Dominique Mamberti

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Dominique Mamberti
Image illustrative de l’article Dominique Mamberti
Dominique Mamberti en 2010.
Biographie
Nom de naissance Dominique François Joseph Mamberti
Naissance (72 ans)
Marrakech (Maroc)
Ordination sacerdotale par Jean-Charles Thomas
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le pape François
Titre cardinalice Cardinal-diacre du Santo Spirito in Sassia
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le cardinal Angelo Sodano
Dernier titre ou fonction Préfet du tribunal suprême de la Signature apostolique
Préfet du tribunal suprême de la Signature apostolique
Depuis le
Secrétaire pour les relations avec les États de la secrétairerie d'État
Nonce apostolique en Érythrée
Délégué apostolique en Somalie
Nonce apostolique au Soudan
Archevêque titulaire de Sagone

Blason
« Eritis mihi testes » (Ac 1,8)
« Vous serez mes témoins »
(it) Notice sur www.vatican.va
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Dominique Mamberti, né le à Marrakech au Maroc, est un prélat français, cardinal de l’Église catholique. Ordonné prêtre le , il entre en 1986 au service du Saint-Siège. Il est élevé par le pape Jean-Paul II le à la dignité épiscopale, et sera successivement nonce puis secrétaire à la Secrétairerie d'État, il est depuis le préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dominique Mamberti est le fils unique d'un fonctionnaire issu du village de Vico en Corse du Sud[1], et d'une mère originaire du Territoire de Belfort. Dans les années 1960, il vit avec sa famille à Belfort où il fréquente alors l'église Notre-Dame-des-Anges au sein de laquelle il fait sa profession de foi en .

Formation[modifier | modifier le code]

Il est diplômé d'études politiques et de droit public. Ordonné prêtre pour le diocèse d'Ajaccio en Corse le par Jean-Charles Thomas[1], Mamberti fait son entrée au service diplomatique du Saint-Siège en 1986.

Diplomate[modifier | modifier le code]

Il fait l'essentiel de sa carrière comme représentant du Vatican en Algérie, au Chili, au Liban et aux Nations unies.

Le , il est consacré évêque en la basilique Saint-Pierre de Rome par le cardinal Angelo Sodano, alors secrétaire d'État du Saint Siège. Le pape lui attribue le titre d'archevêque titulaire[2] de Sagone, évêché aujourd'hui disparu, qui se situait en Corse du Sud dans sa région d'origine.

De 2002 à 2006, il est nonce apostolique (ambassadeur du Saint-Siège) au Soudan, en Érythrée et en Somalie.

Nommé secrétaire pour les relations avec les États de la Secrétairerie d'État le , poste équivalent à celui de ministre des Affaires étrangères, il succède à Giovanni Lajolo qui devient gouverneur de la Cité du Vatican et président de la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican (ces deux postes étant respectivement l’exécutif et la tête du législatif de la Cité du Vatican). À ce titre, il est envoyé à Paris pour signer avec Bernard Kouchner, alors Ministre français des Affaires étrangères, l'accord du 18 décembre 2008 sur la reconnaissance des grades et diplômes dans l'enseignement supérieur[3],[4],[5].

Il travaille en étroite collaboration avec le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'État, et le pape Benoît XVI, dont il est considéré comme très proche. Le , le pape François, nouvellement élu, le reconduit provisoirement dans ses fonctions avec l'ensemble des responsables de la Curie romaine. Le , il est confirmé en même temps que les autres supérieurs de la Secrétairerie d'État dans ses fonctions de secrétaire pour les rapports avec les États par François[6], le secrétaire d'État étant remplacé par Pietro Parolin[7].

En du fait de la situation à Gaza, Mamberti envoie une note officielle à tous les ambassadeurs accrédités auprès du Saint-Siège, pour attirer leur attention sur les appels du pape François pour les chrétiens en Irak et ailleurs au Moyen-Orient. Mamberti explique que le Saint-Siège est profondément préoccupé par la souffrance des chrétiens dans la région, précisant que « Les communautés chrétiennes souffrent injustement, elles ont peur, et de nombreux chrétiens ont été forcés d'émigrer »[8].

Le , il est nommé préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, en remplacement du cardinal Raymond Burke nommé cardinal patron de l'ordre souverain de Malte[9].

Cardinal[modifier | modifier le code]

Il est créé cardinal par le pape François, en même temps que dix-neuf autres prélats[10],[11]. Il reçoit alors la diaconie du Santo Spirito in Sassia.

Lors de ce consistoire, il est le seul prélat de curie en activité et le seul Français à être créé cardinal. Il est le premier Corse à accéder à cette responsabilité depuis plus d'un siècle. Mais il préfère y voir une marque de confiance plus qu'une distinction : « Le Pape François m’avait déjà confirmé dans mes fonctions de Secrétaire pour les relations avec les États en 2013 et puis au mois de novembre il m’a nommé Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique. Il a annoncé au début de ce mois ma création comme cardinal le . Je crois que ce sont des marques très significatives de cette confiance, en particulier la nomination au Tribunal suprême de la Signature apostolique qui est l’organe préposé à l’administration de la justice dans l’Église, et surtout ma nomination comme cardinal qui n’est pas une promotion, une dignité, mais avant tout la nomination dans le collège des cardinaux qui est chargé d’élire le Pape et de le conseiller pour les questions d’importance majeure dans le gouvernement de l’Église. »[12].

Le suivant, François le nomme membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, de la Congrégation pour les causes des saints et membre du conseil des cardinaux et évêques de la section pour les rapports avec les États de la Secrétairerie d'État[13].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Frédéric Mounier, « Dominique Mamberti, le cinquième cardinal français électeur », sur la-croix.com, (consulté le )
  2. L'ancien siège de Sagone n'est pas situé "in partibus infidelium", mais dans la Corse encore en grande partie catholique. Au moment où ce siège titulaire fut "ressuscité", les sièges "in partibus" n'existaient plus et avaient été remplacés par des "sièges titulaires" qui pouvaient dès lors se situer dans des pays chrétiens.
  3. « Le Vatican pourra viser des diplômes universitaires », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Décret n° 2009-427 du 16 avril 2009 », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  5. « Accord entre la France et le Saint-Siège sur la reconnaissance des diplômes universitaires », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  6. (it) Bureau de presse du Saint-Siège, « Conferma dei superiori segreteria di stato e della casa pontificia », sur press.vatican.va, (consulté le )
  7. AFP, « Le pape François remplace son numéro deux controversé au Vatican », sur press.vatican.va, (consulté le )
  8. (en) Catholic World News, « Vatican Secretariat of State issues alert to diplomatic corps on plight of Christians in Middle East », sur catholicculture.org, (consulté le )
  9. Sébastien Maillard, « Le pape décide un important remaniement à la Curie romaine », sur la-croix.com, (consulté le )
  10. « Le pape nomme 20 cardinaux "originaires de tous les continents" » », sur lemonde.fr, .
  11. Jean-Marie Guénois, « Les nouveaux cardinaux du pape: voix des sans voix », sur lefigaro.fr, .
  12. « En route vers le consistoire du 14 février 2015 - Diocèse d'Ajaccio », sur web.archive.org, (consulté le )
  13. (it) Bureau de presse du Saint-Siège, « Rinunce e nomine », sur press.vatican.va, (consulté le ).
  14. « François Fillon invite à une méditation collective », sur la-croix.com,
  15. (it) Présidence de la république italienne, « Mamberti S.E. Rev.ma Mons. Dominique », sur quirinale.it (consulté le )
  16. (ro) Călin Popescu-Tăriceanu, « DECRET Nr. 861 din 26 august 2008 », sur legex.ro (consulté le )
  17. (es) Cronica, « México otorga Orden del Águila Azteca a funcionarios del Vaticano », sur cronica.com.mx, (consulté le )