Culture et patrimoine dans le canton de Vaud

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Cet article présente divers éléments de la culture et du patrimoine du canton de Vaud en Suisse.

Archéologie[modifier | modifier le code]

Les premières traces de l’activité humaine dans le canton remontent à la fin du paléolithique supérieur (10 000 av. J.-C.). Furent retrouvés, dans la grotte du Scé-du-Châtelard, près de Villeneuve, deux grattoirs de silex et des ossements. Des foyers, des outils et armes en silex, des os de rennes et de cheval ont également été découverts à l'abri sous roche du Mollendruz, également appelé abri Freymond à (alt. 1 100 mètres).

Au Mésolithique ancien (vers 6500-6000 av. J.-C.) et Mésolithique récent (vers 5000 av. J.-C.), les chasseurs des abris sous roches de l'Abri de la Cure à Baulmes[1], du Mollendruz et d’Ogens ont également laissé des vestiges sous forme d’outils (petits silex taillés, poinçons en os). L’archéologie peut reconstituer leur environnement (forêt de feuillus), ainsi que leur mode de vie (chasseurs de cerfs, de sangliers, cueillette de noisettes, de baies).

Durant le Néolithique (5000-2000 av. J.-C.), hormis quelques vestiges retrouvés dans le Jura à l'Abri sous roche du Mollendruz, les sites les plus représentatifs se trouvaient au bord des lacs, ce qui explique l’appellation de «lacustres», donnée à leurs habitants par les archéologues du XIXe siècle. Les maisons étaient construites sur pilotis, parfois sur terre ferme, parfois sur plate-forme. Yvonand et Yverdon, au bord du lac de Neuchâtel, ont été particulièrement riches en matériel archéologique.

Monuments[modifier | modifier le code]

Monuments religieux[modifier | modifier le code]

Châteaux[modifier | modifier le code]

Il existe près de deux cents châteaux, tours, maisons fortes et résidences seigneuriales dans le canton.

Vestiges romains[modifier | modifier le code]

Ponts[modifier | modifier le code]

Tours[modifier | modifier le code]

Autres monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine militaire[modifier | modifier le code]

Outre, les châteaux, il existe des ouvrages fortifiés bien plus récents, construits durant le XIXe siècle, la Première Guerre mondiale et surtout durant la Seconde Guerre mondiale, sous le commandement du Général Henri Guisan (vaudois d’origine), et son concept de réduit national.

Quatre principales places d’armes se trouvent éparpillées dans le canton, deux arsenaux, et deux musées militaires.

Musées[modifier | modifier le code]

Le canton réunit plus de huitante musées cantonaux, communaux ou privés, consacrés aux beaux-arts, aux sciences naturelles, à la technique, à l'archéologie et à l’histoire suisse ou régionale.

Outre le musée militaire vaudois (Morges), on compte huit musées cantonaux : le Musée d'archéologie et d'histoire (Lausanne), le Musée monétaire cantonal (Lausanne), le Musée des Beaux-Arts (Lausanne), le Musée cantonal de géologie (Lausanne), le Musée cantonal de zoologie (Lausanne), les Musées et Jardins botaniques cantonaux (Lausanne et Pont-de-Nant), le Musée de l'Elysée (Lausanne) et le Site et Musée romains d'Avenches. Les collections de ces musées sont propriétés de l'Etat de Vaud[6].

On relève aussi la particularité de trois musées dits « reconnus »: le Musée romain de Lausanne-Vidy, le Musée romain de Nyon et le Musée d'Yverdon et région. Bien que communaux ou gérés par une fondation, ces musées conservent et étudient des collections cantonales, spécialement les découvertes archéologiques trouvées sur leur territoire.

Hymne vaudois[modifier | modifier le code]

  • L'Hymne vaudois a été écrit en 1803 par le colonel Samuel-Henri Rochat.

Langue vaudoise[modifier | modifier le code]

La langue officielle qui est utilisée dans le canton est le français.

Le canton tire ses origines linguistiques d'un ensemble de dialectes francoprovençaux, dits également arpitans, qui étaient parlés dans la région du Pays de Vaud jusqu'à la première moitié du XXe siècle.

Métiers traditionnels[modifier | modifier le code]

Monnaie du canton de Vaud[modifier | modifier le code]

Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, comme partout ailleurs, de nombreuses monnaies différentes circulent dans le Pays de Vaud. Dès 1803, toutefois, à l’époque cantonale, les autorités font frapper leur propre monnaie.

Depuis 1850, le franc suisse est seul utilisé, après que la nouvelle constitution suisse de 1848 a vu le jour et qui attribuait au seul État fédéral la responsabilité de la frappe des monnaies.

Toutefois, l'euro est accepté dans la plupart des grands commerces des villes et des zones touristiques. Il est également possible de retirer des euros dans les automates à billets.

Le 22 septembre 2018, L'épi, une monnaie locale de la région du Gros-de-Vaud et du pied du Jura, a été officiellement mise en circulation. Elle se trouve en particulier autour d’Echallens, mais vise également la région de Penthalaz-Cossonay. La monnaie se compose de six billets, valant de 1 à 50 francs[7].

Patrimoine culinaire[modifier | modifier le code]

Escargot des charbonnières, Truite de Vallorbe, Plant Robert des Côtes de l’Orbe, Féra du Léman, Friture de perchettes, Cocassette, Fondue, Cougnarde, Rebibes, Pomme bavarde, Gâteau aux pruneaux, Gâteau aux noix, Noire de Chesesaux, Rôti vaudois, Petits pains de Rolle, Sel de Bex, Poire sanguignole et du Gramay.

Vins vaudois[modifier | modifier le code]

La viticulture dans le canton de Vaud comporte :

Le 28 juin 2007, les vignobles de Lavaux ont été inscrits au patrimoine mondial de l'humanité, UNESCO.

Littérature[modifier | modifier le code]

De nombreux écrivains vaudois ont apporté leurs contributions à la littérature, mais ce fut sans nul doute, l’écrivain Charles-Ferdinand Ramuz qui aura le plus marqué les esprits dans le canton et ailleurs. Les éditions Gallimard, à ce titre, ne s'y sont pas trompées, en le faisant entrer dans la prestigieuse bibliothèque de la Pléiade. En février 2014, c'est le poète Philippe Jaccottet qui a l'honneur d'entrer lui aussi dans la bibliothèque de la Pléiade.

Jacques Chessex en ayant remporté en 1973, le prix Goncourt pour son roman l’ogre, devint aussi une figure emblématique en littérature dans le canton.

Depuis 2010, existe le salon littéraire Le livre sur les quais à Morges, fondé par Frédéric Rossi et Sylvie Berti Rossi.

Bande dessinée[modifier | modifier le code]

Depuis le début des années 1970, la bibliothèque municipale de Lausanne développe une collection de bandes dessinées pour adultes, à l’initiative d’un bibliothécaire, Pierre Yves Lador. Au fil du temps, le fonds de conservation de bande dessinée est devenu le deuxième d’Europe en importance.

Le Festival international de bande dessinée de Lausanne (BD-FIL) a lieu chaque année à Lausanne et celui consacré au manga, le Polymanga, à Montreux.

Dans un autre registre, les quotidiens vaudois se sont également servi de dessinateurs pour imager leurs journaux, tels que Burki, Barrigue, Derib, Chappatte, ou Mix et Remix, de son vrai nom Philippe Becquelin, qui fut également de 1992 à 2001, guet au sommet du beffroi de la cathédrale de Lausanne.

Livres parlant du canton de Vaud et des Vaudois[modifier | modifier le code]

  • Encyclopédie illustrée du Pays de Vaud
  • Histoire du Pays de Vaud, de Lucienne Hubler (Que les écoliers vaudois étudient en classe)
  • Châteaux en pays de Vaud, de Brigitte Pradervand
  • Les peintres vaudois, 1850-1950 de Christophe Flubacher
  • Maisons paysannes vaudoises, d’Henri Burnier
  • Pintes vaudoises, un patrimoine en péril, de Gilbert Salem et Dominique Gilliard
  • Le milieu du monde, un voyage dans la campagne vaudoise, de Gilbert Salem
  • Fanfares vaudoises, Notes au fil du temps, de Michel Rohrbach
  • Alpes vaudoises, nos légendes, Lucienne Fontannaz
  • L’épopée vaudoise, Jeanne Decorvet
  • Impressions d’un lecteur à Lausanne, de Jean-Louis Kuffer
  • Chant de notre Rhône, de Charles Ferdinand Ramuz.
  • Besoin de grandeur, de Charles Ferdinand Ramuz.
  • Le hardi chez les vaudois, de Paul Budry
  • Portrait de Vaudois, de Jacques Chessex

Peinture[modifier | modifier le code]

Sculpture, gravure[modifier | modifier le code]

Photographie[modifier | modifier le code]

Horlogerie[modifier | modifier le code]

Le canton, est principalement dans la vallée de Joux, abrite des entreprises d'horlogerie mécanique de haut de gamme depuis plus de deux siècles.

L’horlogerie dans le canton a pour origine la fuite des huguenots de France, en raison des persécutions religieuses. Certains d’entre eux, établis dans la vallée de Joux, pour subvenir à leur besoins en complément des revenus agricoles et pendant la pause hivernale, s’initient à la petite métallurgie, grâce au fer tiré des mines locales. Puis, les beaux jours revenus, ils se rendaient à Genève, vendre leurs productions.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Il y a de très nombreuses zones naturelles dans le canton, dont plus de 430 sont aujourd’hui protégées.

L’un d’eux, le marais la Grande Cariçaie qui se trouve dans la rive sud du lac de Neuchâtel, est l’un des plus grands complexes marécageux d’Europe. On y recense près de 1 000 espèces de plantes et plus de 10 000 espèces animales, soit le tiers de la flore et le quart de la faune suisse.

La carrière du collège vers Champagne, est la plus grande réserve du canton, qui fut créée pour assurer la sauvegarde de la flore xérophile de l’étage collinéen du pied du Jura.

Les fourmis du bois de Marchairuz, découvertes en 1973, sont la plus grande colonie de fourmis des bois actuellement connue en Europe. On y recense plus de 1 200 fourmilières.

Pro Natura, (section Vaud), s’occupe d’une centaine de réserves. Ces réserves vont du mouchoir de poche à des marais ou prairies plus étendues, et à des sites importants.

Au niveau politique, le canton se fixe cinq priorités :

Sauvegarder les espèces et les milieux naturels, constituer un réseau cantonal des lacs et des cours d'eau, renforcer les corridors à faune et les réseaux écologiques, renforcer les milieux naturels de valeur grâce aux zones tampons et aux surfaces de compensation écologique, mettre en place des projets pilotes.

Le Service des forêts, de la faune et de la nature contribue à la protection générale du patrimoine naturel et de l’environnement.

Le service des eaux, sols et assainissement, se charge de la surveillance et de la protection des eaux de surface et souterraines contre les pollutions. Il veille à prévenir les dommages physiques causés par l'eau (crues et inondations). Il organise la gestion et l'élimination des déchets au niveau cantonal, protège la qualité des sols et contrôle l'extraction des matériaux minéraux.

En date du 30 juillet 2009, le Conseil d'État a décidé d'approuver les projets de parcs naturels régionaux : Gruyère, Pays-d'Enhaut et parc jurassien vaudois.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Les premières diffusions publiques du cinéma dans le canton eurent lieu au mois d’octobre 1896 dans le bâtiment de l'actuel Théâtre Municipal à Lausanne où fut projeté, le « défilé du bataillon de Landwehr n° 8 sur la place Saint-François et au foyer du Théâtre à Vevey « Le bataillon 8, en caserne à la Ponthaise « sous l’initiative de François-Henri Lavanchy-Clarke, concessionnaire du Cinématographe Lumière pour la Suisse. Ces séances faisaient suite aux premières projections cinématographiques en Suisse, lors de l'Exposition nationale de Genève, au mois de mai 1896.

En mai 1897, le banquiste Otto Thiélé inaugurait à Lausanne, sur la place de la Riponne, la période du cinématographe forain. Il faudra attendre les années 1907-1908, pour voir le cinéma ce sédentariser.

En 2013, le canton possède 28 salles de cinéma (sans compter les cinémas Open air, en été): 7 à Lausanne, dont la cinémathèque suisse, 2 à Vevey, 2 à Montreux, 1 à Prilly, 1 à Pully, 1 à Orbe, 1 à Oron, 1 à Nyon, 1 à Aubonne, 1 à Aigle, 1 à Château-d’Œx, 1 à Cossonay, 1 à Echallens, 1 à la Sarraz, 1 à Le Sentier, 1 à Leysin, 1 à Payerne, 1 à Villars-sur-Ollon, 1 à Sainte-Croix et 1 à Yverdon-les-bains.

Le Capitole est la plus grande et la plus ancienne salle de cinéma du canton. Elle compte 867 places. Une figure emblématique du lieu, est Lucienne Schnegg, nommée « la petite dame du Capitole » qui, engagé comme secrétaire en 1949, en est devenue la directrice et l'âme du cinéma. En 2010, la ville de Lausanne rachète le Capitole pour promouvoir des films de la Cinémathèque suisse. Assurant ainsi la relève à cette mythique salle de cinéma[8].

Plusieurs salles de cinéma, ces vingt-cinq dernières années en ville de Lausanne ont disparu. L’Athénée, Le Romandie, Le Richemont, Le Bio, Le Montchoisi, le Cinéac, Le Bourg, l’Atlantic, le Colisée, le Métropole (1988), l’ABC, le Lido, le Palace, l’Eldorado.

Une initiative, lancée par l'exploitant de la salle de Zinéma, tente de rouvrir une salle de cinéma à Moudon, qui en est dépourvue (à part le cinéma open air en été), dans un ancien stand de tir, pour remplacer l’ancienne salle de cinéma « le Moderne » fermée en 1989.

En 2008, les cinémas du canton ont totalisé 1 681 957 entrées.

Entre 1986 et 2011, il y a eu une fondation vaudoise pour le cinéma, qui a fait place en 2011, à une fondation romande pour le cinéma, basée à Genève, qui se fixe pour objectifs de favoriser l’activité cinématographique dans les cantons romands en soutenant financièrement la réalisation et la diffusion de films, ainsi que des actions ponctuelles de promotion.

Les ressources de la Fondation sont principalement les subventions des collectivités publiques et les dons d’organismes privés.

Concernant les personnalités importantes du cinéma, liées au canton de Vaud, on peut notamment citer :

La Société Paillard basée à Sainte-Croix depuis 1935 a également apporté sa contribution au cinéma en produisant les caméras Bolex.

Théâtre[modifier | modifier le code]

Il y a 21 théâtres dans le canton, dont deux pour les enfants. Deux festivals proposent également des représentations théâtrales, le festival de la cité et le festival des arts vivants. Le Pool des théâtres romands, l'Union des théâtres romands et le Syndicat suisse romand du spectacle contribuent à promouvoir et à défendre le théâtre dans le canton[9].

Musique[modifier | modifier le code]

À la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne se trouvent des archives musicales qui regroupent une centaine de fonds (plus de 15 000 pièces) qui illustrent la création musicale restée manuscrite et l’activité musicographique exercée dans le canton et la Suisse romande depuis 1850. Elle n’abrite néanmoins pas de documents sonores.

Il existe, une Fondation romande pour la chanson et les musiques actuelles, à Nyon, qui se donne comme objectif de soutenir le plus efficacement possible les artistes musicaux, leur donner les meilleurs outils pour se développer, et promouvoir leur travail et diffuser leur musique. Elle est soutenue pour 51 % de son budget par les collectivités publiques.

Scènes musicales

Du 12 avril 1985 au mois de juin 1999, le club lausannois « la Dolce Vita » (qui fut l’un des pionniers des « rock clubs » en Suisse), fut le rendez-vous incontournable de toute une génération ainsi que de musiciens, où les grands groupes y croisaient des révélations. Lors de la banqueroute de la légendaire salle, une association à but non lucratif, « …E la Nave Va » vit le jour pour proposer un nouveau projet de scène indépendante à Lausanne, qui aboutira après bien des péripéties au club le Romandie.

En décembre 2006, parut un rapport sur les musiques actuelles à Lausanne[10], qui faisait un état des lieux de la musique à Lausanne.

Diverses salles dans le canton permettent aux musiciens de se produire :


Danse[modifier | modifier le code]

Le prix de Lausanne, crée en 1973 et la venue de Maurice Béjart et de son Béjart Ballet en 1987, puis l'ouverture de son école-atelier Rudra en 1992, ont fortement contribué à faire connaître Lausanne comme un lieu important de la danse.

L'association vaudoise de danse contemporaine, créée en 1986, contribue elle aussi à ancrer la danse contemporaine dans la société.

Manifestations traditionnelles[modifier | modifier le code]

Festivals[modifier | modifier le code]

Musique[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

  • Visions du réel, fondé en 1969, se déroulant au mois d'avril à Nyon.
  • Festival du film des Diablerets, fondé en 1969, par Jacques Lavenex, se déroulant au mois d'avril dans le village des diablerets et qui doit sa spécificité aux films consacrés à la montagne.
  • Le VIFFF (Vevey International Funny Film Festival) consacré au cinéma comique et fondé en 2015 à Vevey.
  • Festival international du film d'archéologie, à Nyon

Autres[modifier | modifier le code]

Protection du patrimoine (autorités officielles)[modifier | modifier le code]

Il existe différentes lois pour sauvegarder le patrimoine vaudois, ainsi que la constitution vaudoise, aux articles 52 et 53.

Les premières démarches pour sauvegarder le patrimoine du canton, datent du 10 septembre 1898, avec la loi sur la conservation des monuments et des objets d’art ayant un intérêt historique et artistique. Elle fut la première du genre en Suisse.

En 1906, vu la création de la commission pour la protection des monuments naturels, qui deviendra en 1908 la ligue suisse pour la protection de la nature, nommée aujourd’hui Pro Natura. La même année fut fondée la commission vaudoise pour la protection des monuments naturels.

En 1941, fut créée, la commission vaudoise des monuments d’art et d’histoire. Puis 10 ans plus tard, le 4 juin 1951 vu le jour de la loi sur la conservation des antiquités et des monuments historique.

Succédant à la loi de 1898 puis à celle de 1951, la Loi sur la protection de la nature, des monuments et des sites (LPNMS), entre en vigueur le 1er janvier 1970. Elle se caractérise par une modification profonde des règles légales. Outre l’apparition des notions de «nature» et de «sites», jusqu’ici absentes, cette loi cantonale prévoit une mesure de protection générale (articles 46 et ss.) et une mesure de protection spéciale des monuments historiques et des antiquités (articles 49 et ss.).

En 1987, sous l'impulsion du conseiller d'état Pierre Cevey, est né la Fondation vaudoise pour la culture.

En 1988, le canton a dressé une liste des biens culturels d'importance nationale dans le canton de Vaud pour le projet de l'inventaire suisse des biens culturels d'importance nationale et régionale.

En 2003, a été fondé sous l'initiative des Archives cantonales vaudoises, de la Bibliothèque de l'École polytechnique fédérale de Lausanne et de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne le Consortium de sauvetage du patrimoine documentaire en cas de catastrophe[11].

En 2011, sur demande de l'Office fédéral de la Culture, qui cherchait à établir une liste des traditions vivantes de Suisse pour le compte du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, le canton a inventorié les traditions locales et vivantes du canton de Vaud qui comprend pour le moment 72 traditions locales réparties dans 5 domaines[12]. Cet inventaire est amené à évoluer avec le temps.

Le Lac Léman n'est pas en reste, car le canton fait partie de la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman.

Le 8 avril 2014, le Grand Conseil a voté une nouvelle loi sur la culture: la loi sur le patrimoine mobilier et immatériel (LPMI). Entrée en vigueur le 1er mai 2015, elle traite de 3 sortes de patrimoine: les patrimoines mobilier, documentaire et immatériel. Mais elle ne concerne pas le patrimoine immobilier, qui est régulé par la LPNMS. La LPMI constitue le cadre légal des musées cantonaux, de la bibliothèque cantonale et universitaire et des archives cantonales.

Protection du patrimoine (associations)[modifier | modifier le code]

Outre les autorités officielles, différentes associations, fondations, veillent à la sauvegarde et à la promotion du patrimoine et de la culture dans le canton.

Archives[modifier | modifier le code]

Les archives cantonales vaudoises sont filles de l'Indépendance vaudoise (24 janvier 1798) et précèdent tous les lieux de mémoire que l'administration cantonale vaudoise mettra progressivement en place dès son accession à la souveraineté en 1803. Elles sont implantées sur le site de l'Université de Lausanne, proches des centres de la recherche historique. Elles sont ouvertes à l'ensemble des publics, sans exclusive.

Le premier original date de l'an 970. Jusqu'en 1959, on faisait du testament de la reine Berthe du 1er avril 961, avec sceau de la reine, le plus document écrit conservé dans le canton. En fait, il s’agissait d’un faux du XIIe siècle (ACV, C I a 3).

D’autres institutions permettent aux personnes de consulter leurs archives, livres, documents, etc.

Formations[modifier | modifier le code]

Financement de la culture et du patrimoine[modifier | modifier le code]

  • En 2016, le Canton de Vaud a dépensé 1,98 % de son budget à la culture, aux sports et loisirs ainsi qu'aux églises et 1,3 % à la protection et à l'aménagement du territoire[14]. Les communes du canton consacrent également une part de leur budget dans ces domaines.
  • Les différentes associations, notamment celles ci-dessus, à travers leurs membres, participent également au financement du patrimoine du canton.

Pour conclure, les entreprises privées, sponsorisent aussi des manifestations culturelles.

Culture des résidents étrangers dans le canton[modifier | modifier le code]

Loin de se cantonner en vase clos, le canton dénombre 30,1 % d’étrangers vivant dans le canton, sans compter les personnes étrangères qui ont choisi de se naturaliser, et qui ont acquis la nationalité suisse. Les Italiens, les Espagnols, les Portugais, sont les communautés les plus représentées dans le canton, établis depuis les années 1960 et 1970. Sont venues par la suite, dans les années 1990, les personnes provenant des pays balkaniques, qui sont aussi bien représentés. Ils contribuent ainsi par leur présence, à la diversité culturelle dans le canton.

Personnalités liées aux arts[modifier | modifier le code]

Écrivains[modifier | modifier le code]

Base de données de 500 écrivains vaudois nés après 1900, de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne

Peintres[modifier | modifier le code]

Dessinateurs[modifier | modifier le code]

Réalisateurs[modifier | modifier le code]

Acteurs[modifier | modifier le code]

Pianistes[modifier | modifier le code]

Musiciens[modifier | modifier le code]

Architectes[modifier | modifier le code]

Ingénieurs[modifier | modifier le code]

Danseurs[modifier | modifier le code]

Chefs d'orchestre[modifier | modifier le code]

Graveurs[modifier | modifier le code]

Graphistes[modifier | modifier le code]

Humoristes[modifier | modifier le code]

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Styliste[modifier | modifier le code]

Hôtes célèbres (artistes)[modifier | modifier le code]

Agenda des manifestations culturelles, en Suisse romande[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Michel Egloff, «L'abri de la Cure, commune de Baulmes», Archéologie suisse, 1(1978), 2, p. 44
  2. Place d'Armes de Bière
  3. Place d'armes de Chamblon
  4. Place d'armes de Payerne
  5. Place d'armes de Moudon
  6. Ariane Devanthéry, Lionel Pernet et Sabine Utz, Les musées vaudois d’histoire. Nouveaux horizons, vol. 5, Lausanne, Service des affaires culturelles de l'État de Vaud, coll. « PatrimoineS Collections cantonales vaudoises », , 160 p.
  7. Première monnaie locale vaudoise, l’Epi est en circulation, 24 heures, 24 septembre 2018
  8. Petite histoire du capitole.
  9. Théâtre sur le site du canton de Vaud
  10. Musiques actuelles à Lausanne: l'expertise mandatée par la Ville de Lausanne propose plusieurs pistes de réflexion, 21, décembre 2006
  11. Consortium de sauvetage du patrimoine documentaire en cas de catastrophe
  12. « Patrimoine du Canton de Vaud: Patrimoine immatériel, traditions vivantes », sur www.patrimoine.vd.ch (consulté le )
  13. UNIRIS - Service des ressources informationnelles et archives, Université de Lausanne
  14. Annexes des comptes 2016 de l'Etat de Vaud
  15. Stéphanie Arboit, « «Je me suis installé ici pour passer une retraite paisible» », 24 heures,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).