Construction sociale des technologies

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La construction sociale des technologies (Social construction of technology ou SCOT) est un domaine de recherches sociologiques issu du constructivisme social qui étudie la place qu'occupent les facteurs sociaux dans le développement des techniques et du progrès scientifique et technique.

Résumé sommaire de la théorie[modifier | modifier le code]

L'analyse critique du modèle déterministe a amené les chercheurs Trevor Pinch et Wiebe Bijker à développer l'approche de la construction sociale des technologies (Social construction of technology, SCOT). Le modèle SCOT[1].

Analyse détaillée de la théorie[modifier | modifier le code]

Le point de départ de cette théorie est la critique de l'approche déterministe de l’innovation technologique qui affirme que l’innovation technologique est développée par des individus, et ce, de manière autonome. Cette approche affirme que la technologie détermine en grande partie l’aspect social. De par sa définition, cette approche est diamétralement opposée au modèle SCOT[2].

À la suite du constat des lacunes de l'approche déterministe, Pinch et Bijker ont développé le modèle SCOT, qui représente mieux la réalité d'aujourd’hui. Les auteurs se sont inspirés de trois mouvements, soit les mouvements STS (Strong Technological Program in Society), SSK (Sociology of Scientific Knowledge)[3].

Les deux chercheurs Pinch et Bijker[4].

Frederik Van De Walle[5]étend l'étude des technologies du cycle pour reconstruire la conception des modes de transport.

En somme, trois moments caractérisent l'analyse proposée par la construction sociale des technologies[2]:

  • L'analyse sociologique d'un artefact afin de démontrer sa flexibilité interprétative.
  • La description de la construction sociale.
  • L'explication de cette construction sociale selon le contexte technologique et selon les différents groupes sociaux (p. 15526).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Trevor Pinch et Wiebe Bijker, The Social Construction of Facts and Artefacts, p. 15522 à 15527). (1984)
  • Frederik Van De Walle, « The Velomobile as a Vehicle for more Sustainable Transportation, Reshaping the social construction of cycling technology » version en ligne

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Trevor J. Pinch et Wiebe E. Bijker, « The Social Construction of Facts and Artefacts: or How the Sociology of Science and the Sociology of Technology might Benefit Each Other », Social Studies of Science, vol. 14, no 3,‎ , p. 399–441 (ISSN 0306-3127 et 1460-3659, DOI 10.1177/030631284014003004, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Pierre Doray, « Construction sociale des technologies », dans Sciences, technologies et sociétés de A à Z, Presses de l’Université de Montréal, (ISBN 978-2-7606-3495-4, DOI 10.4000/books.pum.4276, lire en ligne), p. 57–61
  3. Steven Shapin, « Here and Everywhere: Sociology of Scientific Knowledge », Annual Review of Sociology, vol. 21, no 1,‎ , p. 289–321 (ISSN 0360-0572 et 1545-2115, DOI 10.1146/annurev.so.21.080195.001445, lire en ligne, consulté le )
  4. Bijker, Wiebe E. Hughes, Thomas Parke. Pinch, Trevor, 1952-, The social construction of technological systems : new directions in the sociology and history of technology, MIT Press, , 425 p. (ISBN 978-0-262-51760-7, 0-262-51760-4 et 978-0-262-30162-6, OCLC 806438413, lire en ligne)
  5. (en) Frederik Van De Walle, The Velomobile as a Vehicle for more SustainableTransportation (lire en ligne)