Yquebeuf

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Yquebeuf
Yquebeuf
La méirie.
Blason de Yquebeuf
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Rouen
Intercommunalité CC inter-Caux-Vexin
Maire
Mandat
Georges Molmy
2020-2026
Code postal 76690
Code commune 76756
Démographie
Gentilé Yquebois, Yqueboises
Population
municipale
239 hab. (2021 en diminution de 2,05 % par rapport à 2015)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 35′ 54″ nord, 1° 15′ 22″ est
Altitude Min. 126 m
Max. 183 m
Superficie 6,51 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Mesnil-Esnard
Législatives 10e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
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Yquebeuf
Liens
Site web http://www.mairie-yquebeuf.fr/

Yquebeuf est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 866 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouen à 20 km à vol d'oiseau[4], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 817,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Yquebeuf est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,8 %), prairies (15,6 %), forêts (9,5 %), zones agricoles hétérogènes (9,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Yquebeuf est attesté sous les formes Yquebo, Yquebof au XIIe siècle[14].

Il s'agit d'un type toponymique vieux norrois Eiki-both « maison ou village du chêne », de eiki « chêne » et both « maison »[14],[15],[16], comprendre l'ancien norrois de l'est bóð, variante du vieux norrois búð. François de Beaurepaire donne à both / buth le sens de « village » en ce qui concerne la Normandie[14].

Le premier élément eiki se retrouve dans Yquelon (Manche) et dans Iclon, hameau de Seine-Maritime, en combinaison avec -lon, appellatif issu du vieux norrois lundr « bosquet, bois » [14].

L'élément both se retrouve quant à lui dans divers noms de lieu de la région : Lindebeuf (avec lindi « tilleul ») ; Marbeuf ; Criquebeuf ; Elbeuf ; Belbeuf, etc.

Colmare est une ancienne paroisse rattachée à la précédente. Elle est mentionnée à la fin du XIIIe siècle sous la forme Colemare[14].

Il s'agit d'un nom en -mare, élément d'origine anglo-scandinave, et qui a donné le terme français mare. Le premier élément s'explique sans doute par le nom de personne norrois Koli (cf. Colleville, Colletot, Colbosc, Colmesnil).

Il arrive parfois que l'appellatif -mare soit associé avec un nom de personnage (Ymare, Cornemare, Mélamareetc.).

Histoire[modifier | modifier le code]

Colmare est rattachée à Yquebeuf en 1823[17].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1902   M. Papillon    
avant 1981   Guy Loriot    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1989 En cours
(au 10 août 2020)
Georges Molmy   Retraité
Réélu pour le mandat 2020-2026[18],[19]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

En 2021, la commune comptait 239 habitants[Note 3], en diminution de 2,05 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
115112117101320244243240229
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
214201195182175176179180165
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
195191148140159150178154126
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
135119123180224218240255240
2021 - - - - - - - -
239--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Principaux équipements[modifier | modifier le code]

L'Espace Arts et Culture a été inauguré le . Les combles de la mairie ont été aménagés pour accueillir trois salles de cours supplémentaires : deux salles pour la formation musicale et le Musiclub des petits et une salle pour la musique assistée par ordinateur. Une salle de répétition et de diffusion a également été créée dans le prolongement des locaux occupés par l'école de musique.[réf. nécessaire]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Étienne, bâtie en 1769[23], et remplaçant une église devenue vétuste[24].
    Le chœur est reconstruit en 1771 aux frais du curé de la paroisse. En 1778, l'abbé Grouard commande à l'architecte Vauquelin le grand autel classé[25].
    Jusqu'à la Révolution française, l'église Saint-Étienne dépend du doyenné de Cailly. Le service passe ensuite à Cailly, de 1801 à 1818, puis à Esteville. La cloche en place est ainsi l'ancienne cloche de l'église d'Esteville, bénie en 1764[26].
  • L'ancienne église Saint-Laurent de Colmare, désaffectée vers 1970, aujourd'hui propriété privée, elle conserve des parties romanes[27].
    La cloche en place s'appelle « Antoinette Clarisse ».

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Yquebeuf

Les armes de la commune de Yquebeuf se blasonnent ainsi :
de gueules à la croix fleurdelysée d'argent.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Yquebeuf et Rouen », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Rouen - Jardin » (commune de Rouen) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Rouen - Jardin » (commune de Rouen) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b c d et e François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Picard, , p.61.
  15. Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN 978-2-915762-89-1).
  16. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 273.
  17. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. « Municipales 2020 : Georges Molmy présente son équipe et ses projets pour Yquebeuf : Le maire sortant d'Yquebeuf (Seine-Maritime) repart avec une liste renouvelée pour les élections municipales du 15 mars 2020 », 76 actu,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Municipales 2020. Un sixième mandat pour Georges Molmy à la mairie d’Yquebeuf : Le conseil municipal d’Yquebeuf, composé de onze élus, s’est réuni le mardi 26 mai 2020 pour élire le maire et ses adjoints », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Conseiller municipal depuis 1977, puis adjoint en 1983, il est devenu maire en 1989 ».
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Notice no IA00020362.
  24. Joseph Bunel et Albert Tougard, Géographie du département de la Seine-Inférieure. Arrondissement de Rouen, E. Cagniard, (ISBN 2-86743-057-7).
  25. Notice no PM76005923.
  26. « Yquebeuf », dans Le Patrimoine des communes de la Seine-Maritime, Charenton-le-Pont, Éditions Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », , 1389 p. (ISBN 2-84234-017-5) .
  27. Notice no IA00020363.