Claudine Chomat

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Claudine Chomat
Claudine Chomat à la une de Femmes françaises du 29 décembre 1951.
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Victor Michaut (de à )
Laurent Casanova (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction

Claudine Chomat, née le à Saint-Étienne (Loire) et décédée le à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), est une résistante et militante féministe et communiste française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Claudine Chomat perd son père, mineur[1], au début de la Première Guerre mondiale, avant de naître[2]. Sa mère décède lorsqu'elle a 5 ans[1]. Sa grand-mère se charge de son éducation[2].

Engagement militant[modifier | modifier le code]

Claudine Chomat commence sa carrière professionnelle comme sténodactylo en juillet 1930 pour une entreprise de pièces détachées pour voiture[1]. Un fabricant de rubans la licencie par la suite en raison de son appartenance à une organisation ouvrière de pratique théâtrale[1].

En 1932, Claudine Chomat a sa carte de la Jeunesse communiste[1].

Elle s'engage au Parti communiste en 1934 et participe à la fondation de l'Union des jeunes filles de France en 1936, avec Danielle Casanova, Marie-Claude Vaillant-Couturier et Jeannette Vermeersch[2].

Dès la fin de l'année 1939, elle participe à la réorganisation du Parti communiste français clandestin[1]. Elle dirige les Comités féminins de résistance dès 1941[1] et dès mai 1943, elle dirige les Comités féminins de la zone Nord en compagnie de Maria Rabaté[3]. Ces comités donnent naissance, en 1944, à l'Union des Femmes Françaises, dont elle est élue secrétaire générale après-guerre[2],[4]. En 1945, elle entre au Comité central du PCF[4].

Dans le sillage de l'affaire Servin-Casanova en 1961 impliquant son mari, elle subit la disgrâce du Parti[1]. Elle en reste toutefois membre.

À son décès, L'Humanité du inclut une note de Robert Hue et de Georges Marchais, ce dernier marquant son appréciation pour Claudine Chomat et affirmant avoir « gardé le souvenir des décisions injustifiées qui furent prises à son encontre et envers son compagnon Laurent Casanova »[1].

Vie privée[modifier | modifier le code]

En 1937, elle épouse Victor Michaut, un responsable communiste, pour un mariage qui durera dix ans. En 1948, elle devient l'épouse du responsable communiste Laurent Casanova[5].

Distinction[modifier | modifier le code]

Le , elle est décorée par François Mitterrand de la Légion d'honneur pour son activité dans la Résistance[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j Jean Maitron et Claude Pennetier, « CHOMAT Claudine, épouse MICHAUT, puis épouse CASANOVA », dans Le Maitron, Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  2. a b c et d Claude Lecomte, « Décès de Claudine Chomat-Casanova », l'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Jean-Louis Panné, Claude Pennetier, « RABATÉ Maria », dans née BERNUCHON Maria, Anne, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  4. a et b « Claudine Chomat », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Jean-Pierre Arthur Bernard, Paris rouge: 1944-1964 : les communistes français dans la capitale, Editions Champ Vallon, (ISBN 978-2-87673-117-2, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]