Chuignes

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Chuignes
Chuignes
La mairie-école.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC Terre de Picardie
Maire
Mandat
Francis Gorlier
2020-2026
Code postal 80340
Code commune 80194
Démographie
Population
municipale
145 hab. (2021 en augmentation de 6,62 % par rapport à 2015)
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 54′ 03″ nord, 2° 45′ 14″ est
Altitude Min. 41 m
Max. 87 m
Superficie 4,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Ham
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Chuignes
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Chuignes
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Chuignes
Liens
Site web https://chuignes.fr

Chuignes est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

Chuignes est un village rural picard du Santerre situé dans un creu du plateau surplombant la vallée de la Somme à 12 km au nord de Chaulnes, 17 km au sud-ouest de Péronne et 37 km à l'est d'Amiens[1].

En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 38 (Albert - Bray-sur-Somme - Péronne)[2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 693 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Méaulte à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 730,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chuignes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,5 %), zones urbanisées (5,9 %), forêts (1,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

En 1124, « Ciconiœ » est relevé dans un cartulaire de Lihons, par Enguerrand de Boves, évêque d'Amiens. « Chuivignes » apparaît en 1229 dans le cartulaire de Fouilloy. Dom Grenier signale « Chevrigne » en 1243. Un arrêt du Parlement note la forme actuelle, « Chuignes », dès 1276[1].

Il s'agit du pluriel de l'oïl cigoigne, « puits à balancier » (le singulier du toponyme est récent).

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire

Des photographies aériennes prises par Roger Agache notamment en 1968 montrent la présence de substructions d'un enclos funéraire de l'âge du bronze et de l'âge du fer[15], ainsi que d'une villa gallo-romaine[16].

Première Guerre mondiale
Canon de marine de 380mm capturé par l'armée australienne.

Pendant la Première Guerre mondiale, plusieurs combats ont lieu dans la commune. On peut notamment signaler :

  • la bataille des colonels, le 25 septembre 1914, dite la bataille des colonels, au terme de laquelle les allemands évacuent le village[17].
  • le , un canon de marine allemand de 600 tonnes, mesurant 21 m de long et tirant à près de 40 km, est saisi par les troupes du major général australien John Monash, lors de la bataille de Chuignes. C'est la Grosse Bertha de Chuignes, dont une partie du tube est aujourd’hui exposée dans un musée australien[18],[19],[20].

Pendant la guerre, le village a subi des destructions[21] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [22].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Chaulnes[23]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Ham.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune était adhérente de la communauté de communes de Haute-Picardie créée en 1994 sous le nom de Communauté de communes de Chaulnes et environs, et qui a pris sa dénomination de communauté de communes de Haute-Picardie en 1999.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département[24].

Le projet préfectoral prévoit la « fusion des communautés de communes de Haute Picardie et du Santerre », le nouvel ensemble de 17 954 habitants regroupant 46 communes[25],[26],[27]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[28], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion le [29].

Cette procédure aboutit à la création au de la communauté de communes Terre de Picardie, dont la commune est désormais membre[30].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2014 Pascal Bleuet[31]   Agriculteur
2014[32] En cours
(au 8 octobre 2020)
Francis Gorlier   Réélu pour le mandat 2020-2026[33]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].

En 2021, la commune comptait 145 habitants[Note 2], en augmentation de 6,62 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
268252254290316314325359329
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
323318311294300263259232241
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
234221208147176175201176191
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
200197168148136127118117129
2017 2021 - - - - - - -
134145-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Les enfants de la commune et de Dompierre-Becquincourt, Fontaine-les-Cappy et Foucaucourt-en-Santerre sont scolarisés au sein d'un regroupement pédagogique concentré (RPC) de six classes en 2016, géré par l'intercommunalité et situé à Dompierre-Becquincourt[37].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Sulpice.
  • Le circuit du Gros canon Chuignes-Chuignolles[38].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Carte spéciale des régions dévastées : 12 SE, Amiens [Sud-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 1, numérisé, Archives départementales de la Somme, Amiens, p.241, vue 124/269.La section Chuignes du Dictionnaire topographique, sur le site des archives.
  2. « Les horaires des lignes » Lignes du réseau Trans'80 », sur trans80.hautsdefrance.fr.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Chuignes et Méaulte », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Meaulte » (commune de Méaulte) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Meaulte » (commune de Méaulte) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. « enclos funéraire », notice no ARR22_sd802857ZA, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  16. « Villa gallo-romaine », notice no ARR22_68802861ZA, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  17. « 4- La bataille des colonels – Septembre 1914, le combat de Chuignes », L'Histoire, Santerre 2014-2018 - La mémoire de la Grande Guerre dans la Somme (consulté le ).
  18. Cyril Rayneau, Le Courrier picard, 22 août 2014, p.3.
  19. « Chuignes », Les circuits du Bleuet, Santerre 2014-2018 - La mémoire de la Grande Guerre dans la Somme (consulté le ).
  20. Halima Najibi, « Chuignes (80) : La Grosse Bertha a trouvé son musée », France 3 Hauts-de-France, (consulté le ).
  21. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  22. Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.
  23. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Vincent Fouquet, « Vers un mariage de la communauté de communes de Haute-Picardie avec celle de Rosières ? : Le conseil communautaire, qui s’est déroulé jeudi soir à Soyécourt, a été l’occasion d’annoncer la volonté de l’intercommunalité de fusionner avec celle de Rosières-en-Santerre », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne).
  25. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  26. Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne).
  27. « Un mariage entre Chaulnes et Rosières-en-Santerre est prévu pour 2017 : L’annonce a été faite jeudi 1er octobre à Rosières-en-Santerre : les communautés de communes de Haute Picardie (CCHP) et du Santerre (CCS) souhaitent fusionner. Voici leurs arguments », Le Courrier picard, édition du Santerre,‎ (lire en ligne).
  28. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région,‎ (lire en ligne).
  29. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes de haute Picardie avec la communauté de communes du Santerre », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031,‎ , p. 78-79 (lire en ligne [PDF]).
  30. « CC Terre de Picardie (N° SIREN : 200070928) », Fiche BANATIC, Ministère de l'intérieur, (consulté le ).
  31. Réélu pour le mandat 2008-2014 : « Liste des maires de la Somme », sur somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
  32. « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  33. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  34. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  35. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  36. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  37. « Les écoles du territoire de la CCHP »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur hautepicardie.fr (consulté le ).
  38. Office de tourisme du Pays du coquelicot, Albert, Promenades et randonnées au pays du coquelicot.