Christophe Alévêque

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Christophe Alévêque
Christophe Alévêque au festival de Cannes 2008.
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Christophe Alévêque est un humoriste et chroniqueur français né le au Creusot (Saône-et-Loire).

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales et études[modifier | modifier le code]

Christophe Alévêque est né d'un père instituteur, et d'une mère qui tient un salon d'esthétique à Montceau-les-Mines, où il a fait ses études jusqu'en terminale. Il a un frère aîné, Jacques, et une sœur cadette, la journaliste Alexandra Alévêque[1]. Son père meurt d'une rupture d'anévrisme à 42 ans, en 1982. Il entreprend des études de commerce et de marketing à l'ISTEC (Paris), dont il sort diplômé en 1986, tout en suivant parallèlement des cours de théâtre notamment au conservatoire du Ve arrondissement de Paris avec comme professeur Louis Sergent.

Carrière[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Il commence à se produire en 1988, sur les scènes des cafés-théâtres parisiens, dans un duo, appelé Les Stagiaires, pendant trois ans avec Olivier Lefranc, qui meurt d'un accident de la route la veille de son premier spectacle solo[2]. Son premier spectacle solo a lieu à Lyon en juillet 1991. Les spectacles suivants sont réalisés avec la complicité du metteur en scène Philippe Sohier.

Succès et consécration[modifier | modifier le code]

Sa notoriété décolle en 1994 grâce à sa participation dans l'émission Rien à cirer de Laurent Ruquier sur France Inter[3]. Il fait ensuite partie de « la bande » de Laurent Ruquier sur Europe 1 dans On va s'gêner et sur France 2 dans On a tout essayé. Il connaît un grand succès avec son spectacle Alévêque ? en 2002, au théâtre Bobino de Paris, où il joue notamment avec cynisme et ironie sur les attentats du 11 septembre 2001 et leurs répercussions en Afghanistan. Il épingle également la vie de famille occidentale, la consommation, la mondialisation, l'inégalité sociale. Lorsqu'il évoque, en costume de Zorro, l'épargne salariale et les stock-options, il est «irrésistible» selon Le Parisien[4]. Le spectacle se termine sur une reprise de la chanson La Vieille de Patrick Font et Philippe Val, qu'il interprète avec, à la guitare, son technicien du son, Franck Mermillod.

En 2006, son spectacle Debout ! mélange avec une grande liberté de tons : sketches, chansons (une reprise de Sans la nommer de Moustaki, une de Patrick Font) et morceaux joués sur scène avec son groupe composé d'un guitariste (Franck Mermillod, déjà vu en 2002 au même poste avec Christophe Alévêque), d'un batteur, d'un bassiste, d'un corniste et d'un accordéoniste. Encore plus osé[réf. nécessaire], ce spectacle tient une vraie volonté de réveiller les gens et de leur faire ouvrir les yeux sur une actualité brûlante (banlieues, guerre d'Irak, contrôle des pensées, système de la peur de plus en plus fort[pas clair]).

Il a aussi écrit régulièrement dans l'hebdomadaire satirique Siné Hebdo créé par le dessinateur Siné, à qui il avait précédemment manifesté son soutien à l'occasion de son licenciement de Charlie Hebdo[5]. Il fait également référence à Siné Hebdo dans un film consacré à son ami Renaud[6].

En 2009, pour les deux ans de l'élection de Nicolas Sarkozy, il écrit et interprète cinq épisodes d'une web-série Le petit coin de résistance réalisée par le Comité de la Claque. Cinq nouveaux épisodes traitant l'actualité sont ensuite diffusés à la rentrée 2009 sur le site d'informations Le Post et sur Dailymotion.

Il joue son nouveau spectacle Super Rebelle ! Enfin ce qu'il en reste…, en Province et à Paris, au Théâtre du Rond-Point.

En 2015, le « comique de gauche » présente dans son nouveau spectacle "Ça ira mieux demain" une revue d’actualité, où selon Atlantico, en dépit de sa manière de déverser « un torrent de haine et de mépris sur La Manif pour tous et le Front national » et du fait qu'il pourrait se montrer « moins partisan », il est à la fois « très drôle et très corrosif »[7].

En 2020 le confinement de mars à mai lui fait dire : "La colère est montée. Ce qui m'a le plus marqué, c'est qu'on s'est arrêté de penser. Tout d'un coup, on a eu le cerveau dans le formol. Aucune remise en question, aucune réflexion. On est confinés. Bien mon colonel ! Et basta."[8]. Il joue et filme son spectacle "19 mars-19 mai, le trou noir" devant une salle vide.

Vie publique[modifier | modifier le code]

Prises de positions et actions engagées politiquement[modifier | modifier le code]

Christophe Alévêque en 2010.

En 2007, à la suite de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, Christophe Alévêque forme une chorale pour chanter Mille Colombes (chanson interprétée par Mireille Mathieu), désormais « hymne de la droite décomplexée », ceci bien sûr, à titre de parodie. Il a organisé divers rassemblements de cette chorale, notamment durant le festival d'Avignon, au cours duquel il fut entarté.

Le 6 mai 2011, il présente sa candidature à l'élection présidentielle française de 2012[9], qu'il évoque le jour même dans la Matinale de son ami Yassine Belattar sur Le Mouv'. Courtisé surtout par les partis politiques de gauche, il n'est pas encarté au PS[10], et ne se donne aucune appartenance politique précise même si de son propre aveu « Christophe Alévêque votera à gauche ».

L'été 2016, commence une « histoire surprenante » selon L'Express : Alévêque, estimant que « la gauche est en ruines », espère pouvoir rassembler toutes ses tendances, car, selon lui, elles pensent « globalement la même chose ». Il organise une série de dîners chez lui, dont le premier, le 28 juin 2016, réunit les anciens ministres Benoît Hamon, Christiane Taubira et Cécile Duflot, mais aussi le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, et le frondeur du Parti socialiste Jérôme Guedj. Par ailleurs Christiane Taubira approche Arnaud Montebourg. Le grand absent de ces rendez-vous chez Alévêque est Jean-Luc Mélenchon. Il décline l'invitation, suivant son idée de ne pas frayer avec d'éventuels candidats à la primaire de gauche, à laquelle il ne veut pas participer. En novembre 2016, Alévêque publie une tribune dans Libération pour appeler au rassemblement de toutes les gauches autour de Christiane Taubira[11]. Mais la tentative d'Alévêque échoue, les aventures individuelles l'emportent. Et il milite, en vain, pour une candidature de Christiane Taubira à l'élection présidentielle de 2017[12].

En mars 2023, il soutient le mouvement contre le projet sur les retraites en signant une pétition s'adressant au chef de l'État[13] pour demander le retrait immédiat du projet, considéré « injuste, inefficace, touchant plus durement les plus précaires et les femmes », en plus d'être rejeté « par l'immense majorité de la population, et même minoritaire à l'Assemblée nationale[13] ». Le texte met en avant le devoir de solidarité[13] face à une réforme qui « va frapper plus durement ceux qui exercent les métiers les plus difficiles[13] ».

Démêlés judiciaires[modifier | modifier le code]

En 2010, Christophe Alévêque tient des propos injurieux envers Zinédine Zidane dans SPORTMAG[14]. Zinédine Zidane demande à son avocat de répliquer[15]. Après avoir été relaxé en première instance, Christophe Alévêque perd son procès en appel contre Zinedine Zidane et est condamné à 5 000 euros de dommages et intérêts pour injures (Arrêt de la Cour d'Appel du )[16].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Après avoir eu deux enfants d'une précédente union[3], il est actuellement[17] en couple avec Serena Reinaldi, la gagnante de Nice people en 2003, avec qui il joue la pièce Ciao Amore en 2010[18].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Téléfilms[modifier | modifier le code]

Séries[modifier | modifier le code]

Spectacles[modifier | modifier le code]

  • Alévêque à l'Européen
  • Alévêque ? à Bobino (2002-2003)
  • Debout ! (2005-2006)
  • Debout ! 2 (2007-2008)
  • Super Rebelle ! Enfin ce qu'il en reste… (2009-2012)
  • Christophe Alévêque dit tout (2014)
  • Ça ira mieux demain... (2015-2016)
  • Alévêque revient bien sûr (2018-2019)
  • Le trou noir (2020), captation « déconfinée » au Théâtre du Rond Point, devant une salle vide[19]
  • Le trou noir 2 (2021), captation « déconfinée » au Théâtre du Rond Point, devant une salle vide.

Théâtre[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Chroniques[modifier | modifier le code]

Christophe Alévêque écrivait une chronique régulière dans Siné Hebdo, avant que ce magazine disparaisse. D'ailleurs, avec quelques dessinateurs de ce journal, il a réalisé l'ouvrage Le petit Alévêque illustré. De plus, il a publié :

  • Décodeur médiatique du XXIe siècle, Chiflet & Cie, 2008
  • Le petit Alévêque illustré (Collectif), Éditions Chiflet Et Cie. Textes de Christophe Alévêque. Illustrations d'Aurel, Carali, Dobritz, Faujour, Gab, Large, Lindingre, Pakman, Sergio et Siné, 2009
  • Libertude, égalitude, fraternitude, avec Hugue Leroy, Nova éditions, 2010
  • Les monstrueuses actualités, Le Cherche Midi, 2011
  • Bienvenue à Webland, Les Liens qui Libèrent, 2016

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Christophe Alévêque et Vincent Glenn, On marche sur la dette, 2015.
  • Christophe Alévêque et Jean-Philippe Bouchard, Bienvenue à Webland, 2016

Musique[modifier | modifier le code]

Alévêque a créé son groupe de rock, Alévêque et son groupo, et se produit à La Scène (Paris). Son album est sorti en janvier 2006.

Il participe au festival des Sons d'une Nuits d'été de Nuits-Saint-Georges le .

Il a également enregistré un titre avec Les Rois de la Suède en 2010.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Christophe et Alexandra Alévêque, émission C’est de famille sur Europe 1, 3 août 2011
  2. Matthias Gurtler, « Christophe Alévêque », sur VSD.fr,
  3. a et b Bruno Charoy, « Sarkophage », sur Liberation.fr,
  4. « Alévêque a vraiment de l'esprit », leparisien.fr,‎ 2001-02-23cet00:00:00+01:00 (lire en ligne, consulté le )
  5. Pétition de soutien à Siné
  6. Documentaire Renaud des Gavroches avec Christophe Alévêque
  7. Christophe Alévêque dans "Ça ira mieux demain", atlantico.fr
  8. « "Je n'ai jamais eu aussi peur" : Christophe Alévêque sort un spectacle tourné... dans une salle vide », sur Europe 1 (consulté le )
  9. « L'humoriste Christophe Alévêque candidat à la présidentielle » dans leparisien.fr.
  10. « « Pourquoi j'irai à la marche du 5 mai » par Christophe ALEVEQUE », sur www.gauchemip.org (consulté le )
  11. Christiane, au secours !, Christophe Alévêque, liberation.fr, 26 novembre 2016
  12. Marcelo Wesfreid, « L'incroyable opération d'Alévêque pour une candidature Taubira », lexpress.fr, 25 janvier 2017.
  13. a b c et d « Retraites: des artistes et influenceurs vent debout contre la réforme », sur bienpublic.com, (consulté le ).
  14. « Alévêque se paye Zidane » dans Sportmag.fr
  15. Zidane réplique à Alévêque
  16. « Zinedine Zidane gagne en appel son procès face à Christophe Alévêque » sur lci.tf1.fr
  17. C'est quoi ce bordel ? Laurent Baffie Europe 1, le 23 janvier 2011
  18. Ciao Amore : La pièce avec Christophe Alévêque et Serena Reinaldi en direct sur Paris Première le 29 mai.
  19. « Le trou noir », sur France 3 Paris Ile-de-France Youtube, le 19 mai 2020

Liens externes[modifier | modifier le code]

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