Numérologie chinoise

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le chiffre 4 est de mauvais augure, car en chinois, c'est un quasi-homophone de « mort » (死, sǐ). De ce fait, il ne figure pas les étages 4 ni 14 dans la numérotation des étages de certains immeubles chinois. Ici, l'étage 13 est également absent, puisque ce nombre est lui aussi symbole de mort.

Dans la culture chinoise, certains nombres sont perçus comme fastes (jili 吉利) ou néfastes (buli 不利) selon le sens du mot chinois avec lequel le nombre est particulièrement proche phonétiquement. Certains Chinois néanmoins considèrent ces croyances comme de la superstition[1].

À cause de la « chance » supposément liée à certains nombres, certains choisissent des chiffres considérés comme portant chance pour leur numéro de téléphone, adresse ou étage, par exemple, quitte parfois à payer pour cela d'importantes sommes d'argent[2],[3],[4],[5]. Pour les Japonais, en parallèle, le nombre neuf, 九 (きゅう, ?), est à éviter, lorsqu'on offre des fleurs par exemple, car il évoque les souffrances et les difficultés 苦|く|ku (?).

Exemples[modifier | modifier le code]

Dans la culture chinoise, le chiffre 4 est considéré comme défavorable parce qu'il se prononce (, ) qui est un quasi-homophone de « mourir » (, ), mais le chiffre 8 (, ) comme favorable parce qu'il évoque fa (, , « produire, devenir, envoyer », utilisé dans facai (发财 / 發財, fācái), « s'enrichir, faire fortune », au même titre le chou chinois (白菜, báicài) est également considéré comme un quasi-homophone de facai, et il n'est pas rare de le retrouver dans les décorations. De même sont vus comme favorables le chiffre 6 (, liù), qui évoque le verbe « couler, s'écouler » (, liú) pour une vie s'écoulant sans souci, et le chiffre 9, (, jiǔ), qui est semblable au jiu de 长久, chángjiǔ, « durable, permanent », le 9 septembre étant considéré pour cette raison comme un jour favorable pour un mariage[6],[7],[8],[9],[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Zili Yang, « “Lucky” numbers, unlucky consumers », The Journal of Socio-Economics, vol. 40, no 5,‎ (DOI 10.1016/j.socec.2011.05.008).
  2. (en) Terence Tai-Leung Chong et Xin Du, « Hedonic pricing models for vehicle registration marks », Pacific Economic Review, vol. 13, no 2,‎ (DOI 10.1111/j.1468-0106.2008.00400.x).
  3. (en) Swee Hoon Ang, « Chinese consumers’ perception of alpha-numeric brand names », Journal of Consumer Marketing, vol. 14, no 3,‎ (DOI 10.1108/07363769710166800).
  4. (en) Jingmei Zhao et Fengyun Wu, « Lucky Number Worship and Asset Price Anomaly », Economic Research Journal, vol. 44, no 494,‎ , p. 130-142 (présentation en ligne).
  5. (en) K. W. Chau, Vincent S.M. Ma et Daniel C.W. Ho, « The Pricing of ‘Luckiness’ in the Apartment Market », Journal of Real Estate Literature, vol. 9, no 1,‎ (ISSN 0927-7544, DOI 10.5555/reli.9.1.f487823523n42231, JSTOR 44103412, présentation en ligne, lire en ligne).
  6. (en) Ju Brown, China, Japan, Korea : Culture and Customs, Ju Brown, , 191 p. (ISBN 978-1-4196-4893-9, lire en ligne), p. 60-61.
  7. (en) Ming Tan, How to Attract Asian Women, Bridgegap Books, (lire en ligne), p. 74.
  8. (en) Claudia Ross, Baozhang He, Pei-Chia Chen et Meng Yeh, The Routledge Course in Modern Mandarin Chinese, Routledge, , p. 95.
  9. (en) Doing Business in China : A Guide for Australians, UNSW Press, 2008 (lire en ligne), p. 110.
  10. (en) Tom McGhee, « Boeing Bets on Lucky 8 for Chinese Fortune », Daily Mail,‎ (lire en ligne).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]