Chaudon-Norante

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Chaudon-Norante
Chaudon-Norante
Le village de Norante.
Blason de Chaudon-Norante
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Castellane
Intercommunalité Communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière
Maire
Mandat
Evelyne Rall
2020-2026
Code postal 04330
Code commune 04055
Démographie
Gentilé Norantais
Population
municipale
185 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 4,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 58′ 49″ nord, 6° 18′ 46″ est
Altitude Min. 628 m
Max. 1 612 m
Superficie 37,48 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Digne-les-Bains
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Riez
Législatives Première circonscription
Localisation
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Chaudon-Norante
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Chaudon-Norante
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Chaudon-Norante

Chaudon-Norante est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Norantais.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le village est situé à 666 m d’altitude[1].

Les communes limitrophes de Chaudon-Norante sont Digne-les-Bains, Clumanc, Saint-Jacques, Barrême, Senez, Beynes et Entrages.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Environnement[modifier | modifier le code]

La commune compte 1 279 ha de bois et forêts, soit 34 % de sa superficie[2].

Relief et géologie[modifier | modifier le code]

Montagne de la Gourrée (1 286 m).

Les couches marno-calcaires près du hameau de Bas Auran ont été choisies par l'Union internationale des sciences géologiques comme point stratotypique mondial pour l'étage du bathonien, datant de 168 millions d'années[3].

La commune est située dans le périmètre de protection de la réserve naturelle géologique de Haute-Provence.

Villages et hameaux[modifier | modifier le code]

  • la Clappe
  • Norante (traversé par la route nationale 85 et où se trouve la mairie)
  • Chaudon
  • la Bourgea
  • l'Espinasse
  • les Laurens

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est baignée par l’Asse de Senez, qui reçoit les eaux des Asses de Moriez et de Clumanc. Elle s’étend, sur la rive gauche de l’Asse, sur le massif du Montdenier.

Cours d'eau sur la commune ou à son aval[4] :

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 923 mm, avec 7,1 jours de précipitations en janvier et 4,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Jurs », sur la commune de Saint-Jurs à 13 km à vol d'oiseau[7], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 828,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,5 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chaudon-Norante est une commune rurale[Note 2],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (94,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (68 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (19,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (6,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,6 %)[17].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

RD 20 au col de Corobin (1211 m).

La commune est traversée par la route Napoléon (route nationale 85), en s’écartant du passage de l’Empereur, qui venait de Barrême par Saint-Jacques et a continué par le col de Corobin. Ce col est actuellement emprunté par la départementale RD 20.

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Le train de la ligne de Nice à Digne s’arrête à la gare de Norante, dans la vallée en dessous des deux villages[18].

Un autre arrêt facultatif se trouve toujours dans la vallée de l’Asse, sous le nom du Poil-Majastres.

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Barrême auquel appartient Chaudon-Norante est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[19], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[20]. La commune de Chaudon-Norante est également exposée à trois autres risques naturels[20] :

  • feu de forêt,
  • inondation (dans la vallée de l’Asse),
  • mouvement de terrain, la commune est concernée par un aléa faible[21].

La commune de Chaudon-Norante est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[22]. La route nationale 85 peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[23].

Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[22] et le Dicrim existe depuis 2011[24].

La commune a été l’objet de deux arrêtés de catastrophe naturelle, pour des inondations et des coulées de boue en 1994 et 1996[20]. Deux tremblements de terre ont été ressentis de manière sensible dans la commune[25] :

Les importantes pluies du printemps 2012[28], suivies en août d'importants orages provoquent un affaissement de terrain sous la route départementale RD 20. La fonte des neiges et les pluies printanières de 2013 amplifient l'affouillement d’origine[29] : son front atteint les 120 m de large, le volume concerné approche les 100 000 m3[28]. Une maison doit être évacuée[29]. Il est un temps envisagé de délaisser le tracé de la RD 20[30] avant qu’il soit finalement reconstruit in situ à l’automne[28].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Selon Charles Rostaing, le nom de Chaudon, tel qu’il apparaît en 1045 (in Caldone), est tiré de la racine oronymique (désignant une montagne) *Kal-[31] et serait probablement antérieur aux Gaulois[32]. Il est suivi par les Fénié, qui rappellent la signification de pierre de la racine préceltique[33]. Selon Ernest Nègre, il dérive d’un nom propre germanique[34].

Le nom du hameau de la Clappe est formé sur la même racine que Chaudon, avec suffixe -app, et désigne ainsi une montagne pierreuse[35].

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

Des sites préhistoriques ont été localisés sur le territoire de la commune[36].

Une statue de bronze d’époque gallo-romaine a été retrouvée à Norante[37] et des tombes gallo-romaines mises au jour au cimetière de Chaudon[36].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La communauté de Chaudon est signalée pour la première fois au début du XIIe siècle : Plan-de-Chaude était déjà existant[36]. L’église relevait du chapitre de la cathédrale de Senez[36]. La communauté de Norante lui est rattachée au Moyen Âge (mais constitue brièvement une commune au début de la Révolution, jusqu’en 1794)[38]. En 1342, les deux communautés sont rattachées à la viguerie de Castellane par le comte de Provence[39]. Elles passent ensuite dans la viguerie de Barrême[36].

En 1309, Guillaume de Roumoules est signalé comme seigneur de Roumoules, de Beaujeu, de Bédejun dans l'actuelle commune de Chaudon-Norante, de Bras-d'Asse, d’Entrages, de Majastres, de Vergons et d'Estoublon[40]. Cette même année Rostaing de Roumoules (autres Roumoules) fut signalé comme seigneur d'Entrages, de Bédéjun et de Bras-d'Asse et procureur de son père Guigues[41][réf. non conforme].

La communauté de Bédejun correspond à l’actuel hameau de la Clappe. Elle est nommée Bec de Jun en 1248[36].

Temps modernes[modifier | modifier le code]

L'ancienne route royale passait par Bédejun[1]. À la veille de la Révolution française, il existait trois fiefs sur le territoire de l’actuelle commune, un pour chaque village : les fiefs de Bédejun, Chaudon et Norante (d’après l’état d’afflorinement de 1783)[42].

Révolution et Empire[modifier | modifier le code]

Durant la Révolution, la commune de Bédejun et celle de Chaudon comptent chacune une société patriotique, créées toutes deux après la fin de 1792[43]. Les vicaires de Norante et de Chaudon prêtent tous deux serment à la constitution civile du clergé[44] et les deux communes fusionnent rapidement, avant 1794[38].

Lors des Cent-Jours, Napoléon a traversé la commune et s’est arrêté à la Clappe[1].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du 15 septembre 1807 précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. Ce n’est qu’en 1838 que les cadastres dit napoléoniens de Chaudon et de Bédejun sont achevés[45].

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression s’abat sur ceux qui se sont levés pour défendre la République, dont un habitant de Chaudon[46].

Comme de nombreuses communes du département, Chaudon et Bédejun se dotent d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elles en possèdent trois, deux pour Chaudon installées dans les villages de Chaudon et Norante, et une à Bédejun. Ces écoles dispensent une instruction primaire aux garçons[47]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[48], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent les deux communes[49]. La commune de Bédejun profite de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve[50], et ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Bédejun, Chaudon et Norante sont régulièrement scolarisées.

Le tronçon de la ligne des chemins de fer de Provence, allant de Digne à Saint-André-les-Alpes est ouvert à la circulation le 15 mai 1892[51]. Le tunnel de la Colle est achevé en 1903, et la totalité de la ligne entre Saint-André et Nice est inaugurée du 5 au 7 août 1911 en présence de Victor Augagneur, ministre des Travaux Publics[51]. La commune de Bédejun est rattachée à Chaudon-Norante en 1908, la nouvelle commune prend le nom de Chaudon-Bédejun en 1908 avant de devenir Chaudon-Norante en 1919[38].

Un « camp de Norante » est parfois signalé, durant la Seconde Guerre mondiale : il est en réalité implanté sur la commune d’Entrages (voir cet article).

Le 18 juillet 1944, François Beregi, frère de Jules Beregi, exploitant d’un chantier forestier à Thoard fabriquant du charbon de bois pour gazogène, résistant notoire et accueillant des réfractaires du STO et des maquisards, est fusillé à Norante après avoir été torturé par la Gestapo de Digne, en représailles d’un accrochage entre la Wehrmacht et la 13e compagnie de FTP, en compagnie de Gerson, réfugié à Digne[52].

Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne était cultivée dans la commune, uniquement pour l’autoconsommation. Cette culture a depuis été abandonnée[53].

En 1954, prenant acte du déplacement de la population, le chef-lieu de la commune est déplacé de Chaudon à Norante[54].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Chaudon Norante

Chaudon :

De gueules à un château d'or surmonté d'un soleil du même[55].
Norante : pas d'armoiries connues.
Blason de Bédejun
D'azur à une autruche d'or tenant dans son bec un fer à cheval d'argent[55],[56],[57].

Économie[modifier | modifier le code]

Aperçu général[modifier | modifier le code]

En 2009, la population active s’élevait à 71 personnes, dont 6 chômeurs[58] (10 fin 2011[59]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (89 %)[60] et travaillent majoritairement hors de la commune (79 %)[60].

Agriculture[modifier | modifier le code]

Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 4 établissements agricoles actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus), mais aucun emploi salarié[61], contre 5 en 1988[62].

Industrie[modifier | modifier le code]

Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait deux établissements, employant 19 salariés[61], dont Cozzi qui exploite la carrière des Baux de Gilly et transforme le calcaire en granulats[63].

Activités de service[modifier | modifier le code]

Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait cinq établissements sans aucun emploi salarié), auxquels s’ajoutent l’unique établissement du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), avec un unique salarié[61].

D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant[64], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande[65] et constituée par des meublés[66].

Les résidences secondaires apportent un complément à la capacité d’accueil[67] : au nombre de 43, elles représentent le tiers des logements[68],[69].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1919 1929 Etienne Demandolx    
1929 1935 Louis Beraud    
1935 1942 Léon Bagarry    
mai 1945 1952 Léon Bagarry[70]    
1952 1989 Antonia Viglino[71] PCF  
1989 2020 Marcel Imbert[72],[73],[74] DVD Retraité
2020 En cours Evelyne Rall DVG Retraitée

Budget et fiscalité 2016[modifier | modifier le code]

En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[75] :

  • total des produits de fonctionnement : 156 000 , soit 842  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 113 000 , soit 612  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 88 000 , soit 476  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 52 000 , soit 281  par habitant ;
  • endettement : 52 000 , soit 283  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 8,51 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 10,22 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 43,50 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 58,73 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 19,47 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014 : médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation : 18 761 [76].

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune de Chaudon-Norante était membre, jusqu'en 2016, de la communauté de communes du Moyen Verdon. Depuis le , elle fait partie de la communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière.

La communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, créée le avec effet le , regroupe désormais 41 communes. Cet Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s'est engagé dans une démarche d’élaboration d’un Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi)[77].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune sont appelés les Norantais[2].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[78]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[79].

En 2021, la commune comptait 185 habitants[Note 4], en stagnation par rapport à 2015 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
657477523542564600671651612
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
558505504463428410383403724
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
356321320296231194154163135
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007
109105907276101129145147
2012 2017 2021 - - - - - -
178183185------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[80].)

En 1471, les communautés de Chaudon et Norante comptaient respectivement 13 et 8 feux. En 1765, elles comptaient 541 et 116 habitants[81]. Le bond de population en 1891 correspond au chantier de la ligne de Nice à Digne (construction de la voie, tunnel de Norante long de 137 m, gare de Norante).

L'histoire démographique de Chaudon-Norante, après la saignée du XVe siècle et le lent mouvement de croissance allant jusqu'au début du XIXe siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1811 à 1846. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de perte de population de longue durée. En 1901, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population[82]. Le mouvement de perte se poursuit jusqu'aux années 1970. La population actuelle est le double de celle de 1975, mais le quart de celle de 1846.

Histogramme de l'évolution démographique
Évolution démographique de Bedejun
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
13113411711710611110110910079
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
77596666566165505741
(Sources : EHESS[83])

Bedejun connaît une évolution proche de celle de Chaudon-Norante. Sa période d'« étale » où la population reste stable à un niveau élevé dure de 1806 à 1851. La perte de population est cependant plus rapide et plus grave, puisque partant de plus bas. En 1896, Bedejun a perdu plus la moitié de sa population de 1821, ce qui entraîne sa fusion avec Chaudon dix ans plus tard avec une quarantaine d'habitants[82].

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune de Chaudon-Norante dépend de l'Académie d'Aix-Marseille (Rectorat de Nice).

Les établissements d'enseignement les plus proches sont à :

  • École primaire à Barrême[84],
  • Collèges et lycées à Dignes-les-Bains,

Santé[modifier | modifier le code]

Les professionnels de santé sont :

  • Barrême : Médecin, Kinésithérapeute,
  • Senez : infirmiers.

Cultes[modifier | modifier le code]

Culte catholique, Diocèse de Dignes-Riez- et Sistéron[85],[86].

Église de la Nativité-de-la-Vierge à La Clappe.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Une statue gallo-romaine représentant le dieu Mars a été retrouvée à Chaudon au XIXe siècle[87].

Parmi les ruines du Château Plus-Haut, au-dessus de Norante, subsiste une tour médiévale, avec quelques bâtiments plus récents[88].

L’église Notre-Dame-du-Plan, à Chaudon, est l’ancienne chapelle Saint-Sébastien, qui a reçu la paroisse lorsque la précédente église a été interdite pour son mauvais état[36]. L’église de Norante est placée sous le vocable de Saint-Antoine (ermite) à Norante[36]. L’église de la Nativité-de-la-Vierge date de 1606 et est située au hameau de la Clappe[36].

Très beau panorama au col de Corobin (aucune construction visible)[1].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN 2-7399-5004-7)
  2. a et b Roger Brunet, « Canton de Barrême », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013
  3. « Le GSSP du Bathonien à Bas Auran (réserve naturelle géologique de Haute-Provence, France) », Géologie de la France, no 1, 2010
  4. L'eau dans la commune
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Chaudon-Norante et Saint-Jurs », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « St Jurs », sur la commune de Saint-Jurs - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Station Météo-France « St Jurs », sur la commune de Saint-Jurs - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  12. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
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  86. Norante
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