Château de Meux

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Château de Meux
Image illustrative de l’article Château de Meux
Type Tour polygonale et logis
Début construction XVe siècle
Propriétaire initial Louis Chesnel
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1975)
Coordonnées 45° 26′ 39″ nord, 0° 20′ 54″ ouest[1]
Pays Drapeau de la France France
Région historique Saintonge
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Commune Meux
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
(Voir situation sur carte : Charente-Maritime)
Château de Meux
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Meux

Le château de Meux est situé en Charente-Maritime sur la commune de Meux. Il jouxte l'église romane.

Historique[modifier | modifier le code]

La terre et seigneurie de Meux, en Saintonge, relevait sous l'ancien régime du château et comté de Jonzac et jouissait du droit de haute, moyenne et basse justice.

Les premiers seigneurs de Meux remontent au XIIIe siècle, quand on trouve mention, en 1250, de Geoffroy de Meux puis de son fils Thomas qui laisse une fille, Marchande de Meux, mariée avec Simon de Montlieu. La fille de cette dernière, Agnès de Montlieu, meurt sans postérité si bien que la terre de Meux échoit, vers 1400, à Jeanne du Fresnay, femme d'Aymard de La Laigne. Puis, c'est à nouveau par les femmes que la terre Meux change de mains, quand Blanche de La Laigne, fille de ces derniers, l'apporte en dot à Louis Chesnel. C'est à celui-ci, fils d'un gouverneur du château de Saint-Aubin-du-Cormier (en Ille-et-Vilaine) que l'on attribue parfois, à tort, la construction du château que nous connaissons.

C'est grâce à ce mariage puis à celui de son fils Jacques, qui épouse Béatrice de Sainte-Maure, la fille de son suzerain[2], que la famille Chesnel fait souche en Saintonge, avant de former différentes branches qui posséderont, notamment, les châteaux de Château ChesnelCherves-Richemont, en Charente) et d'Écoyeux (en Charente-Maritime).

Sous les règnes de Louis XIII et de Louis XIV, la famille Chesnel, attirée par la vie de cour, se désintéresse de ses possessions saintongeaises au profit de terres situées en Beauvaisis et dans les environs de Compiègne, dont elle est devenue propriétaire, à la suite de différents mariages.

Finalement, au bout de neuf générations, c'est Charles-Maurice Colbert, marquis de Villacerf, abbé de Neauphle, agissant au nom d'Angélique-Elisabeth Chesnel, qui vend le château de Meux, en 1712, à Pierre Dudon, avocat du roi au parlement de Bordeaux[3]. Par cette action, l'acquéreur investit la dot de sa femme, Brigitte de Laage, qui meurt prématurément, en août 1713, un an après son mariage. Pour cette raison, il doit céder dès 1714 sa terre de Meux à son beau-père, Jacques de Laage, maître d'hôtel du duc de Berry, futur baron de Bellefaye, conseiller secrétaire du roi en la grande chancellerie, dont le portrait peint par Largillière est conservé dans les collections du musée du Louvre.

Dès 1719, ce dernier vend le château de Meux à Antoine Bonnet, seigneur comte de Nègrepelisse (Tarn-et-Garonne), vicomte de Castillon, conseiller secrétaire du roi maison couronne de France à Montauban[4], qui se voit contraint de le rétrocéder en 1721 à Hélie de Laage (1676-1729), frère de Jacques et receveur des tailles de l'élection de Saintes[5].

La terre de Meux reste entre les mains de la famille de Laage, qui ajoute à son nom celui de Meux, jusqu'en 1853[6]. Contrairement à ce qui a pu être écrit par ailleurs, ce n'est pas Hippolyte de Laage (1811-1883) qui se sépare alors du château, mais Jérôme de Laage (1777-1856), lieutenant-colonel du Génie, ancien député de Charente-Inférieure (1824-1827). Dès lors et jusque au début des années 1970, quand il est acquis par Monique Guilbaud, qui le sauve de la ruine, le château de Meux devient le siège d'une exploitation agricole.

Les façades et toitures du château et des communs, l'escalier à vis contenu dans la tour hexagonale et les cheminées intérieures du XVè siècle font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [7].

Architecture[modifier | modifier le code]

L'entrée se fait par un porche qui donne sur le jardin bordé sur trois côtés de dépendances basses à toits de tuiles. En face, le logis, construit au XVe siècle durant la période de reconstruction après le départ des Anglais, est de style flamboyant, avec une tour polygonale à toit à pans coupés percé d'une fenêtre ornée de broderies de pierre.

Deux tours ont disparu, que l'on connait par des gravures.

Jardin[modifier | modifier le code]

C'est un jardin à la française reconstitué à partir de 1972, avec huit ifs taillés en cône marquant l'intersection des allées et des quatre carrés de pelouse. Il est travaillé dans les verts de la pelouse, des ifs et des fusains et le rouge des lignes de petits rosiers. Une roseraie complète ce jardin.

Une haie taillée sépare du parc planté d'essences choisies pour leurs couleurs. Le potager et le verger traditionnels complètent cet ensemble de jardins.

Visites[modifier | modifier le code]

Il se visite du 1er juin au , de 14h30 à 18h30 (sauf le mardi).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Châteaux manoirs logis, la Charente-Maritime, Association Promotion Patrimoine (coordination Frédéric Chasseboeuf), éditions Patrimoines et Médias 1993, p. 329 & 511 (ISBN 2-910137-04-X)
  • Florence Puaud, Belles demeures de la Charente-Maritime, éditions Patrimoines et Médias, Niort, 1996, p. 66-68
  • Christian Gensbeitel, Châteaux de Charente-Maritime, Nouvelles éditions Latines, Paris, 1992, p. 6-7
  • Frédéric Chassebœuf, Châteaux en Poitou-Charentes, Prahecq, Patrimoines et Médias, coll. « Belles visites », , 173 p. (ISBN 2-910137-91-0, OCLC 71887670)
  • Frédéric Chasseboeuf, Châteaux, manoirs et logis - La Charente-Maritime, éditions Patrimoines et Médias, Prahecq, 2008, volume 1, p. 196-197 (ISBN 978-2-916757-27-8)
  • Jean Glénisson "Le château de Meux (Charente-Maritime)", in Vieilles Maisons Françaises, n° 72, avril 1977, p. 38-39
  • Pierre-Damien Rainguet, Études historiques, littéraires et scientifiques sur l'arrondissement de Jonzac (Charente-Inférieure), Jonzac-Saint-Fort-sur-Gironde, 1864, p. 211-212
  • Guide des parcs et jardins de Charente-Maritime, Philippe Prévôt, éditions Sud-Ouest 2003, (ISBN 2-87901-497-2)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail
  2. Acte du 6 février 1454 (ancien style), médiathèque de Poitiers, fonds dom Fonteneau, tome LVI, p. 212
  3. Acte passé par devant Bedout, notaire à Bordeaux, Archives départementales de Gironde, 3E 944
  4. Contrat du 15 septembre 1719, Archives nationales, MC/ET/LXVIII/332
  5. Acte reçu Bouan, notaire à Bordeaux, Archives nationales, 3E 13114
  6. Contrat du 25 septembre 1853, reçu Brassaud, notaire à Jonzac, Archives départementales de Charente-Maritime, TR Jonzac, 4Q1/159, acte n° 4
  7. Notice no PA00104806, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture