Charles-Étienne Pesselier

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Charles-Étienne Pesselier, né à Paris[1] où il est mort le , est un homme de lettres français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après ses études au collège des Quatre-Nations, Pesselier s’appliqua pendant trois ans à l’étude des lois. Pesselier obtint un emploi dans les fermes et montra tant d’habileté qu’on le chargea d’ouvrir chez lui une école de finances.

Tout en remplissant ses fonctions, Pesselier consacra ses loisirs à la littérature et donna au Théâtre-Italien l’École du Temps, qui eut un succès marqué. Cette pièce fut suivie d’Ésope au Parnasse, également en un acte et en vers, qu’il donna l’année suivante, et qui fut reçue avec applaudissement.

On raconte que Pesselier, âgé de près de cinquante ans, fit des vers sous le titre de la Jeune Muse (1753), et les adressa au Dauphin, fils de Louis XV. Le prince goûta ces poésies et s’enquit de l’âge de cette muse quinquagénaire, à qui il envoya, à cause du titre du volume, un hochet.

Pesselier a collaboré au Glaneur français (1735-1737) et a donné des éditions des Œuvres d’Autreau (1749, 4 vol.) et de Pagan (1760, 4 vol.). Il est, en outre, l’auteur de plusieurs articles de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert. Il s’agit, au tome VI (1756), des entrées Exemptions, Fermes du roi (bail des), Cinq grosses Fermes, Fermier général (avec Boucher d’Argis), Finances (économie politique) et Financier ; au tome XV (1765), de l’entrée Subside (avec Diderot).

Le roi, Stanislas 1er de Pologne, lui donna le titre de conseiller secrétaire ordinaire. Il était associé des Académies de Rouen, Nancy et d’Angers.

Publications[modifier | modifier le code]

  • L’École du temps, comédie en un acte et en vers, jouée avec succès au Théâtre-Italien le  ;
  • Ésope au Parnasse, comédie en un acte et en vers, jouée au Théâtre-Français, le  ;
  • Lettres d’Angélique à Thérèse, 1739, in-12 ;
  • Fables nouvelles, Paris, 1748, in-8°, où J’on trouve de la finesse et l’esprit ;
  • Pièces de théâtres et poésies fugitives, Paris, 1742, in-8° ;
  • Dialogues des morts 1753, 2 vol. ln-12 ;
  • Esprit de Montaigne, 1753, 2 vol. in-12 ;
  • Azor et Ismène, ballet, 1758, in-8° ;
  • Idée générale des finances, 1759, in-fol. ;
  • Doutes proposés à l’auteur de la théorie de l’impôt, 1761, in-4° ;
    Pesselier y réfute la Théorie de l’impôt de Mirabeau.
  • Lettres sur l’éducation, 1762, 2 vol. in-12, etc.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Éloge de M. Pesselier » (auteur anonyme), in : Œuvres de Pesselier ; nouvelle édition, considérablement augmentée, Paris, Veuve Duchesne, 1772, pp.iii à vi.
  • Article « Pesselier Charles-Étienne », La France littéraire, ou dictionnaire bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France..., par J.-M. Quérard, Paris, Firmin Didot, 1835, tome VII, p.81
  • Article « Pesselier Charles-Étienne », Dictionnaire biographique des financiers en France au XVIIIe siècle de Thierry Claeys et Yves Durand, troisième édition complétée, Paris, S.P.M., 2011, tome II, p. 1922.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Éloge de M. Pesselier » (auteur anonyme), in : Œuvres de Pesselier ; nouvelle édition, considérablement augmentée, Paris, Veuve Duchesne, 1772, pp.iii à vi. Article « Pesselier Charles-Étienne », La France littéraire, ou dictionnaire bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France..., par J.-M. Quérard, Paris, Firmin Didot, 1835, tome VII, p.81 Article « Pesselier Charles-Étienne », Dictionnaire biographique des financiers en France au XVIIIe siècle de Thierry Claeys et Yves Durand, troisième édition complétée, Paris, S.P.M., 2011, tome II, p. 1922.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, vol. 12, Paris, Administration du grand Dictionnaire universel, 1866, p. 695.
  • Bernard Delmas : « L’anti-physiocratie des financiers : les Doutes de Charles-Étienne Pesselier sur la Théorie de l’impôt du marquis de Mirabeau et l’instruction générale » in : Les Voies De La Richesse ? : La Physiocratie en Question (1760-1850). Sous la direction de Gérard Klotz, Philippe Minard et Arnaud Orain, Presses Universitaires de Rennes, , pp. 79-104.

Liens externes[modifier | modifier le code]