Chapelle du Genêteil

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Chapelle Notre-Dame du Genêteil
Présentation
Type
Propriétaire
Communauté de communes du Pays de Château-Gontier
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de la Mayenne
voir sur la carte de la Mayenne
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France

La chapelle du Genêteil est le lieu d'exposition du Carré, scène nationale - centre d'art contemporain situé à Château-Gontier, en Mayenne.

Historique[modifier | modifier le code]

Les premières expositions à la chapelle du Genêteil ont débuté en 1997 à l'initiative de l'association Le Carré, alors centre culturel de Château-Gontier (devenu scène nationale en 2002). En 2001, elle accueille la rencontre nationale « Les arts plastiques dans l'aménagement culturel du territoire », organisée en lien avec le ministère de la Culture.

À la suite d'une inspection de la délégation aux Arts plastiques (DAP) en 2003, la chapelle du Genêteil reçoit le label « centre d'art contemporain ». Le Carré est actuellement l'une des rares scènes nationales, en zone semi-rurale, à posséder un tel centre.

Depuis sa création, le centre est subventionné par la direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) des Pays de la Loire (ministère de la Culture et de la Communication), le conseil général de la Mayenne, la communauté de communes du pays de Château-Gontier et la ville de Château-Gontier.

Le bâtiment[modifier | modifier le code]

La chapelle du Genêteil est un bâtiment de style roman pur datant du XIIe siècle. Elle a été construite entre 1120 et 1130 par les bénédictins de l'abbaye Saint-Nicolas d'Angers à l'emplacement d'un modeste sanctuaire érigé dans un champ de genêts, d'où le nom « Genêteil ». L'église était sous le vocable de Notre-Dame. Ce n'est qu'à partir de 1750 qu'on lui donne le nom d'église de la Trinité.

La nef[1] et le transept et le chœur en forme d'abside ont 15 m ; au centre, une voûte en coupole s'éclairait primitivement par des fenêtres maintenant murées. Extérieurement, la façade Ouest, terminée par un pinacle lourd et écrasé, a sa porte et la grande fenêtre à double archivolte encadrées entre deux contreforts divisés dans leur hauteur par des larmiers ou tailloirs saillants. Les angles sont cantonnés de deux contreforts plats comme ceux qui divisent la nef en travées. Les fenêtres, qui ne sont plus les étroites meurtrières du XIe siècle, ont leur archivolte surmontée d'un cordon presque sans ornements. Au XVIe siècle ou au XVIIe siècle, la nef fut séparée du transept et du chœur par une cloison à laquelle s'adossait l'autel de la Trinité. Une cloche existait encore en 1712[2].

Après de longues contestations entre le principal du collège de Château-Gontier, Gilles Marais[3], et le curé d'Azé, ce dernier avait obtenu par sentence du conseil du roi, du , que l'église fût séparée en deux[4].

Jusqu'au XIXe siècle, elle est successivement un lieu de culte pour les moines, l'annexe d'un collège communal, un casernement, avant de retrouver son affectation religieuse. Dans les années 1960, des restaurations peu délicates dégradent le bâtiment. Elle est par bonheur sauvée de la démolition en 1973 et classée monument historique en 1980[5]. En 1975, la chapelle a fait l'objet d'une fouille archéologique[6].

Le centre d'art contemporain[modifier | modifier le code]

La nef de la chapelle, de 27 m par 9 m, sert de lieu d'expositions ponctuelles jusqu'en 1996, date à laquelle Le Carré prend en charge une programmation annuelle.

Missions[modifier | modifier le code]

La chapelle du Genêteil a plusieurs missions :

  • programmer tout au long de l'année des expositions in situ ;
  • favoriser la création contemporaine nationale et internationale en finançant, pour chaque exposition, la production d'œuvres ;
  • éditer des catalogues d'exposition ;
  • sensibiliser chaque public à l'art contemporain via diverses actions :
    • médiation au sein d’établissements variés (scolaires, hôpitaux…) ;
    • organisation de conférences, de rencontres, d'ateliers et de voyages autour des expositions.

Programmation[modifier | modifier le code]

Le centre invite des jeunes artistes, mais aussi des talents reconnus, pour des expositions personnelles ou collectives. Certaines œuvres créées à Château-Gontier se trouvent aujourd'hui dans des collections publiques ou privées.

La chapelle du Genêteil organise environ quatre expositions par an. Son architecture et son histoire inspirent souvent les artistes. Toutes les formes d'art s'y prêtent : peinture, sculpture, son, vidéo, danse, performance, installation, théâtre… « L'architecture dépouillée de la chapelle est avant tout une coquille vide qui se prête parfaitement à nos expériences d'exploration spatiale », écrit[réf. nécessaire] Bertrand Godot, le directeur du lieu.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Large de 9 m, en a 27 de longueur.
  2. Elle portait pour inscription L'an MCCCCXV, Simon Levacdos, mon parent, † P. E. Lesné me fist faire au nom de la Vierge pucelle. Sur la petite cloche on lisait ces mots : J'ai été refondue aux frais de Me Henri-Joseph de la Brunetière du Plessis de Geté, prieur de Notre-Dame du Geneteil, par les soins de Louis Machefer, fermier dudit prieuré, 1693.
  3. L'administration municipale de Château-Gontier, en 1760, donna le nom de Gilles Marais à la nouvelle rue qui conduisait de la rue des Juifs à l’église Saint-Jean-Baptiste.
  4. Le chœur pour le collège de Château-Gontier, la nef pour les habitants. C'est pour l'abbé Angot l'explication de ce distique gravé sur la tombe de Gilles Marais, mort en 1752 : Proh dolor ! atra dies templum divisit et annos. Restitues templum, tu mihi vita, Deus.
  5. Notice no PA00109481, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  6. Séance du 13 mars 1976 de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, Bull. de la CHAM n° 43-45, oct. 1976 - sept. 1977.
  7. L'abbé des Vaux,dont les armoiries se voyaient au XIXe siècle sculptées au-dessus d'une porte, ne fut probablement pas prieur dès 1639, car on trouve, en juillet 1641, Claude Fouassier prieur. Archives de la Mayenne, B. 2.498, f. 56 V°.

Sources[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]