Championnat de France de rugby à XV 1895-1896

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Championnat de France de rugby 1895-1896
Généralités
Sport Rugby à XV
Organisateur(s) USFSA
Éditions 5
Lieu(x) France métropolitaine
Nations Drapeau de la France France
Participants 5 équipes

Palmarès
Vainqueur Olympique
Finaliste Stade français

Navigation

L'Olympique de Paris en décembre 1895.
Finale du championnat de France 1896, Olympique de Paris contre Stade français.


Le championnat de France de rugby à XV 1895-1896 est remporté par l'Olympique qui a battu le Stade français en finale.

Le championnat est disputé par cinq clubs parisiens : Racing, Stade français, Cosmopolitan Club, Olympique et Union Sportive de l'Est. La finale oppose les deux premiers de la poule qui avaient terminé à égalité avec six points.

Déroulement du championnat[1][modifier | modifier le code]

Un nouveau venu, l'Union Sportive de l'Est, vient se mêler aux clubs parisiens pour l'obtention du titre de champion de France.

Afin d'augmenter le nombre de rencontres, une poule unique est formée, et un classement attribue 2 points pour une victoire, 1 point pour le match nul et 0 point pour une défaite.

La compétition dure deux mois (février et mars) et passionne un public qui parfois, dépassant les bornes, hurle et envahit le terrain.

Au terme de la saison, le Stade Français et l'Olympique terminent à égalité. Une finale doit les départager.

Fait marquant[1][modifier | modifier le code]

Il aura fallu vingt ans pour que le rugby descende du Havre à Toulouse, en passant par Paris et Bordeaux. Ce jour-là, le 2 février 1896, l'Occitanie est en émoi.

Sur les bords de la Garonne, l'UAL Toulouse reçoit le Stade Bordelais. 6000 spectateurs ont envahi le terrain de la prairie des Filtres où se dispute la rencontre entre les deux grandes villes du Sud-Ouest. Aucun autre match n'a obtenu un tel succès populaire. Avec ses Anglais, le Stade Bordelais fait figure de favori, mais les Toulousains compensent leur manque de gabarit par une débordante activité.

A la fin du temps règlementaire, rien n'est marqué. Les deux capitaines demandent une prolongation. L'arbitre l'accorde. Mais le public, n'y tenant plus, envahit le terrain pour féliciter les acteurs de ce derby.


Finale[modifier | modifier le code]

La finale se déroule au vélodrome de Courbevoie. L'Olympique, sous la conduite de l'Anglais Potter, se détache irrésistiblement en seconde période et s'impose par deux essais transformés et un tenu. Jean Charcot est enfin sacré champion de France[1].

Équipes Olympique - Stade français
Score 12 - 0 (0-0)
Date Dimanche
Stade Vélodrome de Courbevoie[1]
Arbitre Paul Lejeune
Les équipes
Olympique Thierry Martel de Janville, Arnold Bideleux, Thomas Fuller Potter, Hirtz, Loubery, A. Martel de Janville, J.S. Poutney, Adolphe de Longchamps, Jean-Guy Gautier, Carcy, Alexandre Sienkiewicz, J. Mathoux, Jean-Baptiste Charcot[2], M. de Longchamps, Charles Thorndike
Stade français Da Silva de Paranhos, Frédéric Vernazza, Bernard Zurlo, René Ellenberger, Henri Amand, Billings, W. Hadley, Paul Dumaine, Louis Dedet, René Mielvacque, Charles Trupel, Rozet, Joseph Olivier, P. Laguiller, R. Lefebvre
Points marqués
Olympique 2 essais et 1 tenu en but de Carcy
2 transformation de Thomas Fuller Potter[3]
Stade français

Lien externe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Richard Escot, Un siècle de rugby, Calmann-Lévy, , 480 p. (ISBN 978-2-7021-6037-4), p. 32
  2. Jean-Baptiste Charcot sur www.finalesrugby.fr
  3. Il fut par la suite arbitre, en particulier lors de la finale de 1908