Chénerilles

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Chénerilles
Chénerilles
Église Saint-Florent et, au fond, hameau des Bellois, vestiges de la commune de Chénerilles. Vus de la colline Saint-Philippe, commune de Mirabeau
Blason de Chénerilles
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Digne
Commune Malijai
Statut Ancienne commune
Code postal 04510
Code commune 04056
Démographie
Population hab. (1968)
Densité 0,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 01′ 38″ nord, 6° 04′ 21″ est
Superficie 11,44 km2
Élections
Départementales Digne
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Malijai
Localisation
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Chénerilles
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Chénerilles
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Chénerilles
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Chénerilles

Chénerilles est une localité de Malijai et une ancienne commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Elle est rattachée à la commune de Malijai en 1973. Son nom en provençal est Chereniho (graphie mistralienne) ou Chenerilhas (graphie classique)[1].

Situation[modifier | modifier le code]

Chénerilles est un village perché qui domine la basse Bléone. La commune avait une superficie de 11,44 km2[2]

Histoire[modifier | modifier le code]

Chénerilles existait depuis au moins en 1193 (première citation dans les chartes[3]).

Lors des guerres de religion, le village est détruit par les huguenots[4].

En 1629, la population de 35 habitants est anéantie (3 survivants) par une épidémie de peste déclenchée par un passage de troupes traversant les Alpes, lors de la guerre de succession de Mantoue[5]. Chénerilles fut l'un des tout premiers villages touchés[6], avant que la peste ne frappe Digne la même année de façon tout aussi violente[5].

En 1698, les habitants de Chénerilles étaient décrits comme étant dans « une situation très pénible, étant sans eau pour boire et obligés de l'aller puiser avec beaucoup de peine à un demi-quart de lieue du village »[7].

Durant la Révolution, la commune de Chénerilles comptait une société patriotique, créée après la fin de 1792[8].

Au XIXe siècle, Chénerilles ne se dote d’une école qu’avec les lois Jules Ferry[9].

Par arrêté préfectoral du , la commune de Chénerilles, devenue quasiment inhabitée, est rattachée, le , à la commune de Malijai.

Administration[modifier | modifier le code]

Avant la Révolution, Chénerilles faisait partie du diocèse de Riez et de la viguerie de Digne[1].

Liste des maires successifs de Chénerilles
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants de Chénerilles furent décimés par la peste en 1629 et le village est ensuite resté déserté de sa population. Vers 1860, les 72 habitants que comptait la commune étaient disséminés dans la campagne, le village ne comportant à cette époque que deux habitations[6].

Évolution démographique de Chénerilles
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
98lac[11].1009910280817983
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
727372556149574741
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
42333327382431158
1962 1968 - - - - - - -
108-------
Habitants.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini[10].)

Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Chénerilles Blason
De sinople, à une chaîne d'or, accostée de deux canettes, d'argent[1].
Détails
Armes parlantes (chaîne / Chénerilles).
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Alias
Alias du blason de Chénerilles
Alias du blason de Chénerilles
De sinople, à un chêne d'or, accosté de deux canettes d'argent[12]
Là encore ce sont des armes parlantes. D'Hozier et De Bresc ne s'accordent pas sur la description de ces armes.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Armorial des communes de Provence, ou Dictionnaire géographique et héraldique, Louis J S. de Bresc, Paris, 1866.
  2. Ministère de l'Intérieur, « La situation financière des communes de France et d'Algérie en 1923 », (consulté le ), p. 29.
  3. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN 2-7399-5004-7)
  4. Yvette Isnard, « Les dynasties seigneuriales d’Oraison », Chroniques de Haute-Provence, 2012, no 368, p. 38
  5. a et b Jean-Noël Biraben, Les hommes et la peste en France et dans les pays européens et méditerranéens, t. I : La peste dans l'histoire, Paris - La Haye, Mouton, , 455 p. (ISBN 2-7193-0930-3), p. 142, 187 et 190.
  6. a et b Jean Joseph M. Feraud, Histoire, géographie et statistique du département des Basses-Alpes, Digne, 1861, page 378 et page 59.
  7. Les Alpes occidentales, Volume 4, Partie 2, Raoul Blanchard, page 744.
  8. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p. 296-298
  9. Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN 978-2-86-004-015-0), p. 9 et 11.
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Chénerilles », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  11. commune oubliée sur la publication du recensement
  12. Armorial Général de Provence, tome II, p 1947

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Documents pour l'histoire de Provence. Chénerilles et ses seigneurs, les Isoard et les Salvan, 1427-1776, par Paul de Faucher (1901)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]