Caramel (film, 2007)

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Caramel

Titre original سكر بنات
Sukkar banat
Réalisation Nadine Labaki
Scénario Nadine Labaki
Jihad Hojeily
Rodney Al Haddad
Musique Khaled Mouzanar
Acteurs principaux

Nadine Labaki
Adel Karam
Yasmine Al Masri
Joanna Moukarzel
Gisèle Aouad
Sihame Haddad
Gisèle Aouad
Aziza Semaan

Sociétés de production Rotana Studios
Les Films des Tournelles
Roissy Films
Les fims de Beyrouth & City Films Lebanon
Pays de production Drapeau du Liban Liban
Drapeau de la France France
Genre Comédie dramatique
Durée 96 minutes
Sortie 2007

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Caramel (en arabe سكر بنات Sukkar banat) est un film libanais réalisé par Nadine Labaki, sorti en 2007.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Dans un salon de beauté et de coiffure de Beyrouth travaillent et se croisent cinq femmes, dont le film suit la vie quotidienne et les amours.

Elles sont trois à travailler au salon Si Belle : Layale, qui a une liaison avec un homme marié, Nisrine, qui est fiancée et dont les préparatifs de mariage avancent au fil de l'histoire, et Rima, qu'une belle cliente aux longs cheveux noirs ne laisse pas indifférente.

Layale, la patronne, est chrétienne (on voit une procession à la Vierge Marie faire une étape au salon), Nisrine est musulmane. Rima est un peu garçon manqué – Nisrine va lui imposer « pour une fois » de porter une jupe pour participer à son mariage –, mais l'homosexualité n'est jamais explicitement mentionnée.

Layale attend que l'homme qu'elle aime abandonne sa femme pour la rejoindre. Un jour sa concurrente arrive au salon pour se faire épiler. Layale lui inflige une épilation brutale et douloureuse au caramel fondu brûlant pour assouvir sa vengeance.

Jamale, une cliente habituée et souvent présente au salon, est angoissée par la vieillesse au point de simuler des règles pour cacher sa ménopause. Elle passe des castings pour des publicités et élève seule ses enfants.

Une voisine couturière d'un certain âge, Rose, qui s'occupe de sa sœur aînée à demi-folle, Lili, leur rend parfois visite. Elle reçoit la visite d'un élégant et séduisant vieux monsieur qui lui demande de retailler des habits. Rose tombe sous le charme.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Version Française : Réalisé par : Atouts Company, Studio : Channel 76, Adaptation : Sauvane Delanoë, Direction Artistique : Daniel Beretta, Enregistrement et Mixage : Frédéric Legrand, Montage Dialogue : Guillaume Serpereau

Voix additionnelles : Hélène Otternaud, Maïté Monceau, Sylvie Genty, Christiane Ludot, Juliette Degenne, Sauvane Delanoë, Michaël Aragones, Jean-Pol Brissart et Patrick Delage.

À noter[modifier | modifier le code]

  • Le titre du film vient du caramel utilisé comme pâte épilatoire. La pâte est faite à la manière orientale, d'un mélange de sucre, de citron et d'eau. « C'est aussi l'idée du sucré-salé, de l'aigre-doux, du sucre délicieux qui peut brûler et faire mal », indique la réalisatrice.
  • Pour Nadine Labaki, qui joue également un des rôles principaux, « dans cet univers typiquement féminin, ces femmes – qui souffrent de l'hypocrisie d'un système traditionnel oriental face au modernisme occidental – s'entraident dans les problèmes qu'elles rencontrent avec les hommes, l'amour, le mariage, le sexe... »
  • Plusieurs scènes soulignent le poids de la famille et des traditions, comme celle qui veut que l'épouse soit vierge avant le mariage.
  • Les actrices du film ne sont pas – à l'exception de la réalisatrice – des comédiennes professionnelles.
  • Les hommes du film sont, pour Nadine Labaki, « tous sympathiques, le flic, le fiancé, le vieux monsieur... le seul salaud, c'est l'amant dont on ne voit jamais le visage. »
  • Questionnée sur l'humour fréquent dans le film, la réalisatrice souligne que « l'autodérision est très présente chez nous. C'est une manière de surmonter tout ce que nous avons vécu. (...) Lorsqu'on a connu la guerre, comme nous, on relativise beaucoup de choses. »
  • Le film n'évoque jamais la guerre. Son tournage s'est achevé quelques jours avant le conflit israélo-libanais de 2006.
  • La costumière, Caroline Labaki, est la sœur de la réalisatrice. Le compositeur, Khaled Mouzanar, est son futur mari.
  • Le tournage a débuté le et s’est terminé le . La guerre a éclaté quelques jours après et la post-production a eu lieu à Paris.
  • En France, le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) a attribué la qualification d'« œuvre cinématographique européenne » à Caramel le [3].

Commentaires[modifier | modifier le code]

Le Monde observe que « pour son premier film, la jeune (34 ans) cinéaste libanaise Nadine Labaki a donc trouvé un refuge qui a déjà servi à George Cukor (Femmes, 1939) et à Tonie Marshall (Vénus Beauté, 1999). Mais dans cette ville-là, ce pays-là, les clientes du salon de Layale - la réalisatrice tient ce rôle central - ont encore plus besoin d'un havre de paix que les mondaines new-yorkaises ou les Parisiennes. » « Caramel trouve un rythme singulier qui mêle intimement la vivacité à la pesanteur du temps qui passe. (...) Pour ces cinq rôles, Nadine Labaki a choisi des femmes qui n'étaient pas actrices. Ou qui ne savaient pas qu'elles étaient actrices. Car il n'y a rien de naturaliste dans leur façon de jouer, excessive, démonstrative et séduisante. C'est aussi ce quintet qui fait de Caramel un moment à part. »[4]

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Caramel a été sélectionné au festival de Cannes 2007, pour la Quinzaine des réalisateurs. Il y a été projeté pour la première fois le , un an jour pour jour après le début du tournage.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]