CII 10070

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Le CII 10070 a fait partie de la première série d'ordinateurs de la Compagnie internationale pour l'informatique (CII), fabriqué à la fin des années 1960 dans le cadre du Plan Calcul.

Cet ordinateur a servi de base à la conception de la série Iris 80, totalement réalisée par la CII.

Matériel[modifier | modifier le code]

L'unité centrale du CII 10070 était constituée de circuits DTL.

Cet ordinateur destiné au calcul dit « scientifique », était en fait un calculateur SDS (Scientific Data Systems) Sigma 7 - qui deviendra après son rachat par Xerox le XDS (Xerox Data Systems) Sigma 7. L'unité arithmétique et logique est réalisée à partir de cartes à circuits intégrés DTL. Elle dispose d'une forme primitive de mémoire vive à cascade de portes NAND, appelée alors « mémoire privée » (scratch pad), moyennant un temps d'accès de 60 ns. Les 160 instructions de l'UAL sont codées sur des mots de 32 bits, mais l'adressage utilise un format par octets. L'UAL comporte 16 registres d'index, qui peuvent travailler comme des accumulateurs[1].

Le CII 10070 pouvait gérer à la fois du traitement par lots, appelé aussi batch et du temps partagé. Il disposait également en standard d'une mémoire topographique, similaire à une mémoire virtuelle à ceci près qu'elle ne visait que le ré-aiguillage instantané de mémoire à mémoire pour des raisons de performance, sans support à la gestion d'échanges avec le disque. Celle-ci était gérée par logiciel dans le moniteur de temps partagé.

Logiciels[modifier | modifier le code]

En revanche, sur le plan logiciel, il était muni d'un système d'exploitation totalement remanié par les équipes de l'IRIA (qui deviendra l'INRIA) et qui sera acheté par la maison mère[2],[3].

Systèmes d'exploitation[modifier | modifier le code]

Le CII 10070 a bénéficié successivement de plusieurs systèmes d'exploitation :

  • BPM (Batch Processing Monitor), système de mono-programmation pour les files de travaux et qui disposait de programmes parallèles (symbionts) pour traiter les entrées sorties cartes et imprimantes. Ce système a été réalisé par SDS.
  • BTM : système de temps partagé.
  • Siris 7, réalisé par la CII, qui préparait en fait la version Siris 8 de l'Iris 80.

Un système expérimental, Ésope, avait également été développé à l'IRIA[4]

Langages et utilitaires[modifier | modifier le code]

  • Compilateur Fortran IV H ;
  • Assembleur Symbol (langage d'assemblage assez élémentaire) ;
  • Générateur Métasymbol, outil très puissant de génération de code (fonctions, procédures, récursivité, traitement de listes...) ;
  • Compilateur COBOL ;
  • Compilateur PL/I ;
  • Programme de tri.

Progiciels[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références externes[modifier | modifier le code]

La documentation relative aux machines SDS donne également des informations pertinentes pour le 10070 :

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Jacques Faure, Jean Bellec, Bruno Dallemagne, Jean-Louis Guédé et Fédération des Équipes Bull, « Système CII 10070 », sur Musée virtuel de Bull et de l'informatique Française.
  2. N. V., « La Compagnie internationale pour l'informatique vend un software de gestion à une firme américaine », Le Monde,‎ .
  3. F. P., « Du soft français pour les USA », 01 Hebdo, no 126,‎ .
  4. C. Bétourné, J. Ferrie, C. Kaiser, S. Krakowiak, J. Mossière, Ésope : une étape de la recherche française en systèmes d’exploitation (1968-72)CHIR 4004, Rennes 2004 [1] « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).