Braye-en-Thiérache

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Braye-en-Thiérache
Braye-en-Thiérache
Entrée de Braye-en-Thiérache.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Vervins
Intercommunalité Communauté de communes de la Thiérache du Centre
Maire
Mandat
Bertrand Dorgère
2020-2026
Code postal 02140
Code commune 02116
Démographie
Gentilé Brayois(es)
Population
municipale
138 hab. (2021 en diminution de 2,13 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 46′ 49″ nord, 3° 57′ 33″ est
Altitude 335 m
Min. 115 m
Max. 194 m
Superficie 9,17 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Vervins
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vervins
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Braye-en-Thiérache
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Braye-en-Thiérache
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Voir sur la carte topographique de l'Aisne
Braye-en-Thiérache
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Braye-en-Thiérache

Braye-en-Thiérache est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Cartographies de la commune
Carte
La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
  • 1Carte dynamique
  • 2Carte Openstreetmap
  • 3Carte topographique

Braye-en-Thiérache est un petit village français, situé dans le département de l'Aisne et la région des Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Brayards et les Brayardes.

Commune du canton de Vervins, le village de Braye-en-Thiérache se situe dans la vallée de la Brune, sur le passage de la voie romaine Reims - Bavay. Le village fut une seigneurie des Fay d’Athies puis de l'abbaye du Val Saint-Pierre. Il reste des ruines de cette abbaye ainsi qu'un pavillon d'angle du XVIIe siècle. On peut encore y trouver un colombier, deux abreuvoirs et un lavoir.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 850 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Vervins à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 826,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Braye-en-Thiérache est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vervins, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,5 %), forêts (37,3 %), prairies (15,5 %), zones urbanisées (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Brai (1144) ; Brait-in-Thiraschia (1144) ; Brait (1162) ; Braium (1253) ; Braium-in-Therasca (1275) ; Brayum-in-Therasca (1340) ; Brait-en-Theraische (1405) ; Brait-en-Thieraiche (1416) ; Brait-en-Therasche (1466) ; Bray-en-Therasse (1615) ; Bray-en-Thiérache (1710)[13].

Bray ou braye est un terme de l'ancien français signifiant « terrain humide », « lieu boueux » et « vallée », issu de braco/bracu, attesté au VIIe siècle dans une glose des Gesta de l'Abbaye de Fontenelle[14] et est vraisemblablement d'origine gauloise[15].
Le mot brai ou braye est encore mentionné au XIIe siècle dans le Raoul de Cambrai au sens de « boue », et reste encore vivant dans certains dialectes de langue d'oïl au sens de « terrain humide » (Piéron).

La Thiérache est une région naturelle qui regroupe des terroirs de France et de Belgique.

Histoire[modifier | modifier le code]

Braye-en-Thiérache est un village de l'ancienne Thiérache situé sur la rive gauche de la Brune, autrefois de l'intendance de Soissons, des bailliage, élection et diocèse de Laon.

Le village appartenait autrefois à l'abbaye du Val-Saint-Pierre. Il y avait à Braye-en-Thiérache une léproserie. Le Val-Saint-Pierre : ce hameau doit son origine à la communauté de moines de Saint-Bruno fondée en 1140. Ils possédaient des biens dans plus de 30 villages. Il ne reste aujourd'hui que des dépendances du XVIIe siècle[16].

Seigneurs de Braye du Moyen Âge[17]
.
  • 1200 : Eudes, chevalier de Braye.
  • 1230 : Herbert, chevalier de Braye.
  • 1235 : Gauthier, seigneur de Braye.
  • 1240 : Gaucher, châtelain de Noyon et Thorotte, seigneur de Braye, par sa femme, Marie de Coucy-Vervins.
  • 1666 : Claude de Fay d'Athies, seigneur de Braye, décédé dans sa maison d'Hary en 1681 à l'âge de 60 ans.
  • 1680 : Robert de Fay d'Athies, seigneur de Seize, décédé à Braye en 1688.

Après le conflit mondial de 1939-1945, l'architecte Louis-Raymond Fischer reconstruit la commune.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de Braye-en-Thiérache est membre de la communauté de communes de la Thiérache du Centre, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à La Capelle. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[18].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Vervins, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[19]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Vervins pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[19], et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[20].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
Mars 2001 En cours
(au 25 juin 2020)
Bertrand Dorgère[21] DVD Agriculteur
Réélu pour le mandat 2020-2026[22],[23]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

En 2021, la commune comptait 138 habitants[Note 3], en diminution de 2,13 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
504503534571638608607601567
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
553563549532508464475475441
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
402397339332340290309246260
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
280278220172175153154132145
2021 - - - - - - - -
138--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Braye-en-Thiérache et Fontaine-lès-Vervins », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Fontaine-les-Vervins » (commune de Fontaine-lès-Vervins) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Fontaine-les-Vervins » (commune de Fontaine-lès-Vervins) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l’Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 39.
  14. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard, 1981.
  15. Étymologie de brai 1
  16. « Accueil Généalogie Aisne », sur genealogie-aisne.com via Wikiwix (consulté le ).
  17. Bulletin de la Société archéologique de Vervins, Tome X, page 66
  18. « communauté de communes de la Thiérache du Centre - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  19. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Braye-en-Thiérache », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  20. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  21. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  22. « Les maires s'installent », La Thiérache, no 2575,‎ , p. 14 (ISSN 0183-8415)
  23. « Braye-en-Thiérache : Nouveau conseil municipal », La Thiérache, no 2900,‎ , p. 4 (ISSN 0183-8415)
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :