Bourg-Charente

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bourg-Charente
Bourg-Charente
Le château de Bourg.
Blason de Bourg-Charente
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Cognac
Maire
Mandat
Jérôme Sourisseau
2020-2026
Code postal 16200
Code commune 16056
Démographie
Gentilé Bourgeois
Population
municipale
884 hab. (2021 en augmentation de 0,91 % par rapport à 2015)
Densité 74 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 40′ 25″ nord, 0° 13′ 11″ ouest
Altitude Min. 6 m
Max. 55 m
Superficie 12,02 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Cognac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Jarnac
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Bourg-Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Bourg-Charente
Géolocalisation sur la carte : Charente
Voir sur la carte topographique de la Charente
Bourg-Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Bourg-Charente
Liens
Site web www.bourg-charente.fr

Bourg-Charente est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Bourgeois et les Bourgeoises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation et accès[modifier | modifier le code]

Bourg-Charente est situé dans la vallée de la Charente, en aval de Jarnac et en amont de Cognac, à 30 km à l'ouest d'Angoulême.

Depuis la RN 141 qui relie Angoulême à Saintes et maillon de la route Centre-Europe Atlantique, la D 158 permet d'accéder au bourg. Un réseau de routes secondaires permet de rejoindre aussi Jarnac à l'est et Saint-Brice à l'ouest par la rive droite[2].

Bourg-Charente est à 4 km à l'ouest de Jarnac, 6 km au nord de Segonzac, et 9 km à l'est de Cognac[3].

La gare la plus proche est celle de Jarnac, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.

Lieux-dits et hameaux[modifier | modifier le code]

Ils sont nombreux, Tilloux, Chez Roland, Chez le Tard, Veillard, la Lêche, le Logis, les Voineaux, le Brandeau, Margonnet, le Pérusseau, chez Genin et chez Réthoré.

Une haute falaise boisée domine la rive gauche de la Charente ; de ce point élevé, on a accès à un immense panorama. Sur la rive droite, se dresse, au sommet d'un rocher escarpé, le château de Bourg, au-delà duquel se déroule la vaste plaine du Pays-Bas ; au sud, la Grande-Champagne offre à la vue ses vignobles, au milieu desquels surgit la flèche élancée du clocher de l'église de Gensac-la-Pallue.

Dans les flancs de cette falaise s'ouvrent les grottes du Dérivant, véritable labyrinthe, visitées chaque année par de nombreux touristes. À l'époque diluvienne, ces grottes ont été complètement obstruées par les alluvions, et il a fallu des travaux importants pour les déblayer.

Près du village de Tilloux, au milieu d'un vaste bois, on trouve une immense carrière de sable et de cailloux, qui a servi à fournir les matériaux nécessaires au ballastage de lignes de chemins de fer. La carrière était raccordée à la voie Angoulême-Saintes par un embranchement spécial. Dans cette ballastière ont été découverts de nombreux objets dénotant la présence de l'homme ; on y a également découvert, en 1895, une magnifique défense provenant de l'elephas antiquus.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Bourg-Charente[2]
Saint-Brice Julienne Jarnac
Gensac-la-Pallue Bourg-Charente Mainxe-Gondeville
Segonzac

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La commune occupe le calcaire datant du Crétacé, comme les zones situées au sud et sur la rive gauche de la Charente entre Angoulême et Cognac.

Le Jurassique supérieur occupe toutefois une petite zone de part et d'autre de la vallée de la Charente, près du château de Cressé et de Lansement. Il s'agit du Purbeckien, marne riche en argile et en gypse de la fin du Jurassique mordant sur la période du Crétacé inférieur, et composant la dépression du Pays Bas, ancienne lagune, située plus au nord.

Le Crétacé supérieur s'étage entre le Cénomanien au nord, le Turonien (ou Angoumien), le Coniacien, et le Santonien formant une dépression au sud. Les formations du Cénomanien sont coupées par la vallée de la Charente. À l'ouest de la commune, une cuesta du Turonien supérieur qu'on peut suivre vers l'est jusqu'au plateau d'Angoulême en passant par Saint-Même, Châteauneuf et La Couronne se conjugue au tracé du fleuve pour former une falaise assez haute sur sa rive gauche.

Une terrasse d'alluvions du Quaternaire recouvre la dépression santonienne au sud-est de la commune, près de Tilloux. Ces sables et galets calcaires ont fourni du ballast aux voies ferrées.

La vallée de la Charente est couverte d'alluvions plus récentes, avec de basses terrasses (le bourg et vignoble de Margonet)[4],[5],[6].

Le point culminant de la commune est à une altitude de 55 m, situé au sud du bourg au château d'eau. Le point le plus bas est à 6 m, situé le long du fleuve en limite ouest. Le bourg, situé dans la vallée, est à environ 15 m d'altitude[2].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique[modifier | modifier le code]

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Bourg-Charente.

La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Charente, un bras de la Charente, un bras de la Charente, le ruisseau le romède et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 11 km de longueur totale[8],[Carte 1].

La Charente traverse la commune de Bourg-Charente. D'une longueur totale de 381,4 km, prend sa source en Haute-Vienne,dans la commune de Chéronnac, et se jette dans le Golfe de Gascogne, après avoir traversé 117 communes[9].

Un petit affluent de la Charente, le Romède, peu important si l'on considère la longueur de son cours, mais dont le volume est assez considérable, sort de plusieurs sources aux environs des villages de la Lèche et de chez le Tard. Il traverse l'escarpement de Veillard avant de se jeter dans le fleuve à l'est du bourg[2].

Gestion des cours d'eau[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat est océanique aquitain et semblable à celui de la ville de Cognac où est située la station météorologique départementale.

Données climatiques
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2 2,8 3,8 6,2 9,4 12,4 14,4 14 12,1 8,9 4,7 2,6 7,8
Température moyenne (°C) 5,4 6,7 8,5 11,1 14,4 17,8 20,2 19,7 17,6 13,7 8,6 5,9 12,5
Température maximale moyenne (°C) 8,7 10,5 13,1 15,9 19,5 23,1 26,1 25,4 23,1 18,5 12,4 9,2 17,1
Ensoleillement (h) 80 103,9 153,3 184,5 204,9 239,6 276,4 248,3 199,4 159 96,8 78,8 2 024,9
Précipitations (mm) 80,4 67,3 65,9 68,3 71,6 46,6 45,1 50,2 59,2 68,6 79,8 80 783,6
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Cognac de 1961 à 1990[12].


Les plus grands froids notés : -15 °C le et la gelée a duré 36 jours, toutes les rivières étant gelées et même le vin dans les barriques.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bourg-Charente est une commune rurale[Note 1],[13]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cognac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (74,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (45,2 %), forêts (23,3 %), zones agricoles hétérogènes (20,5 %), terres arables (5,5 %), prairies (5,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Bourg-Charente est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) Saintes-Cognac-Angoulême, regroupant 46 communes concernées par un risque de débordement du fleuve Charente (34 en Charente et 12 en Charente-Maritime), un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[21]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de l'hiver 1779, de 1842, de 1859, du du , du , de mars-avril 1962, du et du . Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[22]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2021[23],[19].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Bourg-Charente.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[24]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 55,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 419 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 266 sont en aléa moyen ou fort, soit 63 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 3].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[19].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Une forme ancienne est Burgo Canrantonio (non datée)[28].

Son nom vient du bas latin burgus « lieu fortifié », nom emprunté au germanique burgs au Ve siècle[29]. Carantona était la Charente, en latin issu du gaulois et signifiant peut-être « la rivière amie »[30].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les abris naturels du Dérivant ont été habités au cours de l'âge de la pierre comme l'attestent les dépôts de pierre taillée et de pierre polie.

Quelques vestiges de poteries et de nombreux tessons font penser à l'existence de potiers à Bourg durant la période gallo-romaine, époque durant laquelle le fleuve était la principale voie de transport de marchandises.

Le château vu du parc.

L'ancien château de Bourg s'élevait sur la rive gauche de la Charente. C'était le siège d'une importante seigneurie qui s'étendait sur toute la paroisse de Bourg et comprenait également plusieurs villages de la paroisse de Gensac. Ses possesseurs s'appelèrent successivement seigneurs, barons, comtes et marquis.

Au XIe siècle, le sieur de Bourg participe à la construction de l'église et de l'abbaye de Châtre[31].

Au cours du Moyen Âge, Bourg-Charente se trouvait sur un itinéraire secondaire est-ouest fréquenté par les pèlerins au sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle et aux reliques de saint Eutrope à Saintes depuis le Limousin et le Périgord, itinéraire longeant de la Charente par Angoulême et Cognac[32].

En 1262, Ollivier, seigneur de Bourg, eut de graves démêlés avec le prieur de Bouteville, de qui dépendait l'église de Bourg. Une transaction permit à la famille Ollivier de conserver le château de Bourg. Le , messire Ollivier, baron de Bourg, rendit hommage au Prince de Galles, Édouard, dit le Prince noir, son nouveau suzerain.

Les Anglais s'étant installés au château de Bourg, le maréchal de Sancerre les en délogea en 1378, et détruisit la plus grande partie de la forteresse. Le nouveau château ne fut reconstruit qu'au XVIe siècle et fut alors édifié sur la rive droite de la Charente, à l'endroit où il se trouve actuellement.

Au début du XVe siècle, la terre de Bourg appartenait à une famille Bragier, dont un membre, Pierre Bragier, fut maire de La Rochelle en 1445. Après son mariage avec Marguerite de Rohan, le comte Jean d'Angoulême acheta de la famille Bragier la terre de Bourg, qui resta attachée aux domaines des comtes d'Angoulême sous Charles d'Orléans et Louise de Savoie.

Après son avènement au trône de France, François Ier donna la terre de Bourg à son ancien gouverneur Artus Gouffier. Le petit-fils de ce dernier, François Gouffier, chevalier de Malte, vendit cette terre en 1607 à Pons de Pons, ancien page du roi François Ier, qui construit l'actuel château sur les soubassements du château fort de la rive droite à partir de 1607.

L'entrée du château.

Le fils de Pons, Renaud de Pons, étant mort sans postérité, la seigneurie de Bourg passa à sa fille, Marie-Élizabeth de Pons, qui avait épousé François Almanieu d'Albret, comte de Miossens et baron d'Ambleville. Ce dernier fut un grand batailleur, qui tua en duel, en 1654, le marquis de Sévigné et qui fut tué lui-même en duel, en 1672, par M. de Saint-Léger Corbon. Sa veuve vendit, en 1711, la terre de Bourg à deux beaux-frères, MM. Rambaud et Salomon.

En 1685, après la révocation de l'édit de Nantes, on compte près de 250 abjurations signées par l'abbé Sabouin, curé de Bourg. Celles-ci sont émaillées d'incidents comme celui de Marie Feuillard « qui a abjuré fort mal se faisant passer pour aliénée ».

Vers le milieu du XVIIIe siècle, la terre de Bourg appartenait à Jacques-Pierre Salomon, conseiller du roi, président-trésorier de France, au bureau des finances de la généralité de Limoges. La famille Salomon vendit le château de Bourg en 1767 au marquis de Girac[33], qui prit le titre de marquis de Bourg.

Le les représentants de Bourg-Charente à l'assemblée préliminaire des états généraux qui se tient à la salle capitulaire des Récollets de Cognac sont Jean Archambaud et Jean Saunier[34].

Le dernier seigneur de Bourg fut François Michel Claude Benoît Le Camus de Néville, conseiller du roi en tous ses conseils, maître des requêtes ordinaires de son hôtel, et directeur général de la librairie. Il possédait une magnifique bibliothèque qui fut saisie le 14 ventôse An II. Il émigra et le château fut vendu comme bien national.

Le château de Bourg appartenait au début du XXe siècle à M. Pellisson[31].

Depuis 1921, il appartient à la famille Marnier-Lapostolle.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1983 1995 Paul Brenier    
1995 2008 Henri Dauge   Viticulteur-exploitant retraité
2008 En cours Jérôme Sourisseau MoDem Proviseur de lycée
Conseiller départemental depuis 2015
Vice-Président du Conseil départemental
Président de la Communauté d'Agglomération du Grand-Cognac
Président du Conseil départemental de 2020 à 2021

Elle s'est associée en 2017 à la communauté d'agglomération du Grand Cognac.

En 2007 les impôts locaux étaient au taux de 14,17 % pour la taxe d'habitation, 12,26 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties et 39,55 % pour la taxe foncière sur les propriétés non bâties. La taxe professionnelle unifiée (TPU), au taux de 10,26 %, était alors perçue par la communauté de communes de Jarnac. La communauté de communes reversait à chaque commune l'équivalent de la TPU qu'elle percevait lors de la création de la communauté en 1993 moins les transferts de charges issus de la prise de compétence.

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[35].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[37].

En 2021, la commune comptait 884 habitants[Note 3], en augmentation de 0,91 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
670641610815907940962999957
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
9181 0071 031985862822848866849
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
853778676710739679676747732
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
698708739722753710706789876
2020 2021 - - - - - - -
884884-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,6 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 421 hommes pour 476 femmes, soit un taux de 53,07 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[40]
HommesClasse d’âgeFemmes
3,0 
90 ou +
9,8 
8,4 
75-89 ans
8,6 
19,6 
60-74 ans
15,6 
22,7 
45-59 ans
17,4 
16,9 
30-44 ans
17,1 
11,9 
15-29 ans
12,6 
17,4 
0-14 ans
18,9 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2020 en pourcentage[41]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,6 
75-89 ans
11,8 
20,3 
60-74 ans
20,9 
20,9 
45-59 ans
20,5 
16,8 
30-44 ans
16,1 
15,6 
15-29 ans
13,6 
16,4 
0-14 ans
14,5 

Remarques[modifier | modifier le code]

Après un accroissement de population de 56 % dans les trois premiers quarts du XIXe siècle, c'est la crise viticole qui entraîne une baisse de population de 25 % qui se poursuit (13 % de plus) avec la Première Guerre mondiale. Depuis 1921 la population est stable.

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

Bourg-Charente vue des vignobles.

La viticulture est l'activité principale de Bourg-Charente, située dans la région délimitée d'appellation contrôlée cognac en Grande Champagne, premier cru classé, et en Petite Champagne. La commune compte huit agriculteurs, deux producteurs récoltants pratiquant la vente directe de pineau et cognac, trois distilleries et les établissements Marnier-Lapostolle (le Grand Marnier).

Artisanat et industrie[modifier | modifier le code]

Un charpentier menuisier, un fabricant de cloisons, un bâtisseur de maison à ossature en bois, un peintre, un négociant en carrelage, un atelier de mécanique générale ainsi qu'un jardinier paysagiste et une entreprise d'aménagement d'intérieur sont installés dans la commune.

Commerce et tourisme[modifier | modifier le code]

Halte fluviale sur la Charente.

Il y a une supérette et une boulangerie, un grossiste en boissons, un restaurant gastronomique et des chambres d'hôtes.

Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

L'école maternelle est à Veillard et l'école élémentaire à l'école de garçons de Bourg-Charente.

Le secteur du collège est Jarnac (collège Jean-Lartaut)[42].

Santé[modifier | modifier le code]

Médecins généralistes, infirmiers, pharmacies sont à Jarnac.

Une maison de retraite est à Bourg-Charente : le château de Cressé.

Sports et activités[modifier | modifier le code]

Il y a un club de pétanque et la possibilité de pratiquer de nombreux sports à Jarnac.

Bourg-Charente compte une activité théâtrale, et de nombreuses autres activités culturelles et artistiques existent à Jarnac.

Cultes[modifier | modifier le code]

La messe a lieu le dimanche.

Vie locale[modifier | modifier le code]

Chaque année se déroule la féria de Bourg-Charente, fête qui dure trois jours. Sont organisés à cette occasion : feu de la Saint-Jean sur la Charente, feux d'artifice et défilé de chars sur l'eau[43].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste : romane du XIIe siècle, dépendant à l'origine de l'ancien diocèse de Saintes, elle est donnée entre 1083 et 1110, à l'abbaye de Savigny[Note 4] qui y installe un prieuré. Elle est rebâtie dans le troisième quart du XIIe siècle avec portail à quatre voussures, façade à trois étages et abside circulaire. Sa nef est décorée d'une fresque du XIIIe siècle représentant l'adoration des rois mages. Le clocher a été reconstruit au XVIIe siècle[44]. Elle est classée monument historique depuis 1913[45].

Le logis prieural date du XVIIIe siècle et le presbytère possède un fronton triangulaire et un portail du XVIIe siècle[44].

Un ancien temple protestant existe à Veillard[46].

Wikimedia Commons présente d’autres illustrations sur l’église Saint-Jean-Baptiste.

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Le château de Bourg, restauré au XVIIe siècle et qui a acquis la cheminée du château de Bouteville. Ce château élevé au XVIIe siècle sur les bases du château médiéval (dont il reste des bases de murailles, les fossés taillés dans le rocher et l'emplacement de deux ponts levis) a été très remanié au XIXe siècle notamment par l'adjonction d'un pavillon où ont été incorporés des éléments d'architecture récupérés au château de Bouteville (cheminée, œil de bœuf). Sur une aile en retour d'équerre a été remontée toute une partie du crénèlement de l'aile est de Bouteville avec y compris les gargouilles ornées de mascarons[47].

Château du XVIIe siècle, aujourd'hui propriété de la Maison Marnier-Lapostolle.

Le château de Cressé est une magnifique demeure édifiée au milieu d'un beau parc. Il appartenait à Mme Gabriel Martell et a servi à différentes œuvres sociales. Il a depuis été transformé en maison de retraite.

Le château de Tilloux, qui a appartenu à un maire de la commune, M. Harris Favraud, est une construction "moderne" édifiée en 1872. Cette construction a remplacé un ancien château, siège d'une seigneurie dont les possesseurs, à la fin du XVIe siècle étaient Jean Vinsonneau, écuyer, sieur de Lapréruse, et Jeanne Geoffrion, son épouse. Leur fille, Jacquette Vinsonneau, leur succéda et porta la terre de Tilloux à son époux, Charles de Crugy de Marcillac, capitaine des gardes du duc d'Épernon, qui fut nommé, en 1624, capitaine du château de Châteauneuf. Charles de Marcillac se distingua au siège de La Rochelle, en 1628, et fut tué au siège de Privas, en 1631. Le membre le plus remarquable de la famille de Marcillac, qui conserva la terre de Tilloux jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, fut Jean-Louis de Marcillac ; il prit part au siège de Maastricht en 1673, et mourut à la suite de blessures reçues au siège de Fouquemont. Le château de Tilloux fut démoli au moment de la Révolution, et le domaine fut morcelé[31].

Le manoir de Moulineuf existait en 1176, date à laquelle il a été pris par Richard Cœur de Lion[48].

Des très nombreux moulins il ne reste que le moulin de Haut Veillard devenu minoterie Baud, les deux moulins de Veillard tous deux reconstruits à la fin du XIXe siècle et celui de les Moulins qui a fonctionné jusqu'en 1930.

Un four à pain communal a été restauré en 2009 et 2010.

Patrimoine environnemental[modifier | modifier le code]

Les rives de la Charente qui sont zone Natura 2000.

Le GR 4 qui va de Royan à Grasse traverse la commune.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Parti : au 1er d’or à trois jumelles de sable, au 2e de sinople à la fasce ondée d’argent accompagnée de deux grappes feuillées du même.
Commentaires : Blason de Bourg-Charente.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. Gillet mentionne cette abbaye dans la Manche (abbaye de Savigny), mais il s'agit probablement d'une erreur car le diocèse de Saintes était plus en relation avec celle du diocèse de Lyon. Voir aussi Bouteville.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Bourg-Charente » sur Géoportail (consulté le 20 juin 2022).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le ).
  2. a b c et d Carte IGN sous Géoportail
  3. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  5. Carte du BRGM sous Géoportail
  6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Cognac », sur Infoterre (consulté le ).
  7. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le ).
  8. « Fiche communale de Bourg-Charente », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le ).
  9. Sandre, « la Charente »
  10. « SAGE Charente », sur gesteau.fr (consulté le ).
  11. « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Cognac, Charente (16), 30 m - [1961-1990] », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  13. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  15. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Bourg-Charente », sur Géorisques (consulté le ).
  20. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  21. « Liste des territoires à risque important d'inondation (TRI) de 2012 sur le bassin Adour-Garonne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  22. « cartographie des risques d'inondations du TRI Saintes-Cognac-Angoulême », sur nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  23. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente », sur charente.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  24. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente », sur charente.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  25. a et b « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Bourg-Charente », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  26. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  27. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente », sur charente.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  28. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 837
  29. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 97.
  30. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
  31. a b et c Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 90-91
  32. Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne), p. 9,178
  33. Jean-Marie Ouvrard, « Blasons de la Charente », (consulté le ).
  34. Histoire de Cognac, Jarnac, Segonzac, Abbé Cousin, 1882, réédition 2007, (ISBN 2-84618-496-8)
  35. Les communes labellisées, Site des villes et villages fleuris, consulté le .
  36. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  37. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  38. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  40. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Bourg-Charente (16056) », (consulté le ).
  41. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
  42. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le ).
  43. « La Charente en fête », Sud Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le )
  44. a et b Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 81-82
  45. « Église Saint-Jean », notice no PA00104255, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  46. « Temple », notice no IA00042020, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  47. Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC 908251975, présentation en ligne)
  48. « Moulineuf », notice no IA00042029, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  49. Gilles Bernard, Le Cognac, à la conquête du monde, Presses universitaires de Bordeaux, , 414 p. (ISBN 9791030008890), p. 242

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]