Bloch MB.220

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Bloch MB.220
Un MB.220 d'Air France en 1937
Un MB.220 d'Air France en 1937

Rôle Avion de transport
Constructeur Société des avions Marcel Bloch
Équipage 4 (2 pilote, 2 steward)
Premier vol
Dimensions
Longueur 19,59 m
Envergure 22,82 m
Hauteur m
Masse et capacité d'emport
Max. à vide 6,16 t
Max. au décollage 9,5 t
Passagers 16
Motorisation
Moteurs MB.220 : 2x Gnome et Rhône 14N16
MB.221 : 2x Wright R-1820-97 Cyclone
Puissance unitaire 660 kW
(900 ch)
Performances
Vitesse maximale 350 km/h
à 2 400 m
Distance franchissable 1 400 km
Altitude de croisière 2 400 m
Plafond 7 000 m

Le Bloch MB.220 était un avion bimoteur de transport de passagers construit par la Société des avions Marcel Bloch.

Conception et développement[modifier | modifier le code]

Issu de l’expérience acquise avec le bombardier MB.210, le prototype, également motorisé avec deux Gnome et Rhône 14K, effectua son premier vol le à Villacoublay piloté par André Curvale.

Son architecture était largement inspirée du Douglas DC-2 avec un revêtement entièrement métallique, une voilure cantilever basse à bord d'attaque en légère flèche et bord de fuite perpendiculaire à l’axe de référence et un train rentrant. Son équipage était composé de deux pilotes, d’un opérateur radio et d’un steward pour une capacité de 16 passagers. Les exemplaires de série avaient un fuselage plus long de 34 cm et étaient motorisés avec deux Gnome et Rhône 14N.

Six exemplaires (F-AOHC à F-AOHF, F-AQNM et F-AQNN)[1] ayant survécu à la guerre ont été remotorisés avec des Wright R-1820 Cyclone et renommés MB.221.

Exploitation[modifier | modifier le code]

Air France en commanda 16 exemplaires en donnant à chaque avion le nom d’une province : Alsace (F-AQNO), Anjou (F-AQNK), Aunis (F-AOHE), Auvergne (F-AOHD), Berry (F-AOHI), Champagne (F-AQNN), Flandre (F-AOHG), Gascogne (F-AOHB), Guyenne (F-AOHC), Languedoc (F-AQNL), Lorraine (F-AQNP), Poitou (F-AOHJ), Provence (F-AQNM), Roussillon (F-ARIQ), Saintonge (F-AOHF) et Savoie (F-AOHH)[1].

Le premier vol commercial eut lieu le entre Paris et Marseille. À l’international, le MB.220 Aunis, baptisé à cette occasion par Maryse Bastié, inaugura la ligne Le BourgetCroydon (au sud de Londres) le , en h 15.

Outre ses services commerciaux réguliers, le MB.220 est utilisé par le gouvernement français pour les déplacements officiels. C'est le MB.220 Poitou qu’utilisa le président du Conseil Édouard Daladier lorsqu’il rencontra Hitler pour signer les accords de Munich le 28 septembre1938. Il décolla du Bourget le 28 à h 30 et revint le à 13 h où l’attendait une foule innombrable pour l’acclamer.

Caractéristiques techniques[modifier | modifier le code]

Plan 3 vues du Bloch MB.220 (de face, de dessus et de profil)
Modèle MB.220 MB.221
Equipage (PNT) 3
Capacité 16 passagers
Envergure 22,82 m
Longueur 19,59 m
Hauteur m
Surface alaire 75 m2
Capacité carburant 2 160 L
Masse à vide 6 160 kg 6 826 kg[2]
Motorisation 1 x Gnome et Rhône 14N-16 2 x Wright R-1820-97
1 x Gnome et Rhône 14N-17
Hélices Ratier 3 pales à pas variable
Masse maximale au décollage 9 500 kg[2] 10 000 kg[3]
Vitesse maximale 350 km/h à 2 400 m
Vitesse de croisière 300 km/h (60% de puissance)
Plafond pratique 7 500 m
Altitude de croisière 2 400 m
Distance franchissable 1 400 km

Sources[4],[5]

Accidents et incidents[modifier | modifier le code]

  • Le 3 mars 1940, le prototype du MB.220, immatriculé F-AOHA, s’écrasa sur une colline près d’Orange par mauvais temps, tuant les trois membres d’équipage[6].
  • Le 1er septembre 1941, le MB.220 Languedoc d’Air France s′écrasa dans un lac après avoir décollé de Marseille en raison d’une panne moteur, tuant les trois membres d’équipage et 12 des 14 passagers[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Civil Aircraft Register - France »
  2. a et b « Bloch MB 220 », sur AviationsMilitaires.net (consulté le ).
  3. « Bloch MB 221 », sur AviationsMilitaires.net (consulté le ).
  4. C.G. Grey, Jane's All the World's Aircraft 1938, London, Sampson, Low & Marston, , 107c–108c.
  5. « MB 220-221 », sur Dassault Aviation (consulté le ).
  6. « Crash aérien 3 mars 1940 d'un Bloch 220 F-AOHA - Orange »
  7. « Crash aérien 1 septembre 1941 d'un Bloch 220 F-AQNL - Marseille-Marignane Airport (MRS) »

Liens externes[modifier | modifier le code]