Blocco-Juve

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Le Blocco-Juve[1],[2],[3], également appelé Blocco Juventus, était le surnom d'un groupe de joueurs de football. Il était notamment composé de Dino Zoff, Claudio Gentile, Gaetano Scirea, Antonio Cabrini, Marco Tardelli, Roberto Bettega ou encore Paolo Rossi.

Histoire[modifier | modifier le code]

Après la décevante participation à la Coupe du monde 1974, la Federazione Italiana Giuoco Calcio (FIGC) nomme à la tête de la sélection un nouveau sélectionneur, Enzo Bearzot, qui entame alors un nouveau cycle de domination du football italien, à l'instar de son compatriote Vittorio Pozzo durant la décennie 1930, avec un groupe de joueurs qui formaient alors l'ossature de la grande Juventus guidée à l'époque par Giovanni Trapattoni. Ce groupe fut rapidement appelé le Blocco-Juve, composé de Dino Zoff (joueur avec 94 sélections nationales, ce qui était le record de l'époque[4]), Pietro Anastasi, les vainqueurs de l'Euro 1968 Luciano Spinosi, Francesco Morini, Romeo Benetti, Antonello Cuccureddu, Gaetano Scirea, Antonio Cabrini, Claudio Gentile, Marco Tardelli, Franco Causio, Roberto Boninsegna, Giuseppe Furino, Roberto Bettega et Paolo Rossi (les trois derniers sortis du centre de formation de la Juve)[5]. Neuf joueurs convoqués pour le mondial argentin de 1978 (Zoff, Benetti, Cuccureddu, Scirea, Cabrini, Gentile, Tardelli, Causio et Bettega), avaient remportés le championnat national et la Coupe UEFA lors de la saison précédente, furent régulièrement parmi les titulaires lors des matchs du tournoi[5], joués avec un niveau de jeu considéré comme le meilleur depuis la seconde après-guerre[6].

En 1980, le scandale du Totonero (affaire de matchs truqués) prive la sélection italienne de quelques éléments qui avaient disputés l'Euro 1980, compétition lors de laquelle la sélection italienne était arrivée à la 4e place[7]. Deux années plus tard, l'Italie remporte sa douzième Coupe du monde avec un noyau composé de six joueurs juventini du Blocco-Juve original parmi les titulaires[style à revoir] : le capitaine Zoff, Gentile, Cabrini, Scirea, Tardelli et Rossi, également les piliers des succès piémontais durant la première moitié des années 1980[7]. Rossi, déjà présent en 1978 mais qui à l’époque jouait au Lanerossi Vicence, fut élu meilleur joueur de la compétition et, avec ses coéquipiers bianconeri Zoff et Gentile, furent inclus dans l'All-Star Team FIFA. Rossi finit également meilleur buteur du tournoi avec 6 buts en 7 matchs (ballon d'or Adidas), recevant ensuite le ballon d'or France Football la même année[8]. À cela s'ajoutèrent, lors de l'édition 1978, Romeo Benetti, Franco Causio (présent également en 1982, mais qui ne jouait plus pour la Juventus, ayant été transféré à l'Udinese) et Roberto Bettega (indisponible la même année lorsqu'il se blessa gravement au genou en novembre 1981 à l'occasion d'un match de coupe des clubs champions, à Turin contre l'Anderlecht).

La fin du cycle d'Enzo Bearzot en 1986 avec la Squadra Azzurra fut également celui de la fin de la période de dix ans à la Vieille Dame de Giovanni Trapattoni, représentant vers la fin de la décennie un nouveau cycle de neuf joueurs, parmi lesquels Stefano Tacconi et Luigi De Agostini.

Joueurs[modifier | modifier le code]

Palmarès notable[modifier | modifier le code]

Avec la Juventus[modifier | modifier le code]

Avec la Juventus, club entraîné durant cette période par Giovanni Trapattoni, ils dominent le football italien. La Juventus est réputée pour être une des meilleures équipes d'Europe durant la seconde moitié des années 1970 et la première moitié des années 1980, remportant en tout six fois la Serie A, deux fois la coupe d'Italie, ainsi que toutes les compétitions de l'UEFA (C1, C2 et C3), ce qui constitue un record mondial[9].

En équipe nationale d'Italie[modifier | modifier le code]

Ils représentent également la sélection de l'équipe d'Italie, alors entraînée par Enzo Bearzot. Ils remportent l'édition de la Coupe du monde 1982, atteignent les demi-finales de celle de 1978 ainsi que de l'Euro 1980.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Aussi nommé Blocco Juventus, cf. (en) « Mondiali Memories, Argentina 1978: "Bearzot builds a reputation" », Channel 4
  2. « Antonio Cabrini : "Le symbole suprême du football mondial" », Fédération internationale de football association (consulté le )
    « Enzo Bearzot : "Le football est avant tout un jeu" », Fédération internationale de football association (consulté le )
  3. (it) Giovanni Bruno, « Italia-Inghilterra nella storia », RAI Sport, (consulté le )
    [PDF] (it) Andrea Rossi, « Quando il mondo è azzurro », Il Giornale, (consulté le )
  4. (it) « Dino Zoff: Convocazioni e presenze in campo », Federazione Italiana Giuoco Calcio, (consulté le )
  5. a et b (en) « Italy – International Matches 1970-1979 », The Record Sport Soccer Statistics Foundation (consulté le )
  6. (it) « Mondiali di calcio 2006: Italia ai mondiali (1978, Argentina) », RAI Sport (consulté le )
  7. a et b (en) « Italy – International Matches 1980-1989 », The Record Sport Soccer Statistics Foundation (consulté le )
  8. (it) « Mondiali di calcio 2006: Italia ai mondiali (1982, Spagna) », RAI Sport (consulté le )
  9. Ce qui inclut également toutes les compétitions internationales reconnues par une des six confédérations continentales avec en plus la Coupe intercontinentale (maintenant coupe du monde des clubs). Voir aussi : (en) « List of UEFA club competitions », uefa.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gianni Giacone, Juve Azzurri : I bianconeri che hanno fatto grande la Nazionale, Hurrà Juventus - Fabbri Editori, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Renato Tavella, Dizionario della grande Juventus. Dalle origini ai nostri giorni, Newton Compton Editore, , 352 p. (ISBN 88-8289-639-0) Document utilisé pour la rédaction de l’article