Belbeuf

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Belbeuf
Belbeuf
Robert Antoine Pinchon, Falaises de Belbeuf, huile sur toile, 50 × 61 cm.
Blason de Belbeuf
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Rouen
Intercommunalité Métropole Rouen Normandie
Maire
Mandat
Jean-Guy Lecouteux
2020-2026
Code postal 76240
Code commune 76069
Démographie
Gentilé Belbeuviens, Belbeuviennes
Population
municipale
2 249 hab. (2021 en augmentation de 9,28 % par rapport à 2015)
Densité 345 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 23′ 23″ nord, 1° 08′ 37″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 161 m
Superficie 6,51 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Rouen
(banlieue)
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Darnétal
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Belbeuf
Liens
Site web http://www.belbeuf.fr

Belbeuf est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Sur la rive droite de la Seine. À 10 km du centre de Rouen et moins de 130 km de Paris, Belbeuf fait partie de la communauté d'agglomération de Rouen. Belbeuf est une gentille commune rurale située en marge de la route nationale de Rouen à Paris par Pontoise, qui se compose de l'agglomération principale sise sur le plateau et de l'ancienne paroisse de Saint-Crespin du Becquet qui, fondue avec l'actuel hameau de Saint-Adrien, est en bordure de la Seine, et traversée par la route départementale de Rouen à Paris, par Mantes (RD 6015).

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 837 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boos à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 847,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Belbeuf est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rouen, une agglomération inter-départementale regroupant 50 communes[11] et 467 575 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (43,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (43,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,3 %), zones urbanisées (22,7 %), terres arables (14 %), eaux continentales[Note 3] (10,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,5 %), prairies (1,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Bellebueth en 1044 ; Bellebouf fin du XIe siècle ; Bellebeu vers 1210 ; Bullebu, Beulebue en 1287 ; Beulleboto en 1297 ; Beulebeu en 1337 ; Beullebeuf en 1402 ; Beulebeuf en 1431 ; Bellebeuf en 1463 ; Belbeuf en 1649[17].

Les formes anciennes postulent un « belle beuf », c'est-à-dire l'adjectif beau au féminin suivi de l'appellatif -beuf remontant au vieux norrois both « maison »[18],[19],[20], comprendre l'ancien norrois de l'est bóð, variante du vieux norrois búð. François de Beaurepaire donne à both / buth le sens de « village » en ce qui concerne la Normandie[21].

Remarque : la forme -bueth correspond a la diphtongaison du ó long [o:] de bóð, régulière en langue d'oïl.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dès le XIIIe siècle, de nombreux ermites se taillèrent des grottes dans la craie des roches de Saint-Adrien où il existe encore des maisons troglodytes. La terre de Belbeuf fut érigée en marquisat en 1719. Des vignobles y furent plantés au Moyen Âge, et employés à faire du verjus. La commune fusionna avec celle de Saint-Crespin-du-Becquet devenue le hameau de Saint-Adrien.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[22]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1860   Marquis de Belbeuf    
1874 1877 Louis-Clément Legendre    
1906 1908 Raoul de Mathan    
1908 1909 Joachim Diacre    
1909 1910 Raoul de Mathan    
1912 1914 Alexandre Morel    
1914 1925 Raoul de Mathan    
1925 1932 Célestin Anquetil    
1932 1934 Alfred Aubron    
1934 1944 Louis Marais    
1945 mars 1959 Léon Beauchamp    
mars 1959 mars 1971 Raymond Roquigny    
mars 1971 mars 1977 Francis Patoulet    
mars 1977 mars 1983 René Gamard    
mars 1983 juin 1995 Antoine Frechon DVD  
juin 1995 mars 2001 Mme Dominique Defer    
mars 2001 En cours
(au 10 août 2020)
Jean-Guy Lecouteux DVD Expert-comptable
Réélu pour le mandat 2020-2026[23]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

En 2021, la commune comptait 2 249 habitants[Note 4], en augmentation de 9,28 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
666600707888823734794764717
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
692715740651650700627605588
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
5866085906867047087297571 020
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
9011 2401 4091 6811 6962 0322 0702 0751 951
2017 2021 - - - - - - -
2 2012 249-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Belbeuf

Les armes de la commune de Belbeuf se blasonnent ainsi :

Deux écus accolés : 1. D'azur au chevron d'argent accompagné de deux molettes d'or en chef et d'une rose tigée et feuillée d'argent en pointe. 2. D'azur à la fasce d'argent surmontée d'un léopard d'or.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Belbeuf et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Rouen-Boos » (commune de Boos) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Rouen-Boos » (commune de Boos) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Charles de Beaurepaire et Dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, Paris, 1982-1984, p. 66 (lire en ligne) [1]
  18. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150).
  19. Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN 978-2-915762-89-1).
  20. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 273.
  21. François de Beaurepaire, op. cit..
  22. Les maires de Belbeuf, sur belbeuf.fr (consulté le 12 octobre 2018)
  23. « Liste des maires »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. Philippe Seydoux, Châteaux du Pays de Caux et du Pays de Bray, Paris, Éditions de la Morande, , 128 p. (ISBN 2-902091-17-6), p. 24-25.
  29. Serge Rouverand (préf. Philippe Manneville), Colombiers en Seine-Maritime, Darnétal, Petit à petit, , 130 p. (ISBN 2-914401-54-X), p. 39.