Beaufort-en-Santerre

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Beaufort-en-Santerre
Beaufort-en-Santerre
L'église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC Terre de Picardie
Maire
Mandat
Arnaud Coquart
2020-2026
Code postal 80170
Code commune 80067
Démographie
Population
municipale
190 hab. (2021 en diminution de 6,4 % par rapport à 2015)
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 46′ 34″ nord, 2° 40′ 09″ est
Altitude Min. 84 m
Max. 98 m
Superficie 4,59 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Moreuil
Législatives [5e circonscription de la Somme
Localisation
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Beaufort-en-Santerre
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Beaufort-en-Santerre

Beaufort-en-Santerre est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Beaufort-en-Santerre existe depuis au moins l'époque romaine car on y a retrouvé la trace d'une villa romaine. Traversée par la route du camp du Drap d'Or, la commune en était un point de passage de Paris à Corbie. Sa riche histoire, eu égard à la taille de la commune, a fait de Beaufort-en-Santerre un des lieux remarquables du Santerre.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Beaufort-en-Santerre
Caix et
Vrély
Le Quesnel Beaufort-en-Santerre Warvillers
Folies

Géomorphologie[modifier | modifier le code]

Le sol et le sous-sol du territoire communal sont de formation tertiaire. Un couche argileuse de lœss (limon des plateaux) de 50 cm environ recouvre une couche de pierre calcaire et de silex[1].

À Beaufort-en-Santerre, l’épaisseur de ce limon, dit limon des plateaux, est en moyenne de 10 m, reposant sur 10 m de sables, de marnes, de calcaires ou d'argiles.

Relief et paysage[modifier | modifier le code]

L'altitude de Beaufort-en-Santerre est de 96 m, au lieu-dit le Moulin de Beaufort. Beaufort-en-Santerre apparaît au loin comme un village isolé, entouré d'une forêt, au milieu du plateau du Santerre, légèrement incliné du sud vers le nord sur une déclinaison de 14 m entre le point le plus haut et le point le plus bas. Le relief uni de la commune est parcouru par deux vallons peu profonds, l'un vers Le Quesnel, l'autre vers la vallée de Caix[2].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Il n’y a pas de cours d’eau traversant Beaufort-en-Santerre. Les nappes souterraines sont situées à 25 m en dessous du niveau du sol[2]. Il existe deux bassins de rétention des eaux de pluie, creusés après l'inondation des 7 et 8 juin 2001, et la mare située Grande rue. Beaufort-en-Santerre est située sur le plateau du Santerre entre val de Somme au nord et val d'Oise au sud.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 707 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Statistiques 1991-2020 et records ROUVROY-EN-SANTERRE (80) - alt : 95m, lat : 49°45'54"N, lon : 2°41'53"E
Records établis sur la période du 01-09-1993 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,4 1,7 3,1 4,4 8 10,6 12,3 12,3 9,8 7,5 4,1 2 6,4
Température moyenne (°C) 3,8 4,6 7,2 9,8 13,3 16,2 18,3 18,4 15,1 11,5 7,1 4,4 10,8
Température maximale moyenne (°C) 6,2 7,5 11,2 15,2 18,5 21,8 24,3 24,4 20,5 15,6 10,1 6,7 15,2
Record de froid (°C)
date du record
−17,5
07.01.09
−11,6
12.02.12
−12,5
13.03.13
−4,8
08.04.03
−2,3
05.05.1996
2,2
05.06.12
2,8
03.07.11
3,7
02.08.15
−0,9
25.09.03
−6,1
24.10.03
−9,2
24.11.1998
−14,4
18.12.10
−17,5
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
14,9
09.01.15
18
24.02.21
24,4
31.03.21
27,2
15.04.07
30,2
27.05.05
35,3
18.06.22
41,6
25.07.19
39,1
12.08.03
34,2
09.09.23
28,1
01.10.11
19,9
06.11.18
16,2
07.12.00
41,6
2019
Précipitations (mm) 45,6 43 44,1 39,4 61,3 55,3 63,8 62,4 45,1 58,1 52,4 65,3 635,8
Source : « Fiche 80682001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Beaufort-en-Santerre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

La commune de Beaufort-en-Santerre présente un habitat groupé.

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,3 %), zones urbanisées (8 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 84, alors qu'il était de 81 en 2014 et de 78 en 2009[I 1].

Parmi ces logements, 85,7 % étaient des résidences principales, 3,3 % des résidences secondaires et 11 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Beaufort-en-Santerre en 2019 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,3 %) inférieure à celle du département (8,3 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 81,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (84,7 % en 2014), contre 60,2 % pour la Somme et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à Beaufort-en-Santerre en 2019.
Typologie Beaufort-en-Santerre[I 1] Somme[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 85,7 83,2 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 3,3 8,3 9,7
Logements vacants (en %) 11 8,5 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Bellum forte en 1220 ; Beaufort en 1222 ; Biaufort en 1223 ; Bella fortis en 1267 ; Beauffort en Senters en 1423[15].

Le nom Beaufort est dérivé du latin Bellum forte lié à la présence d'un château fort[2].

Le Santerre est une région naturelle de France située au cœur de la Picardie, et de l'actuelle région Hauts-de-France.

Histoire[modifier | modifier le code]

Habité depuis l'époque gallo-romaine, Beaufort-en-Santerre apparaît dans l'histoire au début du XIIe siècle. Au Moyen Âge, le village est cité dans les chroniques des croisades ; il fut directement concerné par les grands conflits européens et mondiaux.

Antiquité[modifier | modifier le code]

On a trouvé la trace de substructions d'une villa gallo-romaine à Beaufort[16], ce qui tend à prouver son occupation humaine ancienne. Située au lieu-dit le Paraclet, cette villa était de grande taille avec une grande cour orientée au sud. Dès l'époque romaine, se construit un habitat ancien à Beaufort et des cultures sont mises en place. Deux autres substructions antiques ont été découvertes sur le territoire de Beaufort[17].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Le village de Beaufort-en-Santerre est mentionné en 1206. Walon de Sarton, chanoine de Picquigny participant à la quatrième croisade, quitte Constantinople le avec le chef (la face) de saint Jean Baptiste. En revenant à Amiens, il est rejoint dans l’église de Beaufort par son oncle Pierre, chanoine d’Amiens. Le chef de saint Jean Baptiste est alors déposé durant huit nuits[18] sur les fonts baptismaux de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Beaufort avant de repartir pour Amiens. Une plaque au-dessus des fonts baptismaux rappelle cet événement.

À l'origine, il existait à Beaufort-en-Santerre un château ou une place forte appartenant à un chevalier, vassal de Bernard de Moreuil, de 1221 à 1249. Cette place forte est reconstruite au XIVe siècle .

L'ancien village de Sainte-Lurogne, disparu en 1358, possédait une chapelle citée en 1241[19].

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Renaissance[modifier | modifier le code]

La Renaissance à Beaufort-en-Santerre connait un épisode fameux quand le roi de France François 1er traverse le village pour se rendre au camp du Drap d'Or à Guines et Ardres dans le Pas-de-Calais, afin de rencontrer le roi d’Angleterre Henri VIII. François 1er, parti début juin 1520 du château de Vez, avait traversé successivement Compiègne, Montdidier et Hangest-en-Santerre. Il arrive à Beaufort-en-Santerre accompagné de l'amiral Guillaume Gouffier de Bonnivet, seigneur de Crèvecœur-le-Grand, de Charles III de Bourbon, connétable de France, et du ministre Florimond Robertet[réf. nécessaire].

XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

En 1610, Claude Frérot seigneur de Beaufort entreprend la construction du corps de logis. Endetté, il est contraint de céder, en 1617, château, terre et seigneurie à Jacques de Cavoye, pour 42 000 livres. Le nouveau seigneur mène à bien la restauration des bâtiments et la restauration des finances du domaine[20].

Pendant la guerre de Trente Ans, de nombreux dommages sont causés à Beaufort-en-Santerre par les armées de Louis II de Bourbon-Condé (dit le Grand Condé) et d'Henri de la Tour d'Auvergne (dit Turenne) qui saccagent la région en 1653, à l'occasion du siège de Roye dont les remparts en portent encore les traces.

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

En 1703, René Boutin, receveur général des finances de la généralité d'Amiens, acheta le domaine pour 60 500 livres. Mais en 1717, le domaine passe à Gilbert du Maisniel (1668-1740) qui s'installe à Beaufort.

En 1756, sa petite-fille Jeanne-Geneviève du Maisniel épouse Jean-Charles, marquis de Navier, officier d'artillerie originaire de Lorraine. En 1764, ils s'installent au château et l'agrandissent en faisant construire une aile supplémentaire.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Le château et le domaine passent par mariage, en 1838, à Léonce de Garsignies qui fait remanier le corps de logis ainsi que les appartements, et construire une galerie sur la cour[20].

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La commune est durement touchée par les combats de la Première Guerre mondiale et constitue un temps l'arrière du front français[21]. Le château de Beaufort est détruit le par l'artillerie allemande[20].

Installé à Cappy avec son escadrille depuis le , le fameux « Baron Rouge », Manfred von Richthofen, est alors crédité de 78 victoires. Du fait d'un brouillard persistant et des nuages bas, les avions ne reprennent l’air que le . Ce jour-là, entre Cayeux-en-Santerre et Beaufort-en-Santerre, le Baron Rouge abat son 79e avion, alors piloté par le commandant Richard Raymond Barker qui est tué. En retournant sur Cappy, il abat, au-dessus de Foucaucourt-en-Santerre, le lieutenant D. G. Lewis, qu’il oblige à se poser. Crédité de sa 80e victoire officielle, le Baron Rouge est abattu le lendemain , à Sailly-le-sec, par le capitaine Arthur "Roy" Brown[22].

Vingt habitants de Beaufort-en-Santerre mobilisés meurt au champ d'honneur. Dix-sept noms figurent sur le monument aux morts de la commune.

Le cimetière du Manitoba (Canada) se trouve sur le territoire de Beaufort-en-Santerre.

Pendant la guerre, le village a subi d'importantes destructions[23].

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Le village de Beaufort est reconstruit. La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [24].

Après 1918 la famille de Garsignies, propriétaire du château confie à l'architecte Pierre Parent la reconstruction d'une partie de l'édifice pour servir de résidence[25].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Au début de la Seconde Guerre mondiale, pendant la Bataille de France, dans la nuit du 30 au 31 mai 1940, la 2e compagnie du 40e bataillon de chars de combat de l'Armée française, venant de Vrély, stationne à Beaufort-en-Santerre. Le 31 mai, le PC de ce bataillon s’y installe. La seconde compagnie y assure l’entretien du matériel. Le 1er juin 1940, elle quitte Beaufort-en-Santerre pour Chaulnes[26].

Le , 34 soldats bretons de la 4e section du 41e régiment d'infanterie de ligne et du 10e régiment d'artillerie divisionnaire (10e R.A.D) sont capturés par l'ennemi. Le jour même, ils sont assassinés à la mitrailleuse par des Waffen-SS. Seuls, cinq d'entre eux survivent[27],[28].

Un habitant de la commune, Fernand Lupart, déporté politique, meurt le 14 janvier 1945 à Hersbrüch[29],[30]. En sa mémoire, une place du village porte son nom.

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

L'inondation du 7 juillet 2001 est provoquée par les orages et les précipitations d’une ampleur exceptionnelle qui, depuis le début juillet 2001, touchent notamment le Santerre, « le Sud-Est du département de la Somme » comme l’indique Météo France[31]. « Près de 150 millions de m3 d’eau sont tombés en 24 h sur le bassin de l’Avre, une rivière qui prend sa source au sud de la Somme (au sud d’Amy, dans l’Oise) et qui s’écoule vers Amiens (confluant avec la Somme à Camon) … »[32].

Ces précipitations d’une ampleur exceptionnelle provoquent la saturation en eau de pluie des limons et des premiers mètres de la craie, empêchant alors toute absorption par le sol et générant un flot d’inondation qui s’est répandu dans Beaufort-en-Santerre par le chemin des Fossés ainsi que par la route venant du Quesnel (Somme) deux points hauts de Beaufort-en-Santerre. Le limon, gorgé d’eau de pluie s’est alors transformé en boue provoquant cinq effondrements localisés. Le reflux de l’inondation a lieu à partir de la nuit du 7 au 8 juillet 2001, l’eau trouvant les chemins les plus favorables à son écoulement, pentes naturelles, puits, mares, etc.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachement administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouvait de 1793 à 2016 dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Par arrêté préfectoral du , la commune en est détachée le pour intégrer l'arrondissement de Péronne[33]. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Rosières-en-Santerre[34]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Moreuil.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune faisait partie de la communauté de communes du Santerre créée le .

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département[35].

Le projet préfectoral prévoit la « fusion des communautés de communes de Haute Picardie et du Santerre », le nouvel ensemble de 17 954 habitants regroupant 46 communes[36],[37],[38]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[39], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion le [40].

Cette procédure aboutit à la création au de la communauté de communes Terre de Picardie, dont la commune est désormais membre[41].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[42]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1985 mai 2020[43] M. Claude Morel[44]   Agriculteur retraité
mai 2020[43] En cours
(au 13 août 2020)
Arnaud Coquart    

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Les communes de Bouchoir, Le Quesnel, Warvillers, Beaufort-en-Santerre et Folies se sont organisées en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) pour la gestion de l'enseignement primaire local[45].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[47].

En 2021, la commune comptait 190 habitants[Note 3], en diminution de 6,4 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
433447471436423443362396371
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
368333363323345329322327315
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
293275256217208171152157131
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
11310395116133138159160188
2015 2020 2021 - - - - - -
203191190------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[48].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lors du recensement en 2005, la population était de 159 personnes avec 49,7 % d'hommes et 50,3 % de femmes. Le nombre de célibataires était de 34,1 %, les couples mariés 50,4 % et 3,3 % de divorcés. Le nombre de veufs était de 12,2 %. La population de Beaufort-en-Santerre entre 1999 et 2005 a cru de 21 personnes, soit un accroissement du nombre d'habitants de 15,1 %. Le nombre d'hommes a diminué de 6,8 % alors que le nombre de femmes a augmenté de la même proportion.

Économie[modifier | modifier le code]

L'activité économique majeure de la commune reste l'agriculture[réf. nécessaire].

Le taux de chômage en 2005 était de 9,2 % et en 1999 il était de 19 %, il a donc diminué de 9,8 %. Les retraités et les préretraités représentaient 19,5 % de la population en 2005 et 22,5 % en 1999, soit une diminution de 3 %.

Le taux d'activité quant à lui était de 77,6 % en 2005 contre 71,6 en 1999 soit une augmentation de 6 %.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Notre-Dame-de-l'Assomption, au milieu du cimetière, existant depuis le XIIe siècle, classée monument historique, est l'église la plus ancienne du canton[49],[50],[51],[52]. Le portail sud de l'édifice est de l'époque Renaissance.
Les fonts baptismaux, surmontés d'un panneau portant la mention du dépôt du chef de saint Jean-Baptiste en 1206, datent du XIVe siècle et sont classés Monument historique[53]. Réalisés en pierre taillée, ils portent en bas-relief, sur les flancs de la cuve, douze arcatures pour chacun des douze apôtres[54].
La chaire, très ouvragée, provient de l’église de Davenescourt. Le maître-autel a été réalisé par un menuisier d’Arvillers, l'autel du bas-côté droit a été réinstallé dans le bas-côté gauche et remplacé par un autel provenant de l’église Saint-Rémi d’Amiens. Les trois cloches datent de 1922[50]
  • Stèle à la mémoire des 31 soldats français exécutés par les Allemands le 7 juin 1940.
  • Route du Camp du Drap d'Or à Beaufort-en-Santerre
La route dite du Camp du Drap d'Or est un parcours historique indiqué par des panneaux « Route du Camp du Drap d'Or », tel celui que l'on trouve rue Folyette à Beaufort-en-Santerre en venant par Le Quesnel. C’est par la rue Folyette que François Ier entra dans Beaufort-en-Santerre, venant d'Hangest-en-Santerre. La route tourne ensuite vers la rue des Bois se dirigeant vers Caix puis Amiens par Domart-sur-la-Luce.
  • Un moulin se trouvait avant 1407 sur la place rue Mercier, sur un monticule portant une croix.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean IV de Mailly, mort en 1505, seigneur de Beaufort-en-Santerre.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Carte spéciale des régions dévastées : 21 NE, Montdidier [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), sur Gallica.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. Notice géographique et historique sur la commune de Beaufort-en-Santerre, rédigée par M. Roussel, instituteur, 20 février 1899, Amiens, Archives départementales de la Somme Lire en ligne
  2. a b et c Notice géographique et historique sur la commune de Beaufort-en-Santerre, rédigée par M. Roussel, instituteur, 20 février 1899, Archives départementales de la Somme
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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