Bayon (Meurthe-et-Moselle)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bayon
Bayon (Meurthe-et-Moselle)
Vue aérienne du centre.
Blason de Bayon
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes Meurthe, Mortagne, Moselle
Maire
Mandat
Nicole Charrois
2020-2026
Code postal 54290
Code commune 54054
Démographie
Gentilé Bayonnais[1]
Population
municipale
1 535 hab. (2021 en diminution de 3,64 % par rapport à 2015)
Densité 254 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 28′ 32″ nord, 6° 18′ 57″ est
Altitude Min. 242 m
Max. 397 m
Superficie 6,05 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Bayon
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Bayon
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Voir sur la carte topographique de Meurthe-et-Moselle
Bayon
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Bayon

Bayon [bajɔ̃] est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Ses habitants sont appelés les Bayonnais.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le site géographique dans lequel la ville de Bayon s'est élevée a la forme d'une falaise dominant la rive droite de la Moselle. Un affluent de cette dernière, l'Euron, borde la cité historique à l'est, lui offrant une seconde protection naturelle. Il conflue un peu en aval, à Lorey.

Bayon est un carrefour routier important qui dessert les directions de Nancy, Lunéville, Haroué, Vézelise, Charmes, Rambervillers et Épinal. L'arrivée du chemin de fer en 1860 entraînera une extension de la ville vers la gare. Aujourd'hui cette gare, implantée en fait sur le territoire de Virecourt, est très bien desservie.

De nouvelles constructions sur la rive droite de l'Euron composent le quartier des Évelottes. Vers le nord-est, l'altitude croît rapidement, atteignant 397 mètres à Autreval. La départementale 9 vers Lunéville prend cependant cette direction, mettant le chef-lieu d'arrondissement à 20 km. Pour les autres directions, il est rapide de rejoindre le nouveau tracé à quatre voies de la RN 57, 6 km vers l'ouest, à Laneuveville-devant-Bayon. Ainsi, Nancy est à 33 km, Charmes à 13 km et Épinal à 48 km.

La cité, adossée à des collines boisées, nichée dans la verdure, a préservé un patrimoine architectural intéressant. Le développement ne s'y est pas effectué de façon anarchique. Les différentes époques ont chacune leur quartier mais l'ensemble est homogène. C'est la diversité dans l'unité.

Bayon et la Moselle vues par Jean-Baptiste Claudot (~1800).
Communes limitrophes de Bayon
Lorey
Roville-devant-Bayon Bayon Haigneville
Virecourt Froville

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 920 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Roville », sur la commune de Roville-aux-Chênes à 23 km à vol d'oiseau[4], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 833,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,5 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bayon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33,1 %), terres arables (21,4 %), zones urbanisées (13,9 %), cultures permanentes (9,6 %), forêts (9,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), eaux continentales[Note 4] (6,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Ce site privilégié, appelé autrefois "La Côte Lebel", fut un camp fortifié de l'âge du fer. Défendu d'un côté par la Moselle et de l'autre par l'Euron, ce camp fut longuement occupé comme en témoignent les nombreuses monnaies et débris de poteries.

Au XIIIe siècle Henri le Lombard, fils du duc Ferry Ier de Lorraine, prend le nom de Bayon dont il est seigneur. Il y construit un château entouré de solides murailles flanquées de fortes tours dont on voyait encore les vestiges à la fin du XIXe siècle. La famille de Bayon s'éteint rapidement et, après un partage en 1422, la seigneurie passe entre les mains de la Maison de Haraucourt. Profitant de sa position, la ville s'enrichit aux dépens des voyageurs.

Un moment alliée aux Bourguignons, la forteresse va subir les assauts des comtes de Vaudémont, des ducs de Lorraine, pour finir comme la plupart des forteresses lorraines, démantelée par les Français en 1636, sur ordre de Louis XIII et Richelieu. Seules les trois portes (de Moselle, de Lunéville, de Charmes) ont subsisté jusqu'au dernier tiers du XIXe siècle (cadastre de 1824).

Bayon est érigé en marquisat en 1720 en faveur de Marie Isabelle de Ludres, et devient la propriété de Chaumont de la Galaizière en 1757.

À la Révolution, Bayon devient chef-lieu de canton dans le district puis l'arrondissement de Lunéville.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Hôtel de ville de Bayon.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1965 1971 Joseph Najean    
1971 mars 1983 Pierre Goetzmann    
mars 1983 mars 1995 Jean-Paul Moog SE  
mars 1995 mars 2002 Louis Uhlrich SE  
mars 2002 mars 2008 Jean-Daniel Blot SE  
mars 2008 mars 2014 Michel Claire SE  
mars 2014 juin 2020 Jacques Baudoin SE  
juin 2020 En cours Nicole CHARROIS[15] SE  

Jumelage[modifier | modifier le code]

  • Drapeau de l'Allemagne Straelen (Allemagne) depuis le (2e ville de Meurthe-et-Moselle à avoir été jumelée avec l'Allemagne, après Nancy).

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

En 2021, la commune comptait 1 535 habitants[Note 5], en diminution de 3,64 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
708793757779812911910913924
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
9609569701 0041 0231 0531 1711 2511 187
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1 2561 2491 2261 3171 2431 2111 1611 2171 343
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
1 4211 5151 5301 4641 4041 4081 4441 5661 593
2020 2021 - - - - - - -
1 5301 535-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Château XIXe néo-Renaissance
  • Château début XIIIe siècle disparu au XVIIe siècle, démantelé par les Français en 1636, sur ordre de Richelieu, remplacé en 1874 par une maison de maître de style néo-Renaissance, détruite au cours de la seconde Guerre mondiale, elle a été reconstruite à un emplacement légèrement différent.
  • Cimetière militaire
  • Canal de l'Est : port.
  • Réserve naturelle régionale de la Moselle sauvage
  • Église Saint-Martin, de style néo-Renaissance, du XIXe siècle : sépulcre XVe siècle[20]; statues; grand orgue et orgue de chœur. L'église est inscrite en totalité au titre des monuments historiques par arrêté du [21]. L'église a été construite en 1881-1883, consacrée le , sur les plans de l'architecte Léopold Gigout. (Il construira par ailleurs une église jumelle (identique) à Laheycourt (Meuse), qui s'est écroulée dans la nuit du 7 au ). Dimensions : 44,25 mètres de long, 18,25 mètres de large, une hauteur sous voûte de 15 mètres et sous la coupole de 18 mètres. La flèche s'élance à 54 mètres de hauteur[22].
  • Chapelle de la résidence Saint-Charles.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Étienne Cunin, né en 1741 à Bayon, homme politique député de la Meurthe en 1791.
  • Émile Badel, né en 1861 à Saint-Nicolas-de-Port, érudit lorrain, mort à Bayon en 1936.
  • Jean Masson, né en 1907 à Bayon, homme politique mort en 1964, Ministre des anciens combattants en 1954.
  • Paul Schmidt, né en 1917 à Bayon, Compagnon de la Libération mort en 1983.

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Bayon
Blason de Bayon Blason
D'or à la croix de gueules, au franc-quartier d'argent chargé d'un lion de sable armé lampassé de gueules, couronné d'or, sur le tout, d'argent à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent.
Détails
Ces armoiries figurent sur un sceau de la seigneurie de Bayon de 1556, conservé aux archives départementales de Meurthe et Moselle. Henri le Lombard brisa les armes ducales en inversant les émaux du champ et des alérions. La terre de Bayon passa par mariage dans la famille de Haraucourt. La seigneurie prit alors les armes de Haraucourt chargées en abîme de celles de ses anciens seigneurs, cadets de Lorraine[23],[24].
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Meurthe-et-Moselle », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Bayon et Roville-aux-Chênes », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Roville », sur la commune de Roville-aux-Chênes - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Roville », sur la commune de Roville-aux-Chênes - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. « La Mise au tombeau », notice no PM54000047, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  21. « Église Saint-Martin », notice no PA54000073, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  22. Mairie de Bayon, « Église Saint-Martin », sur bayon.mairie54.fr (consulté le ).
  23. Site de l'UCGL
  24. Détails du blasonnement de Bayon, en ligne sur armorialde france