Bataille de Fontarrabie

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Bataille de Fontarabie
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue générale de Fontarabie assiégée par les troupes et la flotte française
Informations générales
Date
Lieu Fontarrabie
Issue Victoire décisive espagnole
Belligérants
Drapeau du royaume de France Royaume de France Drapeau de l'Espagne Monarchie espagnole
Commandants
Henri II de Bourbon-Condé
Henri d'Escoubleau de Sourdis
Juan Alfonso Enríquez de Cabrera
Forces en présence
18 000 fantassins
2 000 cavaliers
20-30 navires
7 000 marins
1 300 hommes
(Fontarrabie)
15 000 fantassins
500 cavaliers
(armée de secours)
Pertes
4 000 morts ou blessés
2 000 prisonniers
Inconnues

Guerre de Trente Ans

Batailles

Coordonnées 43° 22′ 00″ nord, 1° 48′ 00″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Bataille de Fontarabie
Géolocalisation sur la carte : Pays basque (communauté autonome)
(Voir situation sur carte : Pays basque (communauté autonome))
Bataille de Fontarabie

La bataille de Fontarrabie ou Fontarabie (en Français), ou Fuenterrabía () une victoire espagnole sur la France.

La bataille[modifier | modifier le code]

Entre juin et septembre 1638, dans le cadre de la guerre de Trente Ans, les troupes françaises assiègent la place forte de Fontarrabie, ville frontalière située à l'embouchure de la Bidassoa.

L'armée française, commandée par Henri II de Bourbon-Condé (Prince de Condé) et Henri d'Escoubleau de Sourdis, composée de 27 000 hommes, et de nombreux bateaux de guerre. On estime à 16 000 le nombre de boulets tirés par les Français sur les murailles de la ville. À la fin du conflit, il resta environ 300 survivants, principalement des femmes et des enfants. Si la ville était virtuellement détruite, elle ne se rendit pas.

Le 7 septembre, un détachement de l'armée espagnole dirigé par Juan Alfonso Enriquez de Cabrera, IXe amiral de Castille, arriva au secours de la ville et défit les forces françaises.

La déroute, considérée comme désastreuse par les Français, fut attribuée par Henri d'Escoubleau de Sourdis à un de ses généraux, Bernard de La Valette, duc d'Épernon, qui avait refusé de diriger une attaque ordonnée par Sourdis, croyant à son manque d'intérêt tactique.

Les forces françaises se composaient de 18 000 soldats d'infanterie, et 2 000 cavaliers, appuyés par 20 à 30 bateaux de guerre et près de 7000 marins. La citadelle de Fontarrabie était défendue par environ 1 300 hommes, auquel on rajoute les 15 000 soldats d'infanterie et 500 cavaliers du détachement de Juan Alfonso Enriquez de Cabrera.

Postérité[modifier | modifier le code]

La victoire fait toujours l'objet de célébration à l'heure actuelle, tous les 8 septembre, avec un défilé appelé : el Alarde.

La ville de Fontarrabie reçut le titre de « Muy noble, muy leal, muy valerosa y muy siempre fiel », soit « Très noble, très loyal, très valeureuse et toujours très fidèle ».

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Susana Truchuelo, « Fontarabie en 1638 : conflits et consensus dans la défense de la frontière espagnole », dans Ariane Boltanski, Yann Lagadec et Franck Mercier (dir.), La bataille : du fait d'armes au combat idéologique, XIe – XIXe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 288 p. (ISBN 978-2-7535-4029-3, présentation en ligne), p. 171-186.