Barbuise

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Barbuise
Barbuise
Mairie de Barbuise.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Nogent-sur-Seine
Intercommunalité Communauté de communes du Nogentais
Maire
Mandat
Alain Boyer
2020-2026
Code postal 10400
Code commune 10031
Démographie
Gentilé Les Barbisiens
Population
municipale
461 hab. (2021 en augmentation de 6,47 % par rapport à 2015)
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 32″ nord, 3° 34′ 39″ est
Altitude Min. 62 m
Max. 162 m
Superficie 18,09 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Nogent-sur-Seine
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Barbuise

Barbuise est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Le village est dans la vallée de la Seine à 8 km au nord-est de Nogent-sur-Seine dans le nord-ouest du département de l'Aube, à 3 km du département de la Marne au nord et à 8 km du département de Seine-et-Marne au nord-ouest[1].

La centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine est à 6 km au sud-ouest[1].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le village est sur le cours de la Noxe, affluent de la Seine qui coule à 3 km au sud. Le canal de Courtavant traverse le sud de la commune d'est en ouest ; le petit canal de Soulaunoy (environ 1,2 k de long) se trouve sur la commune, au nord-ouest du village[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 722 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Romilly », sur la commune de Romilly-sur-Seine à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 619,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25,2 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Barbuise est une commune rurale[Note 2],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,1 %), forêts (18,6 %), eaux continentales[Note 3] (5,7 %), prairies (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,9 %), zones urbanisées (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

L'occupation humaine est très ancienne sur le territoire de la commune comme en témoignent de nombreuses découvertes archéologiques. Des constructions attribuées à la culture de Cerny datées de -4600[15] ont été découvertes au lieu-dit Gargoulottes. À proximité de l'actuelle ferme de Frécul se trouvent un dolmen (toujours en place), une allée couverte et le menhir de la Grande Borne (déplacés au Musée Saint-Loup). Deux autres dolmens, un menhir et un polissoir ont aussi été signalés[16]. Les sépultures sont concentrées au lieu-dit « le Bois Pot de Vin »[17] et aux Grèves de Frécul[18]. Le site des Grèves s'étend en partie sur la commune voisine La Villeneuve-au-Châtelot[19].

La première tombe, dite « sépulture Morel » ou « sépulture à épée », a été trouvée au hameau de Courtavant par M. Morel en 1872 ; l'épingle qui l'accompagne est devenue le marqueur du « type Courtavant »[20], que l'on retrouve dans de nombreux endroits proches et moins proches[21]. L'épée a été rapprochée du type « Rixheim ». Ces deux objets, abondamment décrits dans la littérature archéologique, sont conservés au British museum. La tombe a été décrite par Joseph Déchelette en 1910[20].

S. Rottier, qui réunit dans une étude archéo-socio-anthropologique les sites de Barbey et de Barbuise, précise que cet ensemble est la plus grande collection ostéologique (158 individus) pour l'âge du bronze dans la partie nord de la France[22].

Moyen-Âge[modifier | modifier le code]

Parmi les seigneurs de Barbuise, sont cités[Où ?][Par qui ?][réf. nécessaire] un Phiilippe Barbuise en 1172, Nicolas de Saulsotte en 1201, Colinet de Maisy ou Girard de Montmitel en 1229, Girard du Plessis en 1249, Jean de la Chapelle en 1264, Isabeau du Petit-Menil. Puis Louis d'Aubry en 1576 ou Jean Chevalier, baron de d'Enfernel en 1680. Deux Martin-Mengin dans l'état des émigrés du département de l'Aube de 1792.

Avant 1789 la commune dépendait de l'intendance et de la généralité de Paris, de l'élection de Nogent-sur-Seine, du bailliage de Troyes et de la châtellenie de Pont-sur-Seine.

Les Planches[modifier | modifier le code]

Ancien fief relevant de la chastellennie de Pont, il fut aussi nommé les Planchettes et les Planchottes. Cet écart ne comptait que quatre habitants en 1905.[réf. nécessaire]

Courtavent, le château et son parc.

Courtavant[modifier | modifier le code]

Hameau qui fut un fief relevant de Pont-sur-Seine, il était encore une commune du bailliage de Troyes en 1789. Le dernier seigneur connu était Charles-Gilbert Morel de Vindé qui avait le château décrit en 1684 comme ayant un pavillon, une cour, une basse-cour, une chapelle, une prison, une grange et une écurie fermé par des fossés. Il avait aussi un jardin de sept arpents à l'occident et un parc de quatre arpents par devant qui avait un colombier circulaire. Le château est démoli en 1838, une partie des matériaux est vendue, l'autre sert pour l'autre propriété familiale : le château de La Motte-Tilly.[réf. nécessaire]

Mairie royale[modifier | modifier le code]

Sous l'Ancien Régime elle comprenait Arcis-sur-Aube, Aubeterre, Charmont, le Chêne, le Martroy, le Mesnil-la-Comtesse, Montsuzain, Nozay, st-Étienne-sur-Barbuise, Saint-Martin, Torcy-le-Grand, Torcy-le-Petit, les Vasseurs, Villette.[réf. nécessaire]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? Roger Jérôme    
mars 2001 En cours Alain Boyer[23]
Réélu pour le mandat 2020-2026 [24]
ECO Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

En 2021, la commune comptait 461 habitants[Note 4], en augmentation de 6,47 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
473511511539565553565588593
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
602586600579557527507477450
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
433407401329333299287298288
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
304298276287270345395402414
2017 2021 - - - - - - -
465461-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Barbuise-Courtavant, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Barbuise et Romilly-sur-Seine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Romilly », sur la commune de Romilly-sur-Seine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Romilly », sur la commune de Romilly-sur-Seine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. [Piette et al. 1998] Jacques Piette, Stéphane Rottier et Germaine Depierre, « Les pratiques funéraires dans la nécropole du bronze final I-IIa à Frécul La Saulsotte, Barbuise-Courtavant (Aube) » (Actes de la table ronde de Sens en Bourgogne, 10-12 juin 1998. Publiés par C. Mordant, G. Depierre (2004), Éditions Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, Paris), Documents Préhistoriques, no 19 « Les pratiques funéraires à lʼâge du Bronze en France »,‎ , p. 433-457.
  16. [Jourdain 1990] D. Jourdain, « À la découverte des mégalithes... », dans A la découverte des mégalithes de l'Aube - dolmens-menhirs et polissoirs, Éditions des musées de Troyes et de l'ARPEPP, , 103 p. (ISBN 2-901635-15 (édité erroné), BNF 35094982), p. 78
  17. [Rottier 2010] Rottier, « Éléments de la "peau sociale" au début du Bronze final (XIVe-XIIe s. av. J.-C.) dans le sud-est du Bassin parisien », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 107, no 1,‎ , p. 121-135 (DOI 10.3406/bspf.2010.13913, lire en ligne [sur researchgate.net], consulté le ), p. 126.
  18. [Rottier 2009] Stéphane Rottier, « Fonctionnement des tombes du début du Bronze final (XIVe-XIIe s. av. J.-C.) dans le Sud-Est du Bassin parisien (France) », Bulletins et Mémoires de la Société d’Anthropologie de Paris, vol. 21, nos 1-2,‎ , p. 121-135 (lire en ligne [PDF] sur journals.openedition.org, consulté le ), p. 126.
  19. Rottier 2004, p. 374.
  20. a et b [Rottier 2004] Stéphane Rottier, « L’Âge du Bronze à Barbuise-Courtavant (Aube) du XIXe siècle… à demain » (XXVIe congrès préhistorique de France – Avignon, 21-25 septembre 2004), Congrès du centenaire : Un siècle de construction du discours scientifique en Préhistoire, vol. 2 « Des idées d'hier... »,‎ , p. 371-380 (lire en ligne [sur academia.edu], consulté le ), p. 371.
  21. Rottier 2010.
  22. Rottier 2010, p. 123.
  23. Conseil général de l'Aube mise à jour au 10 avril 2008
  24. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21597835
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. Charles Lalore, Collection des principaux cartulaires du diocèse de Troyes, vol. 2, E. Thorin (Paris), (lire en ligne), « 15-15 février 1182 », p. 29.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Abbé Paul Grossin, Au fil des ans : historique de Barbuise jusqu'à la Révolution, imprimerie Thiébaut, Romilly, 1960.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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