Ballersdorf

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ballersdorf
Ballersdorf
La mairie-école.
Blason de Ballersdorf
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Altkirch
Intercommunalité Communauté de communes Sud Alsace Largue
Maire
Mandat
Laurent Wiest
2020-2026
Code postal 68210
Code commune 68017
Démographie
Gentilé Badricourtois
Population
municipale
813 hab. (2021 en diminution de 1,45 % par rapport à 2015)
Densité 76 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 37′ 22″ nord, 7° 09′ 42″ est
Altitude Min. 292 m
Max. 387 m
Superficie 10,72 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mulhouse
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Masevaux
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Ballersdorf
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Ballersdorf
Géolocalisation sur la carte : Haut-Rhin
Voir sur la carte topographique du Haut-Rhin
Ballersdorf
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Ballersdorf

Ballersdorf est une commune française située dans l'aire d'attraction de Mulhouse et faisant partie de la collectivité européenne d'Alsace (circonscription administrative du Haut-Rhin), en région Grand Est. Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Ballersdorf fut le lieu du massacre de Ballersdorf.

Ses habitants sont appelés les Badricourtois et les Badricourtoises.

La récompense "Ville Fleurie", également connue sous le nom de "Villes et Villages fleuris, anciennement appelée concours, a été créée en 1959 en France pour promouvoir le fleurissement, l'environnement de vie et les espaces verts.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Ballersdorf
Gommersdorf Hagenbach
Dannemarie Ballersdorf Carspach
Saint-Ulrich Fulleren

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 879 mm, avec 9,9 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carspach », sur la commune de Carspach à 4 km à vol d'oiseau[3], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 827,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,7 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Ballersdorf est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,4 %), terres arables (25,5 %), zones agricoles hétérogènes (19,4 %), zones urbanisées (4,3 %), prairies (0,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

L'origine du village est mal connue[14].

  • 823 : première apparition de celui-ci sous la forme de Balderichsdorff sur un document (controversé).
  • 1188 : un autre document (non contesté celui-là) mentionnerait l’existence du seigneur Johannes de Badricort.
  • 1215 : un autre document mentionne le nom de Jordanus de Balerdstorff.
  • 1342 : le nom de Pierre de Mettersdorf est également cité.
  • 1365 : les deux villages, Mettersdorf et Baldersdorf, sont dévastés par les Anglais pendant la guerre de Cent Ans.
  • 1375 : Mettersdorf et Ballersdorf sont incendiés.
  • 1441 – 1576 : Mettersdorf disparait et son ban est donné à la commune de Ballersdorf.
  • 1813 – 1815 : Ballersdorf subit d’énormes contraintes financières pour nourrir tour à tour la grande armée de Napoléon et l’armée de ses adversaires. Elle doit emprunter aux villages voisins pour payer les impôts exigés.
  • 1870 – 1918 : le village n'est pas épargné par les 2 guerres consécutives contre l’Allemagne.
  • 1943 : le 12 février, 18 hommes dont 12 Ballersdorfois incorporés de force décident de se soustraire à cette incorporation et sont arrêtés aussitôt dans la nuit. Trois d’entre eux seront tués, un seul s’échappera, les 14 autres seront jugés sommairement et 13 seront fusillés le 17 février 1943.
  • 1944 : le 26 novembre, Ballersdorf est libéré.
  • Massacre de Ballersdorf. Le 12 février 1943, fuyant l'incorporation de force dans la Wehrmacht, un groupe de 19 jeunes hommes originaires principalement de Ballersdorf tente de franchir la frontière avec la Suisse. Au cours de cette tentative, un gendarme allemand et trois réfractaires trouvent la mort. Le lendemain, le reste du groupe, à l'exception d'un qui arriva en Suisse, fut arrêté, puis fusillé dans les jours qui suivent. Les familles des réfractaires sont internées au camp de Schirmeck avant d'être déportées en Allemagne.
En mémoire des 16 fusillés de 1943, une des rues du village a été baptisée rue du 17 Février. La commune a été décorée, le 11 novembre 1948, de la Croix de guerre 1939-1945[15].

Les noms successifs du village à travers l’histoire[modifier | modifier le code]

  • 823 : Balderichsdorff
  • 1188 : Badricort
  • 1215 : Balerstorf
  • 1325 : Balerdorf
  • 1362 : Baldersdorf
  • 1426 : Baldersdorff
  • 1576 : Baltersdorff
  • 1671 : Ballerstorff
  • 1731 : Badricourt
  • 1845 : Ballersdorff
  • 1915 : Badricourt
  • Le nom de Ballersdorf fut définitivement adopté en 1921.

Héraldique[modifier | modifier le code]


Blason de Ballersdorf

Les armes de Ballersdorf se blasonnent ainsi :
« D'or à trois bandes d'azur, la première chargée de trois besants d'argent. »[16]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mai 2020 Bernard Boloronus DVD Retraité
mai 2020 En cours Laurent Wiest [17]   Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Finances locales[modifier | modifier le code]

En 2015, les finances communales était constituées ainsi[18] :

  • total des produits de fonctionnement : 805 000 , soit 960  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 500 000 , soit 596  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 1 544 000 , soit 1 843  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 2 143 000 , soit 2 557  par habitant ;
  • endettement : 1 994 000 , soit 2 379  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 18,12 % ;
  • taxe foncière sur le bâti : 13,52 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 57,04 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 50,60 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 15,60 %.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2021, la commune comptait 813 habitants[Note 4], en diminution de 1,45 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
480416630611717762781806774
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
760777748717724742678649617
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
625671682604583580580550568
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
600602617659642719829845811
2015 2020 2021 - - - - - -
825812813------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Jean-l'Évangéliste.
Chapelle Saint-Martin.
  • L'église paroissiale Saint-Jean-l'Évangéliste[23], construite selon les plans de l’architecte Wilhelm Von Tugginer[24] (1878-1881)[25].
  • La chapelle Saint-Martin[26]
La chapelle Saint-Martin[14],[27] est le seul vestige du village de Mettersdorf dont le toponyme serait une altération de « Martinsdorf ».
Le vocable Saint-Martin plaiderait en faveur d’une telle hypothèse. Les éléments subsistants (notamment les remplages des fenêtres) permettent de proposer plusieurs périodes de construction : la fenêtre axiale pourrait être datée du XIVe siècle, les fenêtres de la nef du milieu du XVIe siècle, ainsi que l’encadrement de la porte. Toutefois, quelques éléments recueillis sur les lieux laisseraient supposer de l’existence d’une petite église en bois dès le haut Moyen Âge.
Elle fut reconstruite dans la première moitié du XVIIIe siècle et consacrée une nouvelle fois en 1747. Après la guerre de 1914-18, elle est restaurée en 1926, puis en 1951-1952.
  • À noter également qu’il ne reste, hélas, rien de la maison de l’ermite citée au XVIIIe siècle.
Aujourd’hui, l’entretien et les travaux de préservation et mise en valeur sont pris en charge par l’association spécialement créée pour cela[28].
  • Monuments funéraires du curé Jean Henri Brobèque[29],[30] et de Véronique Lehner[31].
  • Monuments commémoratifs[32].
  • Trois maisons à pans de bois des années 1550[33],[34],[35],[36].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Ballersdorf et Carspach », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Carspach », sur la commune de Carspach - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Carspach », sur la commune de Carspach - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mulhouse », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Source : "Communauté de Communes de la Porte d'Alsace"
  15. Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945
  16. Archives Départementales du Haut-Rhin
  17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  18. « Les comptes de la commune », sur alize2.finances.gouv.fr (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « Église paroissiale Saint-Jean-l'Evangéliste », notice no IA68006116, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. Église Saint-Jean-l'Evangéliste
  25. Ateliers d'architectes d'origine suisse en Haute-Alsace (Mulhouse en particulier) des années 1850 à nos jours : Tugginer : son œuvre, pp.22-24-25
  26. « Chapelle Saint-Martin », notice no IA68006166, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. Service régional de l'inventaire Alsace - Palais du Rhin - Place de la République 67000 STRASBOURG
  28. Ass. Chapelle St. Martin
  29. Notice no IM68011068, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Monument funéraire du curé Jean Henri Brobèque
  30. Notice no IM68011067, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Dalle funéraire
  31. Notice no IM68011069, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Monument funéraire de Véronique Lehner
  32. Monument aux Morts, Monument commémoratif, Stèles commémoratives 1939-1945, Carré militaire
  33. Au pays des étangs, découverte de la Vallée de La Largue page 6
  34. « Ferme 16 rue des Vergers », notice no IA68006165, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  35. « Ferme 6 rue du Ruisseau », notice no IA68006147, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  36. « Ferme 2 rue de la Paix », notice no IA68006140, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.