TechnicAtome

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Areva TA)

TechnicAtome
logo de TechnicAtome
Logo depuis le 16 janvier 2023

Création 1972
Dates clés 1972 : le Département de Construction des Piles du CEA devient Technicatome
1974 : le Département de la Propulsion Nucléaire du CEA est rattaché à Technicatome[1]
1993 : Framatome devient actionnaire de Technicatome à hauteur de 25 %
2001 : Technicatome rejoint le groupe Areva
2006-2017 : Technicatome devient Areva TA
2017 : Areva TA devient TechnicAtome sous contrôle de l'État.
Fondateurs CEA, EDF
Personnages clés Rémy Carle, Jacques Chevallier, Jean-Louis Andrieu, Yves Bonnet, Maurice Fajeau, André Mocquard, Roger Delayre, Jean Havard, Nicolas Gaouditz, Maurice Grimal, Roland Le Heiget, Roger Ferry, Charles Fribourg, Alain Tournyol du Clos
Forme juridique Société anonyme à conseil d'administration
Siège social Villiers-le-Bâcle
Drapeau de la France France
Direction Loïc Rocard, président-directeur général
Actionnaires APE (50,3 %), CEA (20,3 %), Naval Group (20,3 %) et EDF (9 %) (actionnariat initial : 90 % CEA ; 10 % EDF)
Activité Ingénierie, études techniques
Produits Réacteurs nucléaires de petite et moyenne puissance dont notamment destinés à la propulsion navale (K15, K48etc.), réacteurs expérimentaux et de production de radioélément.
Société mère Agence des participations de l'ÉtatVoir et modifier les données sur Wikidata
Filiales ARCYS
Effectif 1 700 en 2020[2]
SIREN 722045879[3]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.technicatome.com

Chiffre d'affaires 400 millions € en 2020[2]
Résultat net 41 214 000 € en 2018[4]
72 millions € en 2019[5]

TechnicAtome (Société technique pour l'énergie atomique) est spécialisée dans les réacteurs nucléaires compacts depuis plus de 50 ans. D'abord nommée Technicatome à sa création en 1972, puis Areva TA à partir de 2006, elle reprend son appellation d'origine, TechnicAtome, à sa sortie du groupe Areva en 2017.

Sa nouvelle identité visuelle autour du logo "TA", adoptée en janvier 2023, porte désormais le slogan : « Notre énergie pour le nucléaire ».

TA conçoit, réalise, met en service et maintient en conditions opérationnelles des réacteurs nucléaires compacts au service de la propulsion navale (pour les navires de la Marine Nationale), la recherche et la production d'énergie.

En 2023, TA compte près de 1 900 salariés répartis sur huit sites géographiques en France. Son siège social se trouve à Villiers-le-Bâcle, au cœur du pôle d'activités d'entreprises et universitaire de Paris-Saclay.

Histoire[modifier | modifier le code]

Logo de 2017 à 2023.

L’aventure de la société TechnicAtome débute à l’été 1972 lorsque le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) crée sa première filiale avec près de 150 collaborateurs issus de son Département de Construction des Piles. Ils sont ensuite rejoints en 1974 par le Département de propulsion nucléaire du même CEA.

Ce Département de Construction des Piles du CEA avait conçu, réalisé et exploité le premier réacteur à eau pressurisée français, le prototype à terre (PAT) à Cadarache. Ces pionniers de la propulsion nucléaire avaient pour mission de concevoir, fabriquer, et maintenir les réacteurs nucléaires des bâtiments de la Marine Nationale. Dès 1974, TechnicAtome exploite la pile Azur, précédemment conçue par le CEA[6]. Depuis sa création, TA a conçu et réalisé 19 chaufferies nucléaires pour les sous-marins et le porte-avions Charles de Gaulle de la Marine française.

A sa création en 1972, la « Société technique pour l'énergie atomique » prend le nom commercial de « Technicatome », jusqu'en 2006 où elle rejoint Areva, sous le nom commercial « Areva TA ». Le , Areva annonce la cession de sa participation majoritaire dans sa filiale Areva TA.

En 2023, le capital de TechnicAtome est détenu à 50,32 % par l'Agence des participations de l'État (APE), 20,32 % par Naval Group (ex-DCNS), 20,32 % par le CEA et 9,03 % par EDEV, filiale d'EDF[7].

Activités[modifier | modifier le code]

Propulsion nucléaire navale[modifier | modifier le code]

La société produit et assure la maintenance des réacteurs nucléaires de propulsion navale des sous-marins et des porte-avions de la flotte militaire. Ceci concerne :

Avec les technologies de TechnicAtome, la France est l'un des trois seuls États au monde, avec les États-Unis et la Russie, à maîtriser l'ensemble de la technologie de la propulsion nucléaire navale[2].

TechnicAtome a démarré quatre réacteurs au cours des six années 2018-2023 et son carnet de commandes au début 2024 comprend neuf chaufferies nucléaires : trois pour les trois derniers sous-marins d'attaque Barracuda, quatre pour la prochaine génération de sous-marins lanceurs d'engins SNLE3G et deux pour le porte-avions qui succédera au Charles-De-Gaulle[9].

Nucléaire civil[modifier | modifier le code]

Cela comprend l'ingénierie des installations, la conception, etc. :

Autres activités (Contrôle-commande transports)[modifier | modifier le code]

La société a participé également à la réalisation d’équipements et de systèmes électroniques pour les transports, comme de la signalisation ferroviaire et des métros. C'est notamment le cas pour le CBTC Octys équipant les lignes 5 et 9 du métro de Paris où Technicatome était responsable des équipements à bord des trains. L'entreprise est intervenue également dans la conception et la construction des métros MF 01 du métro de Paris où elle était responsable de la conduite générale du projet (management de projet et gestion des interfaces entre les différents industriels impliqués) et de l'informatique de sécurité commandant les fonctions sécuritaires du train.

Cette activité Contrôle-commande transport a été cédé à Alstom en novembre 2014 ; l'entreprise spécialiste du ferroviaire ayant repris les salariés et les contrats du site d'Aix-en-Provence [11].

Capital[modifier | modifier le code]

1972-1993[modifier | modifier le code]

1993-2001[modifier | modifier le code]

2001-2017[modifier | modifier le code]

2017-Aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Groupe et filiales[modifier | modifier le code]

Elle compte comme filiale la société suivante[14] :

  • ARCYS, entreprise spécialisée dans l'électronique de pointe dont le siège social est basé à Blagnac (Toulouse, France) depuis 1975 ;
  • dans le cadre de son recentrage stratégique, Areva TA décida de céder :
    • sa filiale 01dB-Metravib. La cession a été effectuée le [15],
    • ses filiales Areva Risk Management Consulting SAS et Areva Risk Management Consulting Ltd à AREVA NP le ,
    • sa filiale Technoplus Industries à Impala SAS le [16],
    • sa filiale Corys TESS à Areva NP le [17],
    • son activité contrôle commande transport à Alstom Transport le [18],
    • son activité de réalisation et de mise en œuvre de lignes d'assemblage d'équipements de taille importante pour l'aéronautique à AIP Aerospace le [19].

Sites[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le Commissariat à l'énergie atomique va transférer son département de propulsion navale à sa filiale Technicatome, Le Monde
  2. a b c d et e TechnicAtome, spécialiste heureux de la propulsion nucléaire, Les Échos, 9 avril 2021.
  3. Sirene, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  4. https://www.societe.com/societe/technique-energie-atomique-technicatome-722045879.html
  5. Michel Cabirol, « TechnicAtome continuera-t-il à rester sur une dynamique... à propulsion nucléaire », sur La Tribune, (consulté le ).
  6. La pile Azur fête ses 60 ans
  7. Actionnariat, TechnicAtome, consulté le 29 avril 2023.
  8. « Un porte-avions très américain sur orbite », sur www.nae.fr, (consulté le ).
  9. Sharon Wajsbrot, Nucléaire : entre les sous-marins et les SMR, l'agenda de TechnicAtome est plein à craquer, Les Échos, 25 avril 2024.
  10. « À la suite de l'accord passé en juin 1974 entre les gouvernements français et iranien, TechnicAtome s'était vu confier la construction, près de Téhéran, d'un centre de recherches nucléaires pour laquelle elle avait engagé d'importantes sommes d'argent. Cette dette n'ayant pas été réglée après plusieurs années, la filiale du C.E.A. a donc choisi de régler ce contentieux par voie juridique. » Elle a, dès lors, saisi en avril 1981 en France 80 tonnes d'uranium iranien (in « La société TechnicAtome retient en France 80 tonnes d'uranium iranien », Le Monde, 23 avril 1981).
  11. Alstom Aix, carte maîtresse du géant de la mobilité sur laprovence.com, décembre 2019
  12. La nationalisation d’Areva TA est actée, Les Echos
  13. Actionnariat
  14. lire en ligne, sur verif.com
  15. Communiqué 01dB-Metravib
  16. lire en ligne, sur capital.fr
  17. lire en ligne, sur corys.fr
  18. Contrôle commande transport, sur areva.com
  19. Cession activité aéronautique, sur lesechos.fr

Articles connexes[modifier | modifier le code]