Antoine Gaspard Grimod de La Reynière

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Antoine Gaspard Grimod de La Reynière
Grimod de La Reynière par Maurice Quentin de La Tour - 1751
Fonction
Fermier général
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 66 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Conjoint
Marie-Madeleine Mazade (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Laurent Grimod de La Reynière
Louise Marie Madeleine Grimod de La Reynière (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de

Antoine Gaspard Grimod de La Reynière est un financier français, né à Lyon le et mort à Paris, le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Gaspard Grimod ou Grimaud est né le 20 octobre, il est baptisé le 22 octobre en l’église Saint-Paul de Lyon [1].

Seigneur de la Reynière, Antoine Gaspard est le fils d’Antoine Grimod (1647-1724), seigneur de Montgelas et de Marguerite Le Juge (1654-1758), dame d’Aubais[2]. Il rachète, en 1722, la charge de fermier général des postes à son beau-frère Jean Le Juge.

Gaspard s’est marié en premières noces à Marie-Anne-Jeanne Labbé, qui meurt en 1730. C'est en 1734 que le fermier général épouse Marie-Madeleine de Mazade, fille d'un riche confrère, Laurent Mazade.

Madame Grimod de La Reynière, née Marie-Madeleine Mazade par Hyacinthe Rigaud - 1734

À la mort son beau-père, Gaspard et son épouse héritent de biens d’une valeur équivalente à 630 000 livres et, en 1740, leur fortune leur permet d'acquérir la propriété, terre et seigneurie de Clichy-la-Garenne pour 240 000 livres. Six ans plus tard, ils prennent possession des fiefs de Monceaux et de celui de Liancourt pour la somme de 14 000 livres. En 1747, ils achètent un hôtel et ses dépendances situés rue des Petits-Champs, vis-à-vis de la rue des Bons-Enfants, le tout pour 300 000 livres. À sa mort, sa masse successorale s'élève à 14 millions de livres.

Parmi les objets précieux de son inventaire, on note bijoux et porcelaines de Saxe. C'est le pastelliste Jean Valade qui est chargé de procéder à la prisée des quelque dix tableaux que possédait le défunt, maigre volume comparé à ceux de son fils et de son frère, Grimod du Fort, qui commanda à Natoire une célèbre série de tapisseries.

Marie-Madeleine Mazade-Grimod se remarie avec Charles de Masso, marquis de La Ferrière, le . À la mort de Marie-Madeleine, le marquis de La Ferrière était qualifié de lieutenant général des armées du roi, ancien lieutenant des gardes du corps du roi, sénéchal de Lyon et de la province du Lyonnais.

Son fils aîné, Laurent, est également fermier général, tandis que son petit-fils devient l'illustre critique gastronome Alexandre Balthazar Laurent Grimod de La Reynière.

Iconographie[modifier | modifier le code]

  • Comme son père avant elle, Marie-Madeleine Mazade commande à Hyacinthe Rigaud son portrait, en 1734 contre 600 livres[3] de même que son époux, pour le même prix[4].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Lyon, BMS
  2. Elle disparut au terme d’une très longue vie, à 104 ans. Elle était, selon le Dictionnaire de la Noblesse d'Aubert et La Chesnaye-Desbois, « d'une Famille connue depuis longtems dans le Parlement de Toulouse et alliée aux Maisons les plus considérables de cette Province ».
  3. Huile sur toile. H. 81 ; L. 66 cm. Signé et daté au dos du tableau : « fait par Hyacinthe Rigaud 1734 ». Voir Roman, 1919, p. 209 ; Perreau, 2004, p. 177, repr. fig. 149 ; Salmon, 2004, p. 162-163, repr. fig. 2. Paiement inscrit aux livres de comptes en 1733 pour 600 livres (« Madame de la Régnière, buste avec une main. Attitude répétée ») ; Vente Cheverny, Rouillac, 6 juin 1999, lot 21 (45 735 euros) ; vente New York, Christie’s, 27 janvier 2000, lot 66 (non vendu avec dimensions suivantes : H. 83 ; L. 66).
  4. Paiement inscrit aux livres de comptes en 1734 pour 600 livres (« M. de la Regnière, fermier Gnal. Entièrement original »). Voir Roman, 1919, p. 211.
  5. Aujourd’hui dans une collection particulière, une version du portrait de Gaspard au musée Antoine-Lecuyer à Saint-Quentin ; voir A. Besnard et G. Wildenstein, Quentin de La Tour, Paris, 1928, nunméros 171 à 176, fig. 31-33.