Antoine-Marie Héron de Villefosse

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Antoine-Marie Héron de Villefosse
Fonctions
Vice-président du Conseil général des mines
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Conseiller d'État
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
CaenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Famille
Enfants
Félix Héron de Villefosse (d)
Étienne Héron de Villefosse (d)
René Héron de Villefosse (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions

Antoine-Marie Héron de Villefosse, né à Paris le et mort le à Caen, est un ingénieur français du corps des mines.

Biographie[modifier | modifier le code]

Antoine-Marie Héron de Villefosse est le fils de Jean Baptiste Claude Héron de la Thuilerie, conseiller du roi, receveur général des consignations de ses conseils au Parlement de Paris, et de Françoise Charlotte Héron de Courgy. Il est le neveu de Chaumont de la Millière, intendant des Ponts et Chaussées et des Mines à la fin de l'Ancien Régime, qui est également son parrain, avant de devenir son beau-père lorsque Antoine-Marie épousa en 1810 Angélique Joséphine Louise Chaumont de la Millière[1].

Antoine-Marie est élève au collège de Navarre, puis passe quelque temps au château de Vaux (Normandie), chez sa tante, la marquise de Malherbe[2]. Il combat, sous les drapeaux de la république, contre les Vendéens soulevés. Le 11 frimaire an III (), il est admis, en qualité d'élève[3],[4], à l'École centrale des travaux publics (qui devient l'École polytechnique). Il est nommé à la sortie ingénieur ordinaire des mines, et envoyé dans le département de la Moselle.

En 1803 le premier consul l'envoie comme inspecteur des mines du royaume de Westphalie, puis du Grand-duché de Berg. Il devient en 1810 inspecteur général de deuxième classe, puis en 1832, inspecteur général de première classe et président du Conseil général des mines, dont il démissionne quelques mois plus tard, semble-t-il en raison de ses désaccords avec le gouvernement de la monarchie de juillet. Il est, sous la Restauration, conseiller d'état et secrétaire du Cabinet de Louis XVIII[1].

De 1810 à 1819, il publie trois volumes sur la Richesse minérale, accompagnés d'un atlas. Il y développe les aspects économiques, législatifs et techniques de l'exploitation minière. L'ouvrage fait référence sur le sujet pendant une vingtaine d'années[1]. Ses travaux lui valent d'être élu membre libre de l'Académie des sciences le [5].

De 1815 à 1820, il est secrétaire du cabinet, officier de la maison du roi Louis XVIII. En 1824 il est nommé conseiller d'état en service ordinaire, fonction dont il démissionne en 1830.

Héron de Villefosse est officier de la Légion-d'honneur, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, commandeur de l'Ordre des Guelfes.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • De la Richesse minérale, 3 volumes, Paris, 1810-1819

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Livre du centenaire (École Polytechnique), Gauthier-Villars et fils, 1897
  2. L. Valter, « Héron de Villefosse (A.-M., baron) », Le Biographe universel : revue générale biographique et littéraire,‎ , p. 125-154
  3. Correspondance sur l'École impériale polytechnique sur Google Livres
  4. Ambroise Fourcy, « Histoire de l'École polytechnique, promotion de 1794 (An III) (p. 394) », sur Gallica
  5. Les Membres de l'Académie des sciences depuis sa création (en 1666).

Liens externes[modifier | modifier le code]