Ange Marie d'Eymar

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Ange Marie d'Eymar
Ange Marie d'Eymar, député de la sénéchaussée de Forcalquier (estampe de 1790, Émira Marceau)
Fonctions
Préfet du Léman
-
Député aux États généraux de 1789
-
Ambassadeur
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 55 ans)
GenèveVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of d'Eymar (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Membre de
signature d'Ange Marie d'Eymar
Signature
Vue de la sépulture.

Ange Marie d’Eymar du Bignosc (né le à Forcalquier et mort le à Genève, Suisse) est un homme politique et haut fonctionnaire français, député aux États généraux de 1789 et à l’Assemblée constituante de 1789-1791.

Biographie[modifier | modifier le code]

Avant la Révolution, il se consacre à la littérature. Admirateur des philosophes des Lumières, il écrit au début de 1789 plusieurs articles où il dénonce l’intransigeance des ordres privilégiés, qui entraîne la ruine de l’État. Il est élu député de la noblesse de la sénéchaussée de Forcalquier.

Après l’ouverture des États généraux, il est dans les premiers députés de la noblesse à rejoindre le Tiers. En , il demande que de grands honneurs soient rendus à Rousseau.

En , il est nommé commissaire de la République, chargé de la surveillance de l’armée des Alpes. À l’été, résident à Gênes, il s’oppose à Barras et Fréron, qui accusent le général Brunet de trahison (il est finalement guillotiné en novembre).

Sous le Directoire, il est nommé ambassadeur à Turin, et participe donc aux préliminaires de paix de Villafranca avec le Piémont, après les premières victoires de Bonaparte lors de la campagne d'Italie (1796-1797). Il reste en Italie jusqu’en 1800, quand il est nommé préfet du département du Léman. Il fait élever une statue de Voltaire à Genève et reste en poste jusqu’à sa mort, le . Franc-maçon, il est membre de la loge genevoise La Fraternité (fondée en 1798[1])[2]. Son cœur est enterré, aux côtés de son épouse, dans le cimetière du Père-Lachaise (17e division).

Œuvres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. A. Pletti, Résumé historique de la Loge Chap∴ La "Fraternité" à l'Or∴ de Genève (Suisse), centième anniversaire 1798-1898.
  2. François Ruchon, Histoire de la Franc-Maçonnerie à Genève de 1736 à 1900, Genève, Atar, 1935, p. 85, note 2.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Ange Marie d'Eymar », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
  • Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, (publié en 1889, en ligne et assembleenationale.fr, consultés le )
  • Jean-Bernard Lacroix, notice biographique, La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, n°307, 1er trimestre 1989, 108e année, p. 81-82 et 87
  • J. Godechot, Les commissaires aux armées, Paris, 1957, 2 volumes, tome II, p. 215 et suivantes.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]