Albert Vaguet

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Albert Vaguet
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Vaguet dans Les Barbares, 1901

Naissance
Elbeuf, Drapeau de la France France
Décès (à 77 ans)
Pau, Drapeau de la France France
Activité principale Chanteur d'opéra
ténor
Formation Conservatoire de musique de Paris
Conjoint Alba Chrétien-Vaguet, soprano
Récompenses deuxièmes prix de chant, d'opéra et d'opéra comique du Conservatoire

Albert Vaguet est un chanteur d'opéra français né le à Elbeuf (Seine-Maritime) et mort le à Pau.

L'enfance[modifier | modifier le code]

Après une jeunesse qui n'a pas grand rapport avec le chant - il chante tout de même dans les chorales d'Elbeuf, sa ville natale - il est remarqué en 1885 par un journaliste du Journal d'Elbeuf. Il avait alors exercé les métiers de cureur et de journalier.

Il entre au Conservatoire de musique de Paris en 1886. L'année suivante, alors qu'il fait son service militaire dans le 119e régiment d’infanterie d'Évreux, il se produit lors d'une exposition au Havre où il est surnommé le Ténor militaire par la presse locale.

Le Conservatoire de musique[modifier | modifier le code]

Il obtient en 1889 le premier accessit de chant et d'opéra comique, et le second accessit d'opéra. L'année suivante, il sort du Conservatoire après avoir remporté les deuxièmes prix de chant, d'opéra et d'opéra comique.

Malgré ces deuxièmes prix - et contre l'avis de la critique qui lui reprochait de ne pouvoir « venir à bout d'un air sans donner à la volée une nichée de canards », Pierre Gailhart le directeur de l'Opéra Garnier décide de lui faire confiance et l'engage comme ténor. Il rejoint alors les ténors : Duc, Escalais, Vergnet, Affre, Gérôme, Téqui, Piroia, Voulet, Devries et Idrac.

Le Conservatoire de musique de Paris est depuis devenu le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.

L'Opéra Garnier[modifier | modifier le code]

Alba Chrétien en 1894

Albert Vaguet monte pour la première fois le sur la scène du Palais Garnier dans le rôle de Faust de Charles Gounod, qu'il jouera plus de 300 fois. Il interprète de nombreux rôles parmi les pièces L'Or du Rhin, Les Maîtres chanteurs de Nuremberg de Richard Wagner, Gwendoline d'Emmanuel Chabrier, Déidamie d'Édouard Noël, Thaïs de Jules Massenet, Otello de Giuseppe Verdi etc.

C'est à l'occasion de Déidamie en 1893 qu'il rencontre Albertine Marie Chrétien, plus connue sous son nom de scène Alba Chrétien, née à Paris le . Ils se marient le à Paris.

Ils chanteront à la Société des Concerts du Conservatoire de Paris et à l'Opéra jusqu'en 1903 pour Albert et 1904 pour Alba.

Après l'Opéra[modifier | modifier le code]

Ils déménagent à Nay, près de Pau, en 1906. Albert continue cependant à enregistrer des cylindres puis des disques pour Pathé, et Alba à donner des leçons de chant.

Albert et son épouse décèdent à Pau respectivement le et le .

Épilogue[modifier | modifier le code]

Albert Vaguet a enregistré de très nombreux cylindres et disques chez Pathé. Il n'est pas très difficile d'en obtenir dans les magasins spécialisés. Il est par contre bien plus compliqué de les écouter sans endommager le support. Il n'existe malheureusement aucune compilation de ses prestations enregistrée sur un support moderne, Pathé faisant encore valoir ses droits (ils expireront vers 2020). À noter que les cylindres et disques maîtres (les originaux détenus par Pathé) ont souffert de conditions de stockage inadéquates et sont de fait irrémédiablement altérés.

Sources[modifier | modifier le code]

  • L'Almanach des spectacles
  • L'Année musicale
  • La Nouvelle Revue
  • Revue internationale de musique française, no 26
  • et des documents familiaux, ou remis par J.-P. Meslin

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Pierre Meslin, « Albert Vaguet, un Elbeuvien sur la scène de l'Opéra de Paris », dans Revue généalogique normande (ISSN 0294-7382), no 92, 2004