Albert II de La Tour du Pin

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Albert II de La Tour du Pin
Blason des La Tour du Pin.
Biographie
Naissance
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Avant Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Albert I de La Tour (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
NN (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Marie d'Auvergne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Albert III de La Tour du Pin (d)
Alix de La Tour du Pin (d)
Hugues de la TourVoir et modifier les données sur Wikidata

Anselme dit Albert II de La Tour du Pin est né vers 1150[1] dans le Dauphiné et y est mort avant 1218[1].

Albert II de La Tour du Pin (v. 1150-av. 1218), dont le nom et les armes figurent dans la première des salles des Croisades du château de Versailles épouse Marie, fille de Robert IV comte d'Auvergne. Comme son père, il participe à la troisième croisade et fait des La Tour du Pin des hauts et puissants seigneurs. Il est la tige de la branche qui a régné en Dauphiné et s'est éteinte en 1355, par la mort de Humbert II du Viennois, qui cède le Dauphiné à la France en 1343 et 1349 et règne soixante-sept ans[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Sa famille[modifier | modifier le code]

La baronnie de la Tour est libre et indépendante, de temps immémorial, selon Chorier, Guy Allard, Valbonnais… La ville de La Tour-du-Pin en est le chef-lieu. Cette baronnie va compter plus de 80 villes ou bourgs, et s'étendre depuis le Rhône jusqu'aux Alpes, selon ses mêmes auteurs. Cette baronnie a ses grands dignitaires, ses cours de justice, ses assises. Chorier dit à l'occasion d'Étienne de La Poype, qui en est connétable la qualité de capitaine-général y répond, car cette baronnie était d'une si grande étendue et de tant de dignité qu'il n'y en avait point qui l'égalât[3].

Albert en est le baron l'an 1161, croisé de 1190 à 92 et est père d'Albert II, de Berlion, de Hugues évêque de Clermont (1227-† 1249 à la croisade), et de Guy, archevêque de Vienne[4].

Un croisé et un seigneur très généreux avec l'Église[modifier | modifier le code]

Albert, deuxième du nom, seigneur de la Tour-du-Pin fait son testament, sur le point de partir pour la Terre sainte, vers l'an 1190, à la croisade de Philippe Auguste ou troisième croisade. Ce testament par lequel il institue son épouse héritière de ses biens est rapporté par Baluze, aux Preuves de l'Histoire d'Auvergne[5]. Il part avec son père à la croisade.

Albert et son frère Berlion sont, comme tous leurs ancêtres et descendants, les bienfaiteurs de la chartreuse Notre-Dame des Portes, comme le montrent des actes passés au même monastère en l'an 1200. Ils sont seigneurs de La Tour-du-Pin et Vinay en 1202. Albert II confirme ses dons de pâturages dans ses possessions pour les chartreux : pascua per totam terram Turris.

La même année, Albert cède à l'église d'Innimond tout ce qu'il a à Neyrieux. Il lui donne un emplacement à Serrières pour y faire un foulon, décharge ou exempte les hommes de ce prieuré de toute leyde au village de Luys (aujourd'hui Lhuis). Il déclare qu'il n'a aucun droit de garde à Innimond. Cette concession est faite pour réparation des injures et dommages qu'il avait causés à ce prieuré. Les archevêques de Lyon et de Vienne, plusieurs seigneurs, sont garants ou témoins dans cet[6].

Albert II de La Tour du Pin manifeste un profond attachement à l'Ordre des Prêcheurs. C'est grâce à son appui que l'ordre dominicain s'établit dans sa région[7]. D'ailleurs l'un de ses fils, Guy, devient dominicain[8].

Albert II de La Tour du Pin teste en 1190 et ce testament donne un renseignement précis en mentionnant formellement Crémieu et son territoire qui lui appartiennent[9].

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

La place que les La Tour du Pin tiennent en Auvergne est illustrée par le mariage qu'Albert II contracte avant 1190 avec Marie d'Auvergne, la fille du comte Robert IV comte d'Auvergne et de Mahaut de Bourgogne. Elle a comme dot en partie des terres autour de Vertaizon, mais son mari a déjà hérité d'une seigneurie dans cette région d'Auvergne. Il n'est toutefois qu'un parent très éloigné d'Albert de La Tour de Vertaizon, cité en 1200[10]. Ils ont plusieurs enfants :

Albert II est la tige de quatre dauphins[12] :

La branche qui a régné en Dauphiné s'est éteinte en 1355, par la mort de Humbert II du Viennois, qui cède le Dauphiné à la France en 1343 et 1349[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Geneanet, avec nombreuses références.
  2. a et b Dictionnaire universel de la noblesse de France…, Par Jean Baptiste Pierre Julien Courcelles, Publié par Au Bureau général de la noblesse de France, 1820, p.379.
  3. L'ouest aux croisades, Par Hyacinthe D de Fourmont, Publié par V. Forest & É. Grimaud, 1864, p.101 et suivantes.
  4. a et b Dictionnaire historique, chronologique, géographique, généalogique, héraldique, juridique, politique et botanographique du Dauphiné, Par Guy Allard, Hyacinthe Gariel, Publié par impr. E. Allier, 1864, Notes sur l'article: [VOL. 3], p.690.
  5. Galeries historiques du palais de Versailles, Par Charles Gavard, Versailles palais, 1844, p.102 et Mademoiselle de La Tour du Pin, Par vicomtesse de Gabrielle Anne Cisterne de Courtiras Saint-Mars, Publié par Desessart, 1847, p.8 et L'ouest aux croisades, Par Hyacinthe D de Fourmont, Publié par V. Forest & É. Grimaud, 1864, p.101 et suivantes.
  6. acte Guichenon, page 60, Bugey cité par Recherches historiques sur le département de l'Ain, Par Antoine Charles Nicolas de Lateyssonnière, Agricole Charles Nestor Lateyssonnière, Publié par P.-F. Bottier, 1840, VOL. 2, p. 161.
  7. Les Frères prêcheurs de Lyon: Notre-Dame-de-Confort, 1218-1789, Par Jean Donatien Levesque, Publié par J. D. Levesque, 1978, p.15.
  8. Revue de la Haute-Auvergne, Par sciences et arts "la Haute-Auvergne" Société des lettres, Société des lettres, sciences et arts "la Haute-Auvergne", Publié par Société des Lettres, Sciences et Arts "La Haute-Auvergne.", 1899, v.1, p.192.
  9. Revue du Lyonnais, Publié par L. Boitel, 1889, 5e ser.:t.7, p.374.
  10. Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne (1881), Publication :Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand (Clermont-Ferrand), 1905, p.37 et Revue d'Auvergne, Par Société des amis de l'Université de Clermont, Publié par Typ. et lithog. G. Mont-Louis, v.90-91 1976-1977, p.176.
  11. Pierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe – XVe siècles), t. XXXIX, Genève, Société d’histoire et d’archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p., p. 152. Cette thèse est remise en cause par l'historien Matthieu de La Corbière qui considère, à partir d'un document de 1253, que Alix épouse de Guillaume de Genève pourrait être issue de la famille de Faucigny. Matthieu de la Corbière, L'invention et la défense des frontières dans le diocèse de Genève : Étude des principautés et de l'habitat fortifié (XIIe - XIVe siècle), Annecy, Académie salésienne, , 646 p., p. 50.
  12. Mademoiselle de La Tour du Pin, Par vicomtesse de Gabrielle Anne Cisterne de Courtiras Saint-Mars, Publié par Desessart, 1847, p.8.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]