Ailette (rivière)

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l'Ailette
Illustration
Le lac de l'Ailette.
Carte.
Cours de l'Ailette (Carte interactive)
Loupe sur carte verte l'Ailette sur OpenStreetMap.
Caractéristiques
Longueur 59,5 km [1]
Bassin 540 km2 [2]
Bassin collecteur la Seine
Débit moyen 1,70 m3/s (Bichancourt) [2]
Nombre de Strahler 5
Organisme gestionnaire SMA ou syndicat mixte de l'Ailette[3]
Régime pluvial océanique
Cours
Source au nord de la forêt de Vauclair au lieu-dit Les Cottignies
· Localisation Sainte-Croix
· Altitude 134 m
· Coordonnées 49° 28′ 43″ N, 3° 46′ 03″ E
Confluence l'Oise
· Localisation Quierzy
· Altitude 44 m
· Coordonnées 49° 34′ 41″ N, 3° 09′ 42″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive droite L'Ardon, la Bièvre
Pays traversés Drapeau de la France France
Département Aisne
Arrondissements Laon, Soissons
Cantons Guignicourt, Laon-1, Fère-en-Tardenois, Vic-sur-Aisne
Régions traversées Hauts-de-France
Principales localités Craonne, Anizy-le-Château, Coucy-le-Château-Auffrique

Sources : SANDRE:« H02-0400 », Géoportail, Banque Hydro, OpenStreetMap

L'Ailette, autrefois La Lette, est une petite rivière française du département de l'Aisne, en région Hauts-de-France, affluent de la rive gauche de l'Oise.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Attestée Alea en 922 sans diminutif. La rivière prend sa source au village d'Ailles sans aucun doute de même étymologie (vieille racine hydronymique *al-).

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1880, L'Ailette alimentait en eau les moulins à blé de Cossevêche, d'Ecouffeaux, de Henry, de La Folie, de Nogent, du Tempet, du pont-d'Aast du Bac, de Manicamp et la scierie du Bois du Moulinet[4]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la rivière apparaît pour la première fois en l'an 922 sous l'appellation de Alea puis Acquile fluvium, Aila, Aele, Lette, Aillette en 1383, Aillet, Eslecte, Eslettre, Elette sur la Carte de Cassini au milieu du XVIIIe siècle et enfin l'orthographe actuelle Ailette au XIXe siècle[4]

Géographie[modifier | modifier le code]

De 59,5 km de longueur[1], l'Aillette prend sa source au nord de la forêt de Vauclair dans l'Aisne, à l'ouest de la commune de Sainte-Croix (au sud-est de Laon), au lieu-dit les Cottignies et à 134 m d'altitude.

Elle se dirige vers l'ouest, reçoit la Bièvre entre Chamouille et Neuville-sur-Ailette, et finit par confluer avec l'Oise à Quierzy, entre Noyon et Chauny, à 44 m d'altitude.

En 1984, il a été construit sur son cours une retenue d'eau artificielle dite lac de l'Ailette qui a été suivie de l'aménagement d'un parc de loisirs avec une base nautique et un terrain de golf à proximité.

À automne 2007, ce parc de loisirs, après un complet réaménagement, est devenu le Domaine du Lac d'Ailette, troisième base de loisirs française de Center Parcs.

La vallée de l'Ailette héberge une grande partie du canal de l'Oise à l'Aisne.

Communes et cantons traversés[modifier | modifier le code]

Dans le seul département de l'Aisne, l'Ailette traverse les trente-neuf communes[1] suivantes, de l'amont vers l'aval, de Sainte-Croix (source), Corbeny, Craonne, Bouconville-Vauclair, Chermizy-Ailles, Neuville-sur-Ailette, Cerny-en-Laonnois, Chamouille, Pancy-Courtecon, Colligis-Crandelain, Trucy, Chevregny, Monampteuil, Filain, Pargny-Filain, Chavignon, Urcel, Royaucourt-et-Chailvet, Chaillevois, Merlieux-et-Fouquerolles, Vaudesson, Pinon, Lizy, Anizy-le-Château, Vauxaillon, Landricourt, Leuilly-sous-Coucy, Jumencourt, Crécy-au-Mont, Coucy-le-Château-Auffrique, Pont-Saint-Mard, Champs, Guny, Trosly-Loire, Saint-Paul-aux-Bois, Pierremande, Bichancourt, Manicamp, Quierzy (confluence).

Soit en termes de cantons, l'Ailette prend source dans le canton de Guignicourt, traverse les canton de Laon-1, canton de Fère-en-Tardenois, et conflue dans le canton de Vic-sur-Aisne, le tout dans les arrondissements de Laon et de Soissons.

Toponymes[modifier | modifier le code]

L'Ailette a donné son hydronyme à la commune de Neuville-sur-Ailette.

Bassin versant[modifier | modifier le code]

Positionnement de l'Ailette en rive gauche dans le bassin de l'Oise
Positionnement de l'Ailette en rive gauche dans le bassin de l'Oise.

L'Ailette traverse trois zones hydrographiques « L'Oise du confluent du ruisseau de Servais (exclu) au confluent de l'Ailette (exclu) » (H021), « L'Ailette du confluent du Marais de Montbavin (inclus) au confluent de l'Oise (exclu) » (H023), « L'Ailette de sa source au conflus du Marais de Montbavin (exclu) » (H022)[1].

Organisme gestionnaire[modifier | modifier le code]

L'Organisme gestionnaire est le SMA ou syndicat mixte de l'Ailette créé en et sis à Chamouille[3].

Affluents[modifier | modifier le code]

L'Ailette a dix-sept tronçons affluents référencés[1] dont les principaux sont :

  • La Bièvre (rd[note 1]), 7,3 km sur les cinq communes de Chamouille, Neuville-sur-Ailette, Ployart-et-Vaurseine, Martigny-Courpierre, Bièvres qui conflue dans le lac de l'Ailette et de rang de Strahler trois.
  • L'Ardon (rd), 11,2 km avec six affluents et de rang de Strahler quatre.
  • le ruisseau du Ponceau 10 km et de rang de Strahler trois.
  • le Marais de Montbavin 9 km et de rang de Strahler trois.
  • le ru du Bartel 8 km et de rang de Strahler trois.
  • le ru du Bordet 8 km et de rang de Strahler un.
  • le ru de l'Aulnois 7 km et de rang de Strahler deux.

Rang de Strahler[modifier | modifier le code]

Donc son rang de Strahler est de cinq par l'Ardon.

Hydrologie[modifier | modifier le code]

L'Aillette a été observée aux cinq stations suivantes de Chamouille[5], Chavignon[6], Colligis-Crandelain [Crandelain][7], Chaillevois[8], Bichancourt[2].

L'Aillette à Bichancourt[modifier | modifier le code]

La station H7332010 l'Ailette à Bichancourt a été observé de 1968 à 1980, donc sur 12 ans, et à 999 m d'altitude[2]. Le module y est de 1,70 m3/s[2].

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : H7332010 - L'Ailette à Bichancourt pour un bassin versant de 540 km2 et à 999 m d'altitude[2]
(le 08-11-2016 - données calculées sur 12 ans de 1968 à 1981)
Source : Banque Hydro - Ministère de l'écologie et du développement durable

Histoire[modifier | modifier le code]

C'est dans sa vallée qu'a été fondée en 1134 l'abbaye de Vauclair.

Barrant la route de Paris entre Somme et Aisne, au cours de la Première Guerre mondiale, l'Ailette et son canal reliant l'Oise à l'Aisne sont l'objet de combats acharnés en 1917 et 1918.

En mai et , au début de la Seconde Guerre mondiale, à nouveau l'Ailette et le Chemin des Dames connaissent des combats décisifs pour la route de Paris sur la ligne Weygand[9]. (v. Bataille de France).

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. rd pour rive droite et rg pour rive gauche

Références[modifier | modifier le code]

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