Achille François du Chastellet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Achille François de Lascaris d'Urfé
marquis du Chastellet
Surnom Du Châtelet
Naissance
Château de la Bastie d'Urfé (Loire)
Décès (à 34 ans)
Paris
Origine Drapeau de la France France
Arme Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 17771794

Achille François de Lascaris d'Urfé, marquis du Chastellet dit « Du Châtelet », né le [1] au Château de la Bastie d'Urfé, à Saint-Étienne-le-Molard (Loire), mort en prison le à Paris, est un général de division de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le dernier descendant de la famille d'Urfé.

Avant la Révolution[modifier | modifier le code]

À l'âge de dix-sept ans, le , il commence sa carrière militaire, comme sous-lieutenant en second au régiment du roi. Il suit François Claude Amour, marquis de Bouillé en qualité d'aide de camp durant la guerre d'Indépendance américaine. Le , il est nommé mestre de camp au 2e régiment de chasseurs des Vosges.

Sous la Révolution[modifier | modifier le code]

Il est nommé colonel le au 10e régiment de chasseurs à cheval, et promu général de brigade le , puis général de division le suivant. Il pose sa candidature au ministère de la Guerre en , mais Pierre Riel de Beurnonville remporte le portefeuille par 356 voix contre 216 pour Achille François de Lascaris d'Urfé, marquis du Chastellet. Le , à cause de ses origines nobles, on le contraint à donner sa démission. Il est suspecté de complicité avec le général Charles-François Dumouriez sous les ordres duquel il a servi quelques années auparavant.

Très lié avec Condorcet, ce jeune homme érudit, imbu des idées républicaines qu'il a ramenées d'Amérique, collabore à son journal Le Républicain dont l'existence est brève (1791). Il est aussi l'ami d'Étienne Clavière et de Jacques Pierre Brissot. Ces amitiés le perdent : il est arrêté le . Il croupit dans sa geôle, où semble-t-il on l'a oublié. Fatigué d'attendre, démoralisé, très atteint par l'exécution du général Nicolas Luckner et de tant d'autres de ses compagnons d'armes, rendu dépressif par ce long séjour en prison, il se suicide le , en avalant du poison, à trente-quatre ans.[1]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]