A.-F.-Thomas Le Vacher de la Feutrie

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A.-F.-Thomas Le Vacher de la Feutrie
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Thomas[1] Levacher de La Feutrie, né à Breteuil-sur-Iton le et mort le à Paris, est un médecin et lexicographe français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Levacher fit ses premières études médicales à Caen, y fut promu au doctorat en 1766. Il vint ensuite à Paris, disputa en 1764 le prix légué par le docteur Jean de Diest pour l’obtention des degrés en médecine depuis le baccalauréat jusqu’à la régence inclusivement, et le gagna. Il devint docteur-régent l’année suivante. Il passa sa thèse en 1768, et se livra à la pratique, où il obtint beaucoup de succès.

Levacher de La Feutrie fut docteur de la faculté de médecine de Caen puis doyen de la faculté de médecine de Paris. Il fut un des fondateurs de la Société médicale d’émulation de Paris. Il donna, conjointement avec Moysant, E. de La Marcellerie, le Dictionnaire de chirurgie, Paris, 1767, 2 vol. in-8°. Il a aussi écrit en latin.

Reinhold Dezeimeris a traité de véritable plagiat de Traité du rakitis de Levacher de la Feutrie qui, profitant d’une similitude patronymique, se serait attribué l’appareil à redressement et les observations du chirurgien Levacher, mais ce reproche ne parait nullement fondé. On lit, p. 526 du Traité du rakitis : « En 1764, M. Levacher lut à la séance publique de l’Académie royale de chirurgie de Paris la dissertation citée quelquefois dans cet ouvrage, dans laquelle on trouve la description et la figure d’une machine propre à guérir le rakitis, que l’on voit ici appliquée sur un enfant (pl. II, fig. 3 et 4). » Et pour compléter en quelque sorte cette déclaration si explicite, et plusieurs fois renouvelée dans le courant du livre, on lit dans la table des auteurs cités (p. 445) la mention suivante : « Levacher (François-Guillaume), maitre en chirurgie de Paris (suivent les titres), a fait le mémoire cité pages 9, 526, 351, 356, 365, 405 et 422. » Pleine et entière justice avait donc été rendue par Levacher de la Feutrie à son homonyme.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il reçut à sa naissance un seul prénom, celui de Thomas, et ne porta jamais ceux de Achile-François que lui ont donné Quérard, Dezeimeris, Lebreton, Beaugrand, Rateau et Pinet, Larousse et Noémie Oursel.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Dictionnaire de chirurgie contenant… (avec François Moysant et E. de La Marcellerie), Paris, Lacombe, , 2 vol. in-12 (lire en ligne) ;
  • An fractis ossibus in situ post conformationem continendis machinæ vincturis anteponenda. (Resp. : Machinas vincturis anteponendœ.), Th. de Paris, 1768, in-12 ;
  • Traité du Rakitis, ou l’art de redresser les enfants contrefaits, Paris, 1772, in-8° ;
  • L’École de Salerne, ou l’art de conserver la santé, en vers latins et français, avec des remarques, etc. Paris, 1782, in-12 ;
  • « Éloge de X. Bichat », Mémoires de la Société d’émulation, t. VI, 1803 ;
  • Recherches sur la pellagre, affection cutanée endémique dans la Lombardie, Ibid., t. VII, p. 168 ; 1806.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Édouard Isambard, Une famille de médecins normands au XVIIIe siècle : les Levacher, Paris, Aux bureaux du Progrès médical, , LXXXVI-523 p. (lire en ligne), p. 55-159.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Achille Chéreau, Le Parnasse médical français : ou, Dictionnaire des médecins-poètes de la France, anciens ou modernes, morts ou vivants, Paris, Adrien Delahaye, , 552 p. (lire en ligne), p. 332.
  • Amédée Dechambre, Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, Paris, Victor Masson et P. Asselin, , 815 p. (lire en ligne), p. 406.
  • Joseph-Marie Quérard, La France littéraire : ou Dictionnaire bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France,: ainsi que des littérateurs étrangers qui ont écrit en français, plus particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècles, t. 5, Firmin Didot, , 668 p. (lire en ligne), p. 266.

Liens externes[modifier | modifier le code]