128e division d'infanterie (France)

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128e division d'infanterie
Image illustrative de l’article 128e division d'infanterie (France)
Rassemblement de la 128e DI pour la remise de la fourragère au drapeau du 168e RI, à Aix-la-Chapelle en juillet 1919.

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Division d'infanterie
Rôle Infanterie
Ancienne dénomination Brigade active de Toul
Brigade mixte de Toul
Surnom Les « Loups »
Guerres Première Guerre mondiale
Guerre du Rif
Batailles 1914 - 1915 - Combats du Bois-le-Prêtre
1915 - 2e Bataille de Champagne
1916 - Bataille de Verdun
1917 - Bataille des monts de Champagne
1917 - Bataille de Verdun
1918 - 3e Bataille de l'Aisne
1918 - Bataille de la Marne
(Bataille du Soissonnais)
1918 - 2e Bataille de Noyon
1918 - Offensive des Cent-Jours
(Bataille de la ligne Hindenburg)
(Bataille de Vauxaillon)
(2e Bataille de Belgique)
(Bataille de la Lys et de l'Escaut)

La 128e division d'infanterie (128e DI) est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première Guerre mondiale et à la guerre du Rif.

Surnommée division d'infanterie des « Loups », elle est créée en 1915 à partir de la brigade mixte de Toul. À l'issue de la guerre, elle est engagée dans l'occupation de l'Allemagne puis part au Maroc en 1925. Elle dissoute après la défaite des Rifains.

Chronologie[modifier | modifier le code]

  •  : constitution du détachement « de Saizerais », renommé brigade mixte de Toul puis brigade active de Toul
  •  : création de la 128e DI à partir de la brigade mixte
  •  : fin de la Première Guerre mondiale
  •  : la division débarque à Casablanca
  •  : dissolution de la 128e DI

Les chefs de la 128e division d'infanterie[modifier | modifier le code]

Le général Segonne, commandant la 128e DI, en fin 1918 ou début 1919.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Poste téléphonique du 168e RI de la 128e DI pendant la Grande Guerre.

Infanterie[modifier | modifier le code]

À partir de juin 1915 (création de la 128e DI), les 167e et 168e RI forment la 255e brigade et les 100e et 169e RI la 256e brigade. Après février 1917, les brigades sont dissoutes et les unités d'infanterie sont regroupées directement dans l'infanterie divisionnaire[3].

Artillerie[modifier | modifier le code]

Cavalerie[modifier | modifier le code]

Génie[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

La division des Loups en couverture de la Collection Patrie.

1914[modifier | modifier le code]

Le détachement de Saizerais est constitué le à partir des régiments de la place forte de Toul[7],[8].

Le , la brigade mixte gagne Bois-le-Prêtre où elle combat jusqu'au . Les Allemands donnent aux régiments le surnom de « Loups de Bois-le-Prêtre »[9].

1915[modifier | modifier le code]

  •  : occupation d'un secteur vers le Bois-le-Prêtre et Fey-en-Haye. Le , la brigade active de Toul, rattachée jusqu'à ce jour à la 73e division d'infanterie, est constituée en division et prend le no 128. Elle reste, dans son secteur, à la disposition de la 73e DI jusqu'à sa relève par la 31e brigade coloniale (16e DIC, le [10].
  •  : retrait du front, transport par VF, de Toul, dans la région de Sainte-Menehould. À partir du , occupation d'un secteur vers la Fontaine-aux-Charmes et le nord de la Houyette[10].
    •  : attaque française.
    •  : attaque allemande au nord de la Harazée.
  •  : retrait du front, repos vers Triaucourt.
  • 8 –  : transport par camions vers le front ; à partir du , occupation d'un secteur entre l'Aisne) et la route de Vienne-le-Château à Binarville. Engagée à partir du , dans la 2e bataille de Champagne, sur la rive droite de l'Aisne, entre Servon et l'Argonne : combats dans cette région[10].
  •  : retrait du front, mouvement par étapes vers la région de Toul ; repos[10].
  •  : mouvement vers Moyen ; instruction et repos. À partir du , mouvement vers Lunéville et travaux d'organisation défensive au nord de la ville[10].
  •  : retour dans la région de Moyen ; repos. À partir du , mouvement vers le front et occupation d'un secteur entre la voie ferrée d'Avricourt et la Vezouze[10].

1916[modifier | modifier le code]

  • 12 –  : retrait du front ; repos au sud-est de Lunéville[4].
  •  : transport par VF dans la région de Revigny, puis transport par camions dans celle de Verdun. Engagée, à partir du (éléments dès le 3), dans la bataille de Verdun, vers la côte de Froideterre et la chapelle Saint-Fine[4] :
  •  : retrait du front, mouvement vers Tannois ; à partir du , transport par camions dans la région de Commercy ; occupation d'un secteur entre Saint-Agnant et la Meuse, étendu à droite, le , jusqu'à l'étang de Vargévaux[4].
  • 3 –  : retrait du front, transport par camions vers Triaucourt ; repos[4].
  •  : transport par camions dans la région de Verdun. Tenue prête à intervenir pendant la 1re bataille offensive de Verdun. À partir du , occupation d'un secteur entre Louvemont (inclus) et la ferme des Chambrettes[4].

1917[modifier | modifier le code]

Le général Riberpray visitant les premières lignes le .
  •  : transport par camions dans la région de Verdun. À partir du , occupation d'un secteur vers le bois des Caurières et Damloup : violents engagements locaux (2e bataille offensive de Verdun)[11] demandé par le QG de la IIe Armée. Le général Riberpray, visitant les premières lignes le est mortellement touché par un tir d'obus[12].
  •  : retrait du front, transport par camions dans la région de Wassy ; repos et instruction[11].
  • 1er décembre : transport par camions dans la région de Verdun ; occupation d'un secteur sur la côte de Talou, entre la cote 344 et la Meuse[11].
    •  : attaque du ravin des Caures.
  • 1er : retrait du front ; repos vers Combles[11].
  •  : transport par VF, de Bar-le-Duc, à Blainville-sur-l'Eau. À partir du , occupation d'un secteur dans la région la Chapelotte, la Vezouze ; à partir du 1er avril, mouvement de rocade et occupation d'un nouveau secteur entre la Vezouze et Leintrey[11].

1918[modifier | modifier le code]

Rattachements[modifier | modifier le code]

Affectation organique[14] :

Armées :

Allemagne[modifier | modifier le code]

La 128e DI est envoyée occuper l'Allemagne après l'Armistice du 11 novembre 1918. Passant par la Belgique, la division arrive dans la région d'Aix-la-Chapelle mi-décembre 1918[15]. Le , la 128e DI quitte l'Armée du Rhin pour le Maroc[16].

Au Maroc[modifier | modifier le code]

Embarquée à Marseille[16], elle débarque à Casablanca le [17].

La division est dissoute par l'ordre général no 2 du [18].

Composition[modifier | modifier le code]

En mai 1926[19] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Historique 168e RI, p. 5.
  2. a b et c Historique 168e RI, p. 43.
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p et q AFGG, t. 10-2, p. 774-775.
  4. a b c d e f g h i j et k AFGG, t. 10-2, p. 777.
  5. AFGG, t. 10-2, p. 696.
  6. AFGG, t. 10-2, p. 698.
  7. Historique 167e RI, p. 5.
  8. Historique 168e RI, p. 7.
  9. Historique 168e RI, p. 9.
  10. a b c d e et f AFGG, t. 10-2, p. 776.
  11. a b c d e f g h i j k et l AFGG, t. 10-2, p. 778.
  12. « 167e RI - Septembre 1917 », sur 167e.regiment.free.fr (consulté le )
  13. a b c d e f et g AFGG, t. 10-2, p. 779.
  14. AFGG, t. 10-2, p. 773.
  15. Historique 167e RI, p. 179.
  16. a et b Mbark Wanaïm, « La France et Abdelkrim : de l’apaisement politique à l’action militaire (1920-1926) », Cahiers de la Méditerranée, no 85,‎ , p. 285–301 (ISSN 0395-9317, DOI 10.4000/cdlm.6780, lire en ligne, consulté le )
  17. « Notre action au Maroc : Arrivée d'importants renforts », Le Nouvelliste d'Alsace,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  18. « Maroc : dissolution des grandes unités », La France militaire,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  19. Laure 1927, p. 227.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
    • AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
  • Historique du 167e régiment d'infanterie, Paris, Librairie Chapelot, , 108 p. (lire en ligne).
  • Historique du 168e régiment d'infanterie, Paris, Librairie Chapelot, , 52 p. (lire en ligne).
  • Auguste Marie Émile Laure, La victoire franco-espagnole dans le Rif, Plon, (lire en ligne).
  • Éric de Fleurian, Maroc 1907 - 1934 : Participation des régiments de tirailleurs, synthèse - opérations 2e partie - 1919-1926, les-tirailleurs.fr, (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]