Œdipe (opéra)

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André Pernet (Oedipe) et Marisa Ferrer (Jocaste) à la création de l’œuvre à l'Opéra Garnier, 1936.

Œdipe, op. 23, est une tragédie lyrique en quatre actes et six tableaux de Georges Enesco, sur un livret original en français d'Edmond Fleg.

Esquissée dès 1910 et achevée le , elle a été créée à l’opéra Garnier le sous la direction de Philippe Gaubert, avec André Pernet dans le rôle-titre. Unique opéra du compositeur, cette œuvre s'inscrit parmi les compositions lyriques majeures de la première moitié du XXe siècle[1].

Le livret versifié rassemble Œdipe-roi et Œdipe à Colone de Sophocle en un seul bloc linéairement orienté vers une fin au message humaniste. Le rôle d'Œdipe est prépondérant, au point d'avoir parfois fait penser à un « monodrame » avec personnages secondaires[2]. La musique, utilisant le principe des leitmotive hérité de Wagner, mais ayant également des parentés avec Claude Debussy et Arthur Honegger et anticipant sur Olivier Messiaen, exploite une très vaste étendue des ressources du langage musical et de l'expressivité vocale[3].

Une version en roumain élaborée sous la supervision de l'auteur a été créée à Bucarest par Constantin Silvestri en 1958.

La partition, d'une durée de 2h30 environ, est publiée aux éditions Salabert. Elle est dédiée à la princesse Marie Cantacuzène, qu’Enesco épousera en 1937.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Intégrales

Œdipe Redux[modifier | modifier le code]

En 2018, Mat Maneri et Lucian Ban écrivent une relecture de l'opéra Œdipe (1931) de Georges Enesco, entre musique de chambre et jazz contemporain, Œdipe Redux. La création mondiale a lieu le à l'Opéra de Lyon, auditorium unterground.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Témoignages de Gustave Samazeuilh, René Dumesnil, Paul Le Flem, Jacques Ibert, Gabriel Marcel, Émile Vuillermoz, Arthur Honegger, Bernard Gavoty, Charles Bruck, Pierre Petit, Harry Halbreichetc. dans Alain Cophignon, Georges Enesco, op. cit., pp. 418-424.
  2. Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, 2001.
  3. Alain Cophignon, Georges Enesco, op. cit., pp. 349-391.
  4. « John Hebert contrebasse masterclasses cours stage jazz Archives - coartjazz », sur coartjazz (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]