Église Saint-Jean-Baptiste de Retournac

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Église Saint-Jean-Baptiste de Retournac
Église Saint-Jean-Baptiste de Retournac.
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse Sainte-Bernadette-en-Emblavez (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Dédicataire
Style
Roman
Religion
Propriétaire
Commune de Retournac
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
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L'église Saint-Jean-Baptiste est une église catholique de style roman située à Retournac, en Haute-Loire. Datant de la fin du XIIe siècle, elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1907[1].

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église est située dans le département français de la Haute-Loire, sur la commune de Retournac au centre du village.

Historique[modifier | modifier le code]

Contexte historique[modifier | modifier le code]

La paroisse de Saint-Jean-Baptiste est connue depuis les années 990 par le cartulaire de Chamalières qui cite une donation faite par Girard d'une manse exploitée par un dénommé Bonhomme.

À la fin du XIe siècle et au XIIe siècle, de nombreuses donations sont faites à l'abbaye voisine de Chamalières dans le bourg de Retournac. En 1165, les châteaux de Retournac et d'Artias sont confirmés à l'évêque du Puy par le pape Alexandre III.

Retournac va rester jusqu'à la Révolution une co-seigneurie entre l'évêque du Puy et la baronnie de Roche-en-Régnier.

En 1446, Jean de Bourbon, évêque du Puy (1443-1485), fonde une collégiale dans l'église Saint-Jean-Baptiste. Le chapitre collégial est supprimé le « en considération de décisions prises par le Département »[2].

Historique de la construction[modifier | modifier le code]

La nef de l'église, avec son abside et ses deux absidioles, est construite au XIIe siècle. L'église aurait jouxté l’ancien château (aujourd’hui démoli) et aurait été partie constituante des fortifications médiévales, ainsi qu’en témoigne la présence, au sommet du clocher, de trous de boulin destinés à supporter un hourdage.

La nef comporte trois travées et se termine par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four, moins haute et moins large que la nef, sur laquelle se greffent directement, sans déambulatoire, deux absidioles rayonnantes :

  • Les deux premières travées sont voûtées en plein cintre. La poussée des voûtes a entraîné un dévers des murs gouttereaux. Les arcs-doubleaux de la voûte reposent sur des demi-colonnes couronnées de chapiteaux à feuillages.
  • La troisième travée est voûtée par une coupole soigneusement appareillée. Le passage du carré au cercle est assuré par des trompes particulières. Au-dessus de la coupole a été construit un puissant clocher dont le plan est habituel en Velay.

L'édifice est construit en brèche volcanique rouge tirée des carrières voisines de Mercuret et une roche gréseuse ocre jaune.

Des chapelles latérales à caractère funéraire ont ensuite été ajoutées à des dates variables. Elles ont probablement remplacé des chapelles plus anciennes, dont les trois clefs de voûte pendantes ont cependant été réutilisées (toujours visibles) :

  • La plus ancienne semble être celle située au sud de la dernière travée de la nef. Elle doit dater du XVe siècle. Elle est moins large que la travée de la nef.
  • Une autre chapelle est construite en face, côté nord. Elle porte la date de 1674.
  • Les quatre autres chapelles situées de part et d'autre de la nef sont réalisées en une seule campagne.

On trouve la date de 1729 sur la façade. Dans la chapelle de la première travée, à droite, se trouve le caveau de la famille de Vaux, derniers co-seigneurs de Retournac.

A la même époque, une porte a été ouverte sur la façade extérieure sud permettant d'accéder à l'église. L'ancien portail de l'église s'ouvrait alors dans la première travée de la nef, côté sud. La construction des chapelles latérales supprimera cet accès qui sera remplacé par un portail sur la façade occidentale.

Au XVIIIe siècle, les murs de la nef sont surélevés pour poser une charpente au-dessus de la voûte. L'abside de l'église n'a pas été modifiée. Ces chapelles ont constitué les bas-côtés.

L'édifice est classé au titre des monuments historiques le [1].

Décoration[modifier | modifier le code]

La décoration comprend un tableau représentant une Vierge à l'Enfant, toile de l’école italienne du XVIe siècle, accrochée dans l’absidiole sud et classée au titre d'objet par les Monuments historiques[3].

Elle possède également un mobilier liturgique contemporain créé par Philippe Kaeppelin (autel et croix).

Les vitraux, de facture contemporaine en dalle de verre et joint minéral, ont été réalisés par Henri Guérin (1929-2009), peintre et maître verrier à Toulouse, dont l’œuvre est visible dans le monde entier. L’ensemble, réalisé sur 40 ans (entre 1966 et 2006), offre ainsi une rétrospective de l'art et des évolutions de l'artiste. Il se compose de neuf vitraux non figuratifs :

  • dans la nef sud : Fleuve et Rivières, Volcans, Forêts (de 1966),
  • dans le chœur : L'Offrande eucharistique (de 1986),
  • dans les transepts : Hommage aux dentellières, et la Neige (de 2005),
  • dans la nef nord : trois vitraux de 2006.

L'ensemble est complété en 2014 par Matthieu Gasc, un des petits fils d'Henri Guérin, qui a réalisé le petit vitrail en imposte au-dessus de la porte d'entrée du côté sud.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Église Saint-Jean-Baptiste », notice no PA00092817, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Pierre Cubizolles, Le diocèse du Puy-en-Velay des origines à nos jours, p. 144, Créer, Nonette, 2005 (ISBN 2-84819-030-2), 529 pages.
  3. « Tableau : Vierge à l'Enfant », notice no PM43000591, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Yves Esquieu, L'église collégiale de Retournac, dans Congrès archéologique de France, 133e session, Velay, 1975, Société française d'archéologie, Paris, 1976, p. 615-624.
  • Dictionnaire des églises de France, Tome II B, Auvergne - Limousin - Bourbonnais, Robert Laffont, Paris, 1966, p. 119.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]