Église Saint-Briac de Bourbriac

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Église Saint-Briac
Image illustrative de l’article Église Saint-Briac de Bourbriac
Présentation
Culte Catholicisme
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux XVIIIe siècle
Protection Logo monument historique Classé MH (1907)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Ville Bourbriac
Coordonnées 48° 28′ 26″ nord, 3° 11′ 14″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
(Voir situation sur carte : Côtes-d'Armor)
Église Saint-Briac

L'église Saint-Briac est une église située dans la commune de Bourbriac, dans le département des Côtes-d'Armor en Bretagne.

Historique[modifier | modifier le code]

La tradition attribue la fondation du bourg à saint Briac qui y aurait établi un monastère au VIe siècle à l’invitation du roi Deroch[1], dont le château aurait été situé sur la motte féodale de Koz-Kastell toute proche[2], mais aucun indice historique, archéologique ou toponymique n’appuie cette hypothèse[3].

À l’époque romane, une église dont le chœur repose sur une crypte est édifiée par les bénédictins de Saint-Mélaine de Rennes.

Elle est fortement endommagée pendant la guerre de Succession de Bretagne.

Au XVIe siècle, on édifie le porche nord, la tour-porche[1] et le transept sud. Le chœur et le croisillon nord du transept sont repris[4].

En 1765, la nef est complètement détruite par un incendie. Elle est reconstruite, ainsi que les bas-côtés. La tour de croisée romane est remplacée par un clocheton. Les autels latéraux datent de cette campagne de construction[4].

La flèche de l’église est détruite par un ouragan dans la nuit du 7 au . La flèche est reconstruite en 1869 par l'architecte Alphonse Guépin.

L’orgue est mis en place en 1989[4].

Cette église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [5].

Architecture et extérieurs[modifier | modifier le code]

L’édifice est en forme de croix latine avec une nef de cinq travées flanquée de bas-côtés, un transept peu saillant et un chevet plat[1].

Extérieurement, l’édifice est marqué par le style gothique flamboyant[6]. Seuls le pignon de la partie centrale du chœur et celui du transept nord, épaulés par des contreforts plats maçonnés, portent la trace de l’origine romane de l’église. Ils ont été percés de fenêtres à remplage au XVIe siècle[4].

La tour-porche, appelée "an tour nevez" (tour neuve) en opposition à la tour de croisée aujourd’hui disparue[4], est une des premières manifestations de la Renaissance bretonne[7] (elle semble avoir remplacé un clocher-porche roman). Elle porte une inscription précisant la date du début des travaux () et le nom du maître d’ouvrage (G.Cozic). Un Arbre de Vie sort du bénitier situé entre les deux portes intérieures. La flèche néo-gothique érigée en 1869 culmine à 64 mètres de hauteur[4].

Le porche nord, également du XVIe siècle, est ornée de 12 statues d’apôtres en terre cuite polychrome[4].

Non loin de l’église se trouve la fontaine de Saint-Briac, qui pourrait également dater du XVIe siècle. La niche du saint est vide depuis le XIXe siècle[4].


Intérieur[modifier | modifier le code]

De l’époque romane subsiste la crypte, la croisée de transept, ainsi que le chœur (élargi au XVIe siècle) et le croisillon nord[4].

L’église étant construite sur un terrain en pente[1], le chœur est porté par des cryptes. La partie centrale, plus ancienne, mesure 6 × 6 mètres. Elle semble dater du XIe siècle ou XIIe siècle mais a subi des remaniements et replatrages qui la rendent peu lisible[1]. Elle est couverte d’une voûte d’arête reposant sur quatre piliers hauts de 2,5 mètres[4] disposés en carré. Les deux supports orientaux sont cylindriques et sans imposte. Les deux autres, plus élaborés, semblent dater d’une réfection postérieure : l’un est octogonal et l’autre carré[2]. La crypte romane est flanquée au nord et au sud de deux cryptes plus récentes, remaniées au XVIe siècle[4] avec lesquelles elle communique par des portes sans caractère. Elles sont voûtée en berceau[2]. Elles sont surmontées d’une sacristie et d’un trésor.

La croisée du transept est marquées par quatre grands arcs diaphragmes de plein cintre retombant sur des piles complexes dont les impostes sont ornées de frises continues gravées (chevrons imbriqués, étoiles, motif vannerie). Elle date du XIIe siècle[1]. L’escalier desservant la tour qui la surmontait jusqu’au XVIIIe siècle existe toujours à l’angle nord-est de la croisée[4].

Au fond de l’église se trouve un catafalque du XIXe siècle abritant un gisant en albâtre (XVIe siècle), dit “tombeau de saint Briac”. Derrière on peut voir un cercueil monolithique qui pourrait dater du Haut Moyen Age, dans lequel aurait reposé le corps du saint selon la tradition locale. Il se trouvait autrefois dans la crypte[4].

L’église contient également un buste-reliquaire de saint Briac, porté en procession deux fois l’an (Ascension et troisième dimanche de juillet)[8].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Anne Autissier, La sculpture romane en Bretagne, XIe – XIIe siècles, Presses universitaires de Rennes, , p 258-259
  2. a b et c « Mélanges historiques sur la Bretagne et les bretons - Amédée Guillotin de Corson - 1888. », sur bibnum.univ-rennes2.fr
  3. « Carte archéologique de la commune de Bourbriac (Côtes d'Armor) - Sous /a direction de Fanny Tournier avec la collaboration d'Arnaud Desfonds - Ministère de la Culture - Conseil Général des Côtes d'Armor - Ville de Bourbriac - S.R.A. Bretagne: 1996 », sur bibliotheque.numerique.sra-bretagne.fr
  4. a b c d e f g h i j k l et m « Visite de l'église Saint-Briac de Bourbriac (22) », sur paroisse-bourbriac.catholique.fr
  5. Notice no PA00089035, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  6. Edmond Rébillé, L'Argoat secret autour de Guingamp, Nature et Bretagne, , p 145 - 147
  7. « Bourbriac », sur infobretagne.com
  8. « Eglise Saint-Briac », sur tregor.fr