7e corps (Royaume-Uni)

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VII Corps
Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Branche Armée de terre britannique
Type Corps d'armée
Fait partie de Corps expéditionnaire britannique (1915-1918)
GHQ Home Forces (1940, 1944-45)
Guerres Première Guerre mondiale[1]
Batailles Bataille de la Somme (1916)
Bataille de la ligne Hindenburg
Bataille d'Arras (1917)
Bataille de Cambrai (1917)
Première bataille de la Somme (1918)
Commandant historique Lt-Gen Sir Thomas D'Oyly Snow (en)
Lt-Gen Sir Walter Norris Congreve

Le VII Corps était un corps d'armée de l'armée de terre britannique durant la Première Guerre mondiale. Dans la première partie de la Seconde Guerre mondiale, il faisait partie des forces de défense du Royaume-Uni, et plus tard a agi en tant que formation fantôme afin de duper l'ennemi.

Avant la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1876, un schéma de mobilisation a été publié pour les forces de Grande-Bretagne et d'Irlande, comprenant huit corps d'armée de l'armée d'active. Le 7e Corps devait être basé à York. Ce schéma a été abandonné en 1881[2].

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le VII Corps a été formé en France le sous le commandement du lieutenant-général Thomas D'Oyly Snow (en) (précédemment commandant de la 27e Division) dans le cadre de la Troisième Armée commandée par Sir Charles Monro sur le front occidental[3],[1],[4].

Ordre de bataille du VII Corps le [5]

Commandant (General Officer Commanding - GOC): Lt-Gen Sir Thomas D'O. Snow

1916[modifier | modifier le code]

En 1916, le VII Corps est resté dans la Troisième Armée, désormais commandée par Sir Edmund Allenby. La première action sérieuse du 7e Corps s'est déroulée dans l'offensive de la Somme de 1916. Le premier jour cette offensive, il a mené une attaque de diversion désastreuse à Gommecourt, dans laquelle la 46e division a subi 2 455 pertes, et la 56e Division 4 313, pour aucun gain permanent[1],[6],[7].

Ordre de bataille du VII Corps le [8]

Commandant (GOC): Lt-Gen Sir Thomas D'O. Snow
GOC, Royal Artillery: Brig-Gen C.M. Ross-Johnson
GOC, artillerie lourde: Brig-Gen C.R. Buckle
Chief Engineer: Brig-Gen J.A. Tanner

1917[modifier | modifier le code]

Lorsque l'armée allemande se retira sur la ligne Hindenburg en , le VII Corps a été la seule partie de la Troisième Armée qui a assuré le suivi, au sud de la nouvelle ligne de front à Vimy.

Ordre de bataille du VII Corps du au [9]

Pendant l'offensive d'Arras en avril et , le VII Corps a été engagé dans les trois batailles de la Scarpe. Durant la première bataille de la Scarpe, du 9 au , il comprenait les mêmes divisions, avec l'ajout de la 50e (Northumbrian) division (en), qui avait capturé la crête de Wancourt. Le VII Corps disposait des 30e, 50e et 33e divisions lors de son engagement dans la deuxième bataille de la Scarpe, du 23 au . Lors de la troisième bataille de la Scarpe, les 3 et , il a opéré avec les 14e (légère), 18e (orientale) et 21e divisions. Enfin, pour les actions ultérieures sur la ligne Hindenburg, du au , le VII Corps avait les 21e et 33e divisions sous son commandement[10].

Plus tard, en 1917, le VII Corps a combattu à la bataille de Cambrai.

1918[modifier | modifier le code]

En 1918, le commandement a été repris par le lieutenant-général Sir Walter Congreve[4]. Le VII Corps a combattu dans la Première Bataille de la Somme et ultérieurement dans l'avance britannique victorieuse qui a achevé la guerre.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le VII Corps a été reconstitué au Royaume-Uni à la mi-1940 pour encadrer les forces déployées sur le terrain pour contrer la menace d'invasion allemande. Le de cette année, il comprenait la 1re division d'infanterie canadienne, 1er division blindée, et 2e Force expéditionnaire néozélandaise, une brigade un peu surdimensionnée, sur la base du second échelon de troupes néozélandais qui avaient été détournés vers le Royaume-Uni depuis l'Égypte[11]. Le Corps a été placé sous le commandement du major général canadien Andrew McNaughton. À ce moment, sa mission consistait à " contre-attaquer et détruire toute force ennemie envahissant les comtés du Surrey, Kent, Sussex, Hampshire, qui n'a pas été détruite par les troupes du commandement militaire de l'Est et du Sud ". Le , le VII Corps a été rebaptisé le Corps canadien à un moment où la menace d'une invasion allemande s'était quelque peu dissipée et que le nombre croissant de troupes canadiennes au Royaume-Uni a rendu la formation d'une grande formation canadienne souhaitable.

Plus tard dans la guerre, il a été théoriquement réactivé afin de duper l'ennemi. Il était une formation de la Quatrième armée britannique dans le cadre de l'opération Fortitude Nord, menaçant d'envahir la Norvège au moment du débarquement en Normandie. Son quartier général était à Dundee. Il était composé de la véritable 52e (Lowland) division d'infanterie britannique à Dundee, la 55e division américaine (imaginaire) en Islande, d'une brigade norvégienne, et trois bataillons fictifs américains de Ranger en Islande, en plus des troupes du corps. Il s'est ensuite déplacé vers le sud avec la Quatrième armée pour l'opération Fortitude Sud II, pour faire croire à une menace sur le Pas de Calais. Son quartier général était à Folkestone dans le Kent. Elle était composée des 61e (en) et 80e divisions britanniques et la 5e division blindée, ces deux dernières étant fictives et de la 61e division, authentique division mais très faible. Il a théoriquement déménagé dans l'Est-Anglie, en septembre, dans le Yorkshire en décembre, et a été théoriquement dissoute en . Son insigne était coquille Saint-Jacques sur un fond bleu.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Paddy Griffith, Battle Tactics of the Western Front : The British Army's Art of Attack, 1916-18, New Haven, Yale University Press, (1re éd. 1994), 286 p. (ISBN 978-0-300-05910-6, OCLC 843395617, lire en ligne).
  • W.G. McClymont, To Greece: Official History of New Zealand in the Second World War 1939-45, War History Branch, Department of Internal Affairs (New Zealand), Wellington, Nouvelle-Zélande, 1959.
  • (en) Martin Middlebrook, The First Day on the Somme : Revised Edition, Havertown, Pen and Sword, (réimpr. 1975) (1re éd. 1971) (ISBN 978-1-4738-7716-0, OCLC 955203973).
  • Official History:
    • James Edmonds et G C Wynne ([v. 1.] Winter 1914-15 : battle of Neuve Chapelle : battles of Ypres / compiled by J.E Edmonds and G.C. Wynne ; maps and sketches compiled by A.E. Becke --[v. 2.] Battles of Aubers Ridge, Festubert and Loos / compiled by James E. Edmonds ; maps and sketches compiled by A.F. Becke.), Military operations, France and Belgium, 1915, London Nashville, Tenn, Imperial War Museum, Dept. of Printed Books Battery Press, , 2 volumes (ISBN 978-1-870423-87-8 et 978-1-870-42392-2, OCLC 33027245), Volume II, Battle of Aubers Ridge, Festubert, and Loos, London: Macmillan, 1928.
    • (en) James E Edmonds, Military operations, France and Belgium, 1916. Vol. 1., Macmillan, , Sir Douglas Haig's Command to the 1st July; Battle of the Somme.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c The British Corps of 1914-1918
  2. Army List 1876–1881.
  3. Official History 1915, Vol II, p. 86-7.
  4. a et b Griffith p. 216.
  5. Official History 1915, Vol II, p. 87.
  6. Official History 1916, Vol 1, p. 453-75.
  7. Middlebrook p. 82, 123-4, 148, 170-3, 207, 214-6.
  8. Official History 1916, Vol 1, p. 453.
  9. (en) « Welcome - The Long, Long Trail », sur The Long, Long Trail (consulté le ).
  10. (en) « Welcome - The Long, Long Trail », sur The Long, Long Trail (consulté le ).
  11. McClymont p. 36

Liens externes[modifier | modifier le code]