Trotteur Orlov

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Trotteur Orlov
Trotteur orlov au modèle
Trotteur orlov au modèle
Région d’origine
Région Drapeau de la Russie Russie
Caractéristiques
Morphologie Cheval de course
Taille 1,53 m à 1,72 m
Robe Généralement grise
Tête Petite, petites oreilles
Pieds Sûrs
Caractère Énergique et audacieux
Autre
Utilisation Courses de trot

Le Trotteur Orlov (ou de façon désuète, Orloff) est une race de trotteurs russe. Il constitue l'une des plus célèbres races de chevaux élevées dans ce pays.

Historique[modifier | modifier le code]

Attelage de trotteurs Orlov par Nicolas Swertschkoff.

Cette race de trotteurs est créée au XVIIIe siècle par le comte Alexeï Orlov (ou Orloff, selon la transcription ancienne), qui lui lègue son nom en hommage[1].

Élevé dans le but de surclasser les autres, ce trotteur provient du « haras d'Ostrov », fondé à proximité de Moscou par le comte. Cette race est issue de croisements de différents chevaux importés par le comte Orlov, avec des juments poulinières hollandaises, danoises et Mecklembourgeoises[1]. Dans les années 1870, Orlov possède l'étalon Arabe Smetanka, qui se reproduit avec ce cheptel[1].

Jugeant le haras d'Ostrov en deçà de ses objectifs, le comte Orlov s'installe dans la région de Voronej, au sud de Moscou. En 1778, il y construit le haras de Khrenov où, après plusieurs croisements, naît Bars Ier, qui se révèle excellent au trot et devient ainsi le premier d'une longue lignée de trotteurs d'Orlov.

L'établissement de courses de trot à Moscou en 1834 conduit à un élevage sélectif, qui améliore considérablement les capacités du trotteur d'Orlov[1]. Durant la période communiste, d'après l'autrice tchèque Helena Kholová, le Troteur d'Orlov est élevé dans 34 haras d'État russes[1].

Descriptions[modifier | modifier le code]

Avec sa petite tête et ses oreilles telles celles des chevaux arabes, le trotteur Orlov a un profil noble. Son arrière-main est puissante et, tel que bon nombre de trotteurs, ses épaules sont droites. Il porte généralement une robe grise, noire ou baie. Sa taille peut varier de 1,53 m à 1,72 m. Réputé énergique et audacieux, il a également le pied sûr. Ses aptitudes naturelles pour le trot rendent cette allure rapide et équilibrée chez lui ; cela en fait ainsi un bon cheval de selle et d'attelage. Célèbre pour son amplitude exceptionnelle, son endurance et ses autres qualités lui ont permis de régner sur les champs de courses jusqu'à la fin du XIXe siècle.

Il se révèle docile et énergique[2].

La race a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gène DMRT3 à l'origine des allures supplémentaire : cette étude a permis de confirmer la présence de cette mutation chez le trotteur Orlov, ainsi que l'existence de chevaux ambleurs parmi la race[3]

Utilisation[modifier | modifier le code]

Trotteur Orlov à l'entraînement.

À l'origine, le Trotteur d'Orlov était très réputé comme cheval pivot ventral dans l'attelage traditionnel russe à trois chevaux, la troïka[1].

L'Orlov est sélectionné pour les courses de trot attelé, bien qu'il ne soit pas aussi rapides que les races modernes spécialisées[1]. Des réunions hippiques sont régulièrement organisées dans toute la Russie et les pays voisins (Communauté des États indépendants). Chaque année, quelques champions de race Orlov viennent courir en France, sur l'hippodrome de Vincennes.

Diffusion de l'élevage[modifier | modifier le code]

L'ouvrage Equine Science (4e édition de 2012) le classe parmi les races de chevaux de selle peu connues au niveau international[4].

Impact culturel[modifier | modifier le code]

Cette race de chevaux est l'une des plus célèbres de Russie[1].


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Kholová 1997, p. 154.
  2. Bongianni 1988, p. 56.
  3. (en) M. Promerová, L. S. Andersson, R. Juras et M. C. T. Penedo, « Worldwide frequency distribution of the ‘Gait keeper’ mutation in the DMRT3 gene », Animal Genetics, vol. 45, no 2,‎ , p. 274–282 (ISSN 1365-2052, DOI 10.1111/age.12120, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Rick Parker, Equine Science, Cengage Learning, , 4e éd., 608 p. (ISBN 1-111-13877-X), p. 62Voir et modifier les données sur Wikidata.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]