Toccata et Variations

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Toccata et Variations
H. 8
Image illustrative de l’article Toccata et Variations
Les touches d'un piano. L'instrument inspire les premières œuvres du compositeur dont Scherzo, Humoresque, Adagio espressivo (1910) et la Toccata et Variations (1916).

Musique Arthur Honegger
Effectif Piano
Durée approximative 13 minutes environ
Dates de composition 1916
Création
Paris (Cercle musical et dramatique indépendant), Drapeau de la France France
Interprètes Andrée Vaurabourg

Toccata et Variations (H. 8) d'Arthur Honegger est une œuvre pour piano seul, composée en 1916 et créée par la pianiste et future épouse du compositeur Andrée Vaurabourg. Elle est dédiée à Oskar, l'oncle du compositeur[1].

Genèse[modifier | modifier le code]

Honegger est encore au Conservatoire de Paris quand il compose ses premières œuvres, dont la Rhapsodie pour deux flûtes, clarinette et piano et Toccata et Variations pour piano[D 1]. Cette pièce est la deuxième que le compositeur écrit pour le piano après Scherzo, Humoresque, Adagio espressivo de 1910. La Première Guerre mondiale bat son plein et le goût des soirées musico-littéraires est dans l'air du temps. On y joue Ravel et les jeunes compositeurs comme Janine Weil et Jacques Mandel qui fondent avec Honegger et un groupe d'amis[T 1] le Cercle musical et dramatique indépendant[D 1]. La Toccata et Variations d'Honegger, écrite entre mai et [T 1], y est créée par la pianiste et sans doute dédicataire[T 1] Andrée Vaurabourg le [1]. Elle créera ensuite avec la violoniste la Première Sonate pour violon et piano du compositeur en 1918[D 2].

En 1939 Toccata et variations fut utilisé avec les Sept pièces brèves pour le ballet Lady into Fox ou « La Femme changée en renard » d'après le roman de David Garnett[2]. La musique était arrangée par Charles Lynch, la chorégraphie de Andrée Howard fut créée avec Sally Gilmour dans le rôle principal, le décor et les costumes étant l’œuvre de Nadia Benois.

Style[modifier | modifier le code]

D'écriture rébarbative aux doigts[1], l'œuvre s'inspire de l'enseignement de Vincent d'Indy et du langage de Bach[1].

Structure et analyse[modifier | modifier le code]

La pièce est un « diptyque musical » pour piano, comportant une toccata et des variations.

Toccata[modifier | modifier le code]

La Toccata adopte la tonalité de si bémol majeur et se découpe en trois parties : Un premier plan où dominent les doubles croches, un intermède lent méditatif et une répétition du début qui s'achève par un mouvement brillant et rapide[1].

Variations[modifier | modifier le code]

Les Variations adoptent un thème de choral à quatre temps en mi bémol mineur, malgré la présence de cinq bémols à la clef[1] :

  1. Variation 1 : un trémolo à la main gauche ménage deux rythmes[1] ;
  2. Variation 2 : le thème est joué à la basse avec un accompagnement aigu en double notes[1] ;
  3. Variation 3 : le thème en mode majeur est exposée dans une pastorale accompagnée de quintes à la basse[1] ;
  4. Variation 4 : une ronde en triolets précède des arpèges aigus avant de reprendre plus sombre[1] ;
  5. Variation 5 : les lignes mélodiques et les accords s'enchevêtrent. Le mouvement s'achève après plusieurs modulations, dans une sérénité étrange[1].

Discographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Sources et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b p. 27
  2. p. 60
  1. a b et c p. 25

Autres références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k Guy Sacre dans le livret du CD Arthur Honegger - L'œuvre pour piano par Jean-François Antonioli, label Timpani, pp. 4 et 5
  2. « Lady into Fox », sur Rambert (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]