Scorzonera hispanica

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Scorsonère, Scorsonère d'Espagne, Salsifis noir

La scorsonère d'Espagne (Scorzonera hispanica), est une espèce de plante à fleurs de la famille des Astéracées originaire d'Europe[2]. Cultivée industriellement pour sa racine comestible, consommée comme légume, il est appelé couramment salsifis. Il ne faut pas le confondre toutefois avec le salsifis cultivé d'antan (Tragopogon porrifolius), devenu rare dans les potagers[3].

Dénominations[modifier | modifier le code]

Nom scientifique : Scorzonera hispanica L.

Noms vulgaires recommandés ou typiques : scorsonère[4],[5],[6], scorsonère d'Espagne[5] (anciennement orthographié scorzonère d'Espagne[4],[5]), salsifis noir[4],[5].

Noms vernaculaires occasionnels ou régionaux : asperge d'hiver[5], salsifis d'Espagne[6], salsifis d'été[6].

Nom commercial : sur les marchés, la racine est simplement appelée salsifis[3].

En anglais, l'espèce est nommée entre autres black salsify (salsifis noir).

Description[modifier | modifier le code]

Plante vivace herbacée, à racine pivotante charnue de couleur noire.

Les fleurs sont groupées en capitules jaune vif, solitaires, à l'extrémité des tiges[3].

Utilisation[modifier | modifier le code]

Autrefois utilisée pour la préparation d'une boisson rafraichissante qu'on vendait dans les rues.

Comme son nom l’indique, c’est un légume d’Europe du sud. Il est admis que les Celtes et les Germains le cultivaient déjà, et il entrait dans les remèdes contre la peste bubonique et les morsures de serpent jusqu’au XIVe siècle. Son nom, en ancien français, « scorzon », signifie « serpent ». À partir de 1660, les Italiens, les Français et quelque temps après, les Belges, ont commencé à le cultiver comme légume, en plein champ.

Consommation[modifier | modifier le code]

Racines de scorsonères cuites.

La racine de scorsonère est très nutritive : entre autres, protéines, graisses, minéraux (calcium, potassium, phosphore, fer, sodium) et vitamines A, B1, C et E.

En outre, elle est utilisable comme repas pour les diabétiques car elle ne contient pas de l'amidon mais de l'inuline[7].

Pour le consommer, il faut l’éplucher, avant ou après la cuisson. Comme le salsifis, le scorsonère noircit après l’épluchage à cru, il convient donc de l'arroser de vinaigre ou de jus de citron. En outre, dans la mesure où il contient un latex assez désagréable à la manipulation, car très collant, il est plus souvent recommandé de ne le peler qu’après la cuisson, dans l’eau bouillante, pendant 20 à 30 min.

Une fois pelé, le scorsonère peut se manger tel quel, ou repassé à la poêle, ou à la friture.

Liste des sous-espèces[modifier | modifier le code]

Selon Catalogue of Life (23 mars 2013)[8] :

  • sous-espèce Scorzonera hispanica subsp. asphodeloides
  • sous-espèce Scorzonera hispanica subsp. coronopifolia
  • sous-espèce Scorzonera hispanica subsp. crispatula
  • sous-espèce Scorzonera hispanica subsp. hispanica
  • sous-espèce Scorzonera hispanica subsp. neapolitana
  • sous-espèce Scorzonera hispanica subsp. trachysperma (Fiori) Maire & Weiller


Selon NCBI (23 mars 2013)[9] :

  • sous-espèce Scorzonera hispanica subsp. crispatula

Liste des variétés[modifier | modifier le code]

Selon Tropicos (23 mars 2013)[10] (Attention liste brute contenant possiblement des synonymes) :

  • variété Scorzonera hispanica var. glastifolia (Willd.) Wallr.
  • variété Scorzonera hispanica var. latifolia Koch
  • variété Scorzonera hispanica var. strictiformis Domin

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 23 mars 2013
  2. Jean Guillaume, Ils ont domestiqué plantes et animaux : Prélude à la civilisation, Versailles, Éditions Quæ, , 456 p. (ISBN 978-2-7592-0892-0, lire en ligne), « Annexes ».
  3. a b et c Éric Birlouez, Petite et grande histoire des légumes, Quæ, coll. « Carnets de sciences », , 175 p. (ISBN 978-2-7592-3196-6, présentation en ligne), Légumes d'ailleurs et d'antan, « Salsifis ou scorsonère ? », p. 161-162.
  4. a b et c USDA, Agricultural Research Service, National Plant Germplasm System. Germplasm Resources Information Network (GRIN-Taxonomy). National Germplasm Resources Laboratory, Beltsville, Maryland., consulté le 23 mars 2013
  5. a b c d et e Tela Botanica, <https://www.tela-botanica.org>, licence CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, consulté le 23 mars 2013
  6. a b et c Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
  7. Élisabeth Lemoine, Guide des légumes du monde, Delachaux et Niestlé, 1999, p. 145.
  8. Catalogue of Life Checklist, consulté le 23 mars 2013
  9. NCBI, consulté le 23 mars 2013
  10. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 23 mars 2013

Liens externes[modifier | modifier le code]

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