Rigné (Deux-Sèvres)

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Rigné
Rigné (Deux-Sèvres)
Église de Rigné
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Statut Ancienne commune
Code postal 79100
Code commune 79228
Démographie
Population 489 hab. (2014)
Géographie
Coordonnées 46° 56′ 36″ nord, 0° 14′ 53″ ouest
Élections
Départementales Canton de Thouars-2
Historique
Fusion 1973
Commune(s) d'intégration Mauzé-Thouarsais
Localisation
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Rigné

Rigné est une ancienne commune du centre-ouest de la France, située dans le département des Deux-Sèvres (région Nouvelle-Aquitaine). Depuis 1973, la commune de Rigné est rattachée à Mauzé-Thouarsais.

Ses habitants sont appelés les rignéens et les rignéennes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune de Rigné se situe au nord du département des Deux-Sèvres, à environ 7 kilomètres au sud-ouest de Thouars.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Rigné est arrosé par le ruisseau du Grollier, un affluent du Thouet[1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom est attesté sous la forme latinisée villa Regniaco en 876[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Un inventaire du mobilier de Barnabé Fouschier, lieutenant et assesseur à Fontenay-le-Comte, atteste l'existence de Reigny en 1536[3]. Sur la carte de Cassini, le village est identifié sous le nom de Rigny[4].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Dans le cadre d'une association de communes, la commune de Rigné est rattachée à Mauzé-Thouarsais depuis le (arrêté préfectoral du )[5].

Le , Mauzé-Thouarsais est absorbée par Thouars qui devient une commune nouvelle à la suite d'un arrêté préfectoral du [6]. Cet arrêté acte aussi la suppression du statut de commune associée pour Rigné qui fait partie intégrante de la commune déléguée de Mauzé-Thouarsais.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique de Rigné
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
271229232267292343307296
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886
275244269274287312306323
1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
341330309304299305307341
1936 1946 1954 1962 1968 - - -
344307329312275---
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
(Source : Ldh/EHESS/Cassini[7].)

À compter de 1973, Rigné a fusionné avec Mauzé-Thouarsais. En 2014, la commune associée de Rigné comptait 489 habitants.

Administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs de Rigné
Période Identité Étiquette Qualité
1826 1848 Ange Achille de Brunet, Comte de Neuilly Royaliste  
? ? Tranquillin Debœuf   Tuilier
? 1959 Louis Olivier    
1959 1971 Raoul Laurendin    
1971 1983 Robert Nault    
1983 2001 Roland Bichon    
2001 ? Nicolas Debœuf    
? ? Liliane Richard    
? ? Ginette Folwel    
? ? Christine Renaud    

École[modifier | modifier le code]

La ville possède une école primaire publique. La construction de la première maison d'école remonte à 1876[réf. souhaitée]. Avant, les enfants de Rigné se rendaient à l'école à Thouars[réf. souhaitée].

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Faïencerie[modifier | modifier le code]

Inspirées des faïences de Rouen et de Nevers, les faïences de Rigné existent déjà en 1536[3],[8]. Après une longue période d'interruption, la production a redémarré en 1770 avant de s'arrêter de nouveau en 1791[9].

Le dernier maître-faïencier de la commune utilise de l'argile blanche qui provient d'un gisement situé entre Saint-Varent et Rigné[10].

De nos jours, sous l'impulsion de la communauté de communes du Thouarsais, la faïencerie a rouvert ses portes pour permettre l'insertion socioprofessionnelle de femmes en difficulté[11].

Tuilerie-briqueterie[modifier | modifier le code]

Grâce à son sol argileux, une tuilerie-briqueterie a pu se développer à Rigné[12]. Elle compte, durant la première moitié du XIXe siècle, une dizaine d'employés.

De 1866 à sa fermeture en 1938[13], la tuilerie-briqueterie est gérée par la famille Debœuf[14].

Logis de Laudairie[modifier | modifier le code]

Le Logis de Laudairie (ou Château Laudérie[15]), situé dans le bourg du Ruault, est une gentilhommière qui appartenait (depuis environ 1805) à Ange-Achille-Charles de Brunet, comte de Neuilly (1777-1863), fils naturel du comte d'Artois[16],[17] (futur roi Charles X) qui en avait fait son écuyer cavalcadour (chef des écuries du roi). Le logis passa ensuite entre les mains de son gendre Charles-Léonce Durant de La Pastellière (marié à la quatrième fille du comte : Caroline Félicité). À proximité du logis, en surplomb du ruisseau du Grollier, un four à chaux appartenait également au comte de Neuilly[18] qui l'avait fait construire afin que les agriculteurs de la commune puissent chauler leurs champs.

Église Saint-Hilaire[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale Saint-Hilaire de Rigné date du XVe siècle[19],[20],[21]. Restaurée en 2005, elle dispose de vitraux modernes.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Ange-Achille-Charles de Brunet (1777-1863), comte de Neuilly, ancien colonel de cavalerie[22], maire de Rigné de 1826 à 1848. Fils naturel de Charles X[16], il est l'auteur de Dix années d'émigration. Souvenirs et correspondance du comte de Neuilly (1865). Il habitait le Logis de Laudairie au Ruault de Rigné et est enterré dans la commune. Sa mère était Rosalie de Beauchamp, née à Monaco, lectrice de Marie-Antoinette alors qu'elle était Dauphine de France.
  • Marie-Anne Joséphine Leblois, fille de Michel-Joseph Leblois et épouse d'Ange-Achille de Brunet de Neuilly, est également décédée et enterrée à Rigné.

Galerie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ange Achille Charles de Brunet, comte de Neuilly, Dix années d'émigration : Souvenirs et correspondance du comte de Neuilly, Paris, Charles Douniol, , 411 p. (OCLC 10510832, LCCN 15020110, lire en ligne)
  • Bélisaire Ledain, Dictionnaire topographique du Département des Deux-Sèvres, Poitiers, Société Française d'Imprimerie et de Librairie, , 357 p. (lire en ligne), p. 234

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bureau de recherches géologiques et minières, Carte géologique de la France à 1/50 000 : Thouars, Orléans, Éditions du BRGM, , 35 p. (ISBN 2-7159-1539-X, lire en ligne), p. 5
  2. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 1, Librairie Droz, , 1871 p. (lire en ligne), p. 209
  3. a et b Service Ville d'art et d'histoire, Ville de Thouars, « Les faïences de Rigné »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur thouars.fr.
  4. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Navigation : cartes de Cassini », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  5. Code officiel géographique - Fiche de la commune de Mauzé-Thouarsais sur le site de l'Insee.
  6. « Arrêté portant création de la commune nouvelle de Thouars », sur le site de la préfecture des Deux-Sèvres, (consulté le ).
  7. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Rigné », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  8. Adrien Lesur et Tardy, Les poteries et les faïences françaises : De Mens à Romanèche, Tardy, (lire en ligne), p. 797
  9. Société historique et scientifique des Deux-Sèvres, Bulletin de la Société historique et scientifique des Deux-Sèvres, (lire en ligne)
  10. Communauté de communes du Thouarsais, Mots et souvenirs de Mauzé-Thouarsais & Rigné : Recueil de souvenirs, Thouars, Communauté de communes du Thouarsais, , 54 p., p. 11
  11. La Nouvelle République (D.H.), « Faïencerie de Rigné : projets fragiles », sur lanouvellerepublique.fr, .
  12. Conseil général des Deux-Sèvres, « Historique de la faïencerie », sur deuxsevresautrement.fr (consulté le ).
  13. La Nouvelle République, « Mauzé-Rigné : liées par l'Histoire », sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le ).
  14. Communauté de communes du Thouarsais, Mots et souvenirs de Mauzé-Thouarsais & Rigné : Recueil de souvenirs, Thouars, Communauté de communes du Thouarsais, , 54 p., p. 7
  15. Bélisaire Ledain, Dictionnaire topographique du Département des Deux-Sèvres, Poitiers, Société Française d'Imprimerie et de Librairie, , 357 p. (lire en ligne), p. 154
  16. a et b « Une riche et lointaine histoire », La Nouvelle République du Centre-Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. Patrick Sitaud, « Mauzé-Thouarsais-Rigné et le fils caché du roi Charles 10 », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Conseil régional de Poitou-Charentes, « Inventaire général du patrimoine culturel - Usine de chaux », sur culture.gouv.fr, .
  19. Ville de Mauzé-Thouarsais, « Historique de la commune »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur mauze-thouarsais-rigne.fr.
  20. Henri Beauchet-Filleau, Pouillé du diocèse de Poitiers, Niort, L. Clouzot, , 514 p. (lire en ligne), p. 369
  21. Société nationale des antiquaires de France, Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, Paris, (lire en ligne), p. 141 et 142
  22. André Borel d'Hauterive, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, vol. 21, Paris, Plon, , p. 321