Rennes-sur-Loue

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Rennes-sur-Loue
Rennes-sur-Loue
Château de Rennes-sur-Loue.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Communauté de communes Loue-Lison
Maire
Mandat
Thierry Maire Du Poset
2020-2026
Code postal 25440
Code commune 25488
Démographie
Gentilé Regnaux
Population
municipale
108 hab. (2021 en augmentation de 13,68 % par rapport à 2015)
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 00′ 46″ nord, 5° 51′ 13″ est
Altitude Min. 245 m
Max. 495 m
Superficie 5,5 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Vit
Législatives Première circonscription
Localisation
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Rennes-sur-Loue est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Rennes-sur-Loue est situé au nord-est de la France, en Franche-Comté, dans le Doubs, à 35 km au sud de Besançon et sur la frontière Doubs-Jura, au confluent de la Loue et de la Furieuse.

Le village est installé en rive gauche de la Loue qui est en partie dérivée vers un bief par un barrage double de 330m de long.

Le village et son barrage sur la Loue.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Reigne en 1256 ; Regne en 1297 ; Raignie en 1318 ; Rayne en 1400 ; Rainne en 1570 ; Raynes en 1591 ; Reynnes en 1625[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 190 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Arc-et-Senans », sur la commune d'Arc-et-Senans à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 182,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rennes-sur-Loue est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 310 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,4 %), prairies (24 %), terres arables (14,8 %), zones agricoles hétérogènes (9,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Géologie[modifier | modifier le code]

Rennes comprend plusieurs gouffres, dolines et grottes, dont une qui a servi de cachette à un homme durant la Seconde Guerre mondiale

Histoire[modifier | modifier le code]

Rennes-sur-Loue est un ancien village fortifié, limitrophe du Jura au confluent de la Loue et de la Furieuse. Son ancienne orthographe est Resnes-sur-Loue.

Plusieurs ponts permettent d'admirer les anciennes maisons au bord de la Loue. Le village est situé sur l'axe de l'ancienne voie romaine Salins-les-Bains-Quingey. Vers le milieu du XIIIe siècle, Jean de Chalon donne la seigneurie de Rennes-sur-Loue en fief à Hugues de Rans. Hormis leur droit de suzeraineté, les Chalon possèdent d'abord peu de biens à Rennes, puis ils multiplient petit à petit leurs possessions. En 1277, Jean II de Chalon achète le bourg. La famille ne réside pas sur la seigneurie, qui est représentée par un châtelain.

Au XVe siècle et au XVIe siècle, elle est plusieurs fois vendue et rachetée, les Chalon se réservant à chaque vente le droit de suzeraineté. Les Nassau, princes d'Orange, héritent des Chalon vers 1530. Le territoire de Rennes-sur-Loue est confisqué en 1567 par le roi d'Espagne, après la révolte des Pays-Bas contre la puissance espagnole, menée par Guillaume de Nassau.

Au XVIIIe siècle, la famille Girod, anoblie par charge, est propriétaire de la seigneurie.

Le phylloxéra détruit le vignoble de Rennes-sur-Loue en 1883.

Le château a été construit au début du XVIIIe siècle et les maîtres des lieux (la famille Girod) ouvrent en 1829 une vaste orangerie. Le château est maintenant possédée par la famille de Guillebon.

Une source-lavoir, située entre les deux châteaux, donne naissance à un ruisseau nommé Grande Fontaine qui longe les terrasses de l'orangerie et du château, pour se jeter dans la Loue en amont du pont de pierre.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 En cours
(au 1er juin 2020)
Thierry Maire-du-Poset [15],[16]
Réélu pour le mandat 2020-2026
DVD Exploitant agricole, conseiller départemental
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 108 habitants[Note 4], en augmentation de 13,68 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
258234246262280287267272276
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
244236241200189189195204204
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
184184181148139117129108109
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
978199759490939199
2021 - - - - - - - -
108--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Les habitants sont appelés les Regnaux[21].

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 5, BESANÇON, CÊTRE, .
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Rennes-sur-Loue et Arc-et-Senans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Arc-et-Senans », sur la commune d'Arc-et-Senans - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Arc-et-Senans », sur la commune d'Arc-et-Senans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. tresordesregions.mgm.fr, « France, le trésor des régions » (consulté le ).