Pérols-sur-Vézère

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Pérols-sur-Vézère
Pérols-sur-Vézère
Le pont de Variéras.
Blason de Pérols-sur-Vézère
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Ussel
Intercommunalité Communauté de communes Haute-Corrèze Communauté
Maire
Mandat
Alain Fonfrède
2020-2026
Code postal 19170
Code commune 19160
Démographie
Gentilé Pérolais - Pérolaises
Population
municipale
196 hab. (2021 en augmentation de 10,11 % par rapport à 2015)
Densité 4,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 35′ 13″ nord, 1° 58′ 50″ est
Altitude Min. 708 m
Max. 972 m
Superficie 46,98 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Plateau de Millevaches
Législatives Première circonscription
Localisation
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Pérols-sur-Vézère
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Pérols-sur-Vézère
Liens
Site web Le site de la commune

Pérols-sur-Vézère (Peròl en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze, dans le parc naturel régional de Millevaches. Elle a absorbé en 1844 l'ancienne commune de Barsanges.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Pérols-sur-Vézère
Toy-Viam Saint-Merd-les-Oussines
Bugeat Pérols-sur-Vézère Meymac
Gourdon-Murat Bonnefond Ambrugeat

Commune du Massif central située sur le plateau de Millevaches dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin.

Comme son nom l'indique, la commune est baignée par la Vézère qui, au nord-ouest, la sépare de la commune de Bugeat. Elle est également arrosée par trois affluents de la Vézère, la Corrèze qui prend sa source sur le territoire communal, le ruisseau d'Orluc et la rivière d'Ars ainsi que par les deux principaux affluents de l'Ars, le ruisseau des Maisons et le ruisseau de Barsanges.

La rivière d'Ars.

Transports[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par deux gares ferroviaires situées sur la ligne Limoges − Ussel :

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 416 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Peyrelevade à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 9,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 338,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pérols-sur-Vézère est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,1 %), prairies (17 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), zones humides intérieures (0,3 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Pérols-sur-Vézère est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vézère, la rivière la Soudeillette, l'Ars, le ruisseau des Maisons, le ruisseau de Pérols, le ruisseau des Rochers et la Corrèze. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[16],[14]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Vézère », approuvé le [17].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Pérols-sur-Vézère.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 25,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 256 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 91 sont en aléa moyen ou fort, soit 36 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 2] situé dans la Corrèze et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[21]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[22].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Pérols-sur-Vézère est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[23].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de Pérols apparaît au XIIe siècle sous la forme Perolz, puis Perols vers 1315. Selon Marcel Villoutreix, ce toponyme est une formation romane qui désigne un groupe de petits poiriers (du latin pirus, « poirier »)[24].

Histoire[modifier | modifier le code]

On rassemble ici sous le nom de « villages » tous les lieux habités : chef-lieu, hameaux, écarts. Les noms sont en gaulois, latin ou composés d'éléments combinés des deux langues. Ce qui donne une idée de l'époque de fondation des premières exploitations rurales permanentes dans la région avant la conquête de César (époque gauloise) et surtout après (époque gallo-romaine).

Les noms désignent ici soit une situation géographique, une nature de terrain ou une particularité du paysage, soit le propriétaire fondateur de l’exploitation[25].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? Josette Leblanc PCF  
Pierre Bataille    
En cours Alain Fonfrède[26] SE Agriculteur
Vice-président de la communauté de communes

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28]. En 2021, la commune comptait 196 habitants[Note 3], en augmentation de 10,11 % par rapport à 2015 (Corrèze : −0,86 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7207385576186186636871 0141 118
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
9629509189329851 1641 0501 0621 084
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0831 0931 005703677785715512562
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
459373297229214182183184186
2014 2019 2021 - - - - - -
175192196------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le hameau de Barsanges[modifier | modifier le code]

Situé à 3 km au sud-est du village, le hameau de Barsanges a eu, de 1880 à 2014, sa propre gare située sur la ligne du Palais à Eygurande - Merlines. Barsanges est en fait une ancienne commune érigée en 1790, rattachée à Pérols à l'instigation du sous-préfet d'Ussel, probablement le 1er janvier 1844, malgré l'opposition résolue et argumentée du conseil municipal de Barsanges[36].

Galerie[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Pérols-sur-Vézère Blason
D'or à un écureuil de gueules grimpant sur une branche de sinople posée en bande, feuillée et fruitée de même.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[20].
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Pérols-sur-Vézère et Peyrelevade », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Peyrelevade » (commune de Peyrelevade) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Peyrelevade » (commune de Peyrelevade) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Pérols-sur-Vézère », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs de la Corrèze », sur correze.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  17. « PPRI Vézère », sur le site de la préfecture de Corrèze (consulté le ).
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Pérols-sur-Vézère », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  20. Article R214-112 du code de l’environnement
  21. « barrage de Monceaux la Virole », sur barrages-cfbr.eu (consulté le ).
  22. « Dossier départemental des risques majeurs de la Corrèze », sur correze.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
  23. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  24. Marcel Villoutreix, Les noms de lieux du Limousin, témoins de l'histoire d'une région, Limoges, (ISSN 0750-1099), p. 144.
  25. Source : Jean Mazaleyrat, professeur honoraire de la Sorbonne.
  26. Site de la préfecture, consulté le .
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. Notice no PA00099826, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  32. Notice no PA00099827, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  33. « Eglise paroissiale Saint-Côme, Saint-Damien », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  34. Notice no PA00099972, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  35. Voir sur lamontagne.fr.
  36. Raymond Pérel, Le Pays de Bugeat dans l'histoire, t. 1, De la Préhistoire à l'aube du xxe siècle, Treignac, Les Monédières, , p. 200, p. 226-227.