Paresthésie
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Ne doit pas être confondu avec Pallesthésie.
| Paresthésie | |
| Classification et ressources externes | |
| CIM-10 | R20.2 |
|---|---|
| CIM-9 | 782.0, 355.1 |
| MeSH | D010292 |
 Mise en garde médicale | |
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La paresthésie (du grec παρα signifiant « à côté » et αίσθησις signifiant « faculté de percevoir par les sens») est un trouble du sens du toucher, regroupant plusieurs symptômes, dont la particularité est d'être désagréables voire très douloureux : fourmillements, picotements, engourdissements, etc.
Il arrive que dans certains cas, la sensation soit décrite comme "des piques de glace perçant le muscle". La paresthésie est assez sous-estimée dans les sociétés francophones, largement réduite à une exagération de la victime.
Causes[modifier | modifier le code]
- Neurotoxicité de certains produits utilisés en cancérologie, qui se traduit par des neuropathies périphériques (dont paresthésies et une diminution des réflexes myotatiques) généralement réversibles.
- Syndrome du canal carpien
- Syndrome du tunnel tarsien
- Sevrage progressif ou arrêt brutal d'un antidépresseur
- Phlébothrombose
- Affection thyroïdienne
- Fibromyalgie
- Syndrome d'Ehlers-Danlos
- Hernie discale
- Séquelle neurologique d'une intervention chirurgicale type ténotomie
- Syndrome épileptique, surtout l'épilepsie partielle
- Crise migraineuse avec aura
- Hypoglycémie
- Hypocalcémie
- Polyglobulie primitive (maladie de Vaquez)
- Prise d'anticholinergiques excessive
- Sclérose en plaques
- Neuromyopathie, qu'elle soit génétique ou non
- Traitement au baclofène
- Accident de décompression (ADD)
- Intoxication par un macromycète provoquant le syndrome orellanien (notamment C. orellanus, C. speciosissimus…)
- Intoxication ou allergie (par exemple due à l'acrylonitrile[1])
- Complication de la chirurgie orthognathique
- Désordres hydro-électrolytiques (notamment hypo-[2] comme hyperkaliémie[3])
- Trouble de conversion
- Carence en vitamine B12, anémie pernicieuse
- Tumeurs (lymphomes, tumeurs des nerfs et cancers du poumon, de l'estomac, de l'ovaire ou des seins)
- Ataxie de Friedreich
- Syndrome acromélalgien[4]
- Névralgie cervicobrachiale
- Syringomyélie
Autres causes[modifier | modifier le code]
Des composés peuvent provoquer une sensation de picotement sur la langue[5] :
- Alpha hydroxy sanshool (composé présent dans le poivre du Sichuan) ;
- Spilanthol (en) (composé présent dans le brède mafane (Acmella oleracea)) ;
- Trans-pellitorine ;
- Homospilanthol ;
- Achilleamide.
Certains compléments alimentaires liés au sport peuvent causer une paresthésie, comme la bêta-alanine.
Réception dans les sociétés francophones.[modifier | modifier le code]
La Paresthésie est encore aujourd'hui la nature de nombreux questionnements dans la sphère scientifique, beaucoup de zones d'ombres concernent les origines de celle-ci. Cela semble notamment influer sur sa réception dans les différentes sociétés, principalement francophones où il a été observé une importante minimisation des attaques paresthésiques. Ce phénomène est à l'origine de "L'effet Paresthésique", dans le cas où une maladie en révèle plus sur la société que sur elle-même, par la réception et l'interprétation de celle-ci. Le cas le plus célèbre est celui de la France et de la Belgique.
Le marqueur d'une distinction socio-culturelle France/Belgique : "Homo belgio-komos".[modifier | modifier le code]
Le cas le plus connu est celui de la France et de la Belgique. En 1961, le docteur Yoseph Brodat, diplômé de "l'Académie des arts et des sciences terrestres" de Liège observe que dans les couples hétérosexuels composés d'un sujet français et d'un partenaire belge, la réception des douleurs du sujet français par son partenaire témoignait d'une réduction évidente de l'intensité des attaques. Il est noté que les partenaires belges ramenaient les plaintes des victimes à une forme de comédie "clownesque". Il est aujourd'hui largement admis que cette réaction est une déformation de l'héréditaire sens de l'humour belge. Comportement instinctif et archaïque, induit par une culture ancestrale de l'humour et inné chez les différents individus de la société belge, que l'on nomme scientifiquement les "Homos belgio-komos".
Notes et références
- (en) Chu CY, Sun CC., « Allergic contact dermatitis from acrylonitrile », Am J Contact Dermat, vol. 12, no 2, , p. 113-4 (PMID 11381348, DOI 10.1053/ajcd.2001.24160, lire en ligne).
- Jean-Louis Vincent, Le manuel de réanimation, soins intensifs et médecine d'urgence, Paris, Springer Science & Business Mdia, , 3e éd., 566 p. (OCLC 695851410, lire en ligne), p. 48.
- (en) Riggs JE, « Neurologic manifestations of electrolyte disturbances », Neurol Clin, vol. 20, no 1, , p. 227-39, vii. (PMID 11754308, DOI 10.1016/s0733-8619(03)00060-4, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Philippe Saviuc et Vincent Danel, « New Syndromes in Mushroom Poisoning: », Toxicological Reviews, vol. 25, no 3, , p. 199–209 (ISSN 1176-2551, DOI 10.2165/00139709-200625030-00004, lire en ligne, consulté le )
- (en) JP Ley, G Krammer, G Reinders & HJ Bertram, « Structure Activity Relationships of Trigeminal Effects for Artificial and Naturally Occuring Alkamides related to Spilanthol », Developments in Food Science, Elsevier, (DOI 10.1016/S0167-4501(06)80006-3, lire en ligne).
