Montignies-sur-Roc

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Montignies-sur-Roc
Montignies-sur-Roc
L'église 'Notre-Dame des Rocs' à Montignies-sur-Roc.
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Mons
Commune Honnelles
Code postal 7387
Zone téléphonique 065
Démographie
Gentilé Montagnard(e)[1]
Population 498 hab. (1/1/2020[2])
Densité 93 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 22′ 05″ nord, 3° 44′ 00″ est
Superficie 537 ha = 5,37 km2
Localisation
Localisation de Montignies-sur-Roc
Localisation de Montignies-sur-Roc au sein de Honnelles.
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Montignies-sur-Roc
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Montignies-sur-Roc

Montignies-sur-Roc est un village du Hainaut, sis au sud ouest de la ville de Mons, en Belgique. Traversé par la petite Honnelle il se trouve à quelques kilomètres de la frontière française. Administrativement il fait partie de la commune de Honnelles, en Région wallonne de Belgique. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. Depuis 2017 le village fait partie de l'association regroupant les plus beaux villages de Wallonie[3].

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

  • Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.

Histoire[modifier | modifier le code]

Montignies-sur-Roc est un village d'une richesse historique exceptionnelle. On y a découvert des haches de silex de l’âge de pierre, des haches en bronze de l’âge du bronze, ainsi qu’une chaussée romaine allant de Bavay vers la Flandre, un cimetière gallo-romain (qui a livré un certain nombre de vases), des vases et des substructions de l’âge du fer.

La seigneurie appartint aux familles de Montigny (fin XIIe siècle), de Hainaut (début XVe siècle), de Luxembourg, de Roisin (achat 1530), de Mainsert (achat en 1611) et de Waziers-Wavrin (achat en 1686). À cette dernière lignée sont apparentés les actuels propriétaires du château, les la Motte-Baraffe. Des biens sont encore aujourd’hui la propriété de la famille la Motte-Baraffe. Les Waziers-Wavrin possédaient aussi, à la fin de l’Ancien Régime, la seigneurie de Rampemont.

Cette seigneurie de Rampemont s’étendait sur Fayt-le-Franc, Montignies-sur-Roc et Onnezies. Elle appartint successivement aux de Rampemont, de Sars, de Roisin, Ghoret, de Fives, du Mont, del Nero et Bibliotti.

Le chapitre métropolitain de Cambrai était collateur de la cure, en vertu d’une concession de Liebert, évêque de Cambrai, en 1057. Le curé desservant aussi Audregnies (jusqu’en 1802), partageait les dîmes de Montignies avec le chapitre cambrésien et l’abbaye de Crespin. Cette dernière y possédait l’importante ferme de Saint-Landelin ou de la Chaussée, dont les biens s’étendaient sur les terroirs de Montignies-sur-Roc, Onnezies et Autreppe.

La vie de la commune fut marquée lors de la Première Guerre mondiale par des faits de résistance : le , la comtesse Jeanne de Belleville, demeurant à Montignies, fut arrêtée pour avoir pris part à la mise sur pied de réseaux d’évasion et condamnée par les Allemands, en même temps qu’Edith Cavell, à la peine de mort commuée en travaux forcés à perpétuité. Un mineur du lieu, François Crapez, fut aussi jugé et condamné à huit ans de travaux forcés.

La localité est essentiellement agricole à l’origine. On y travaillait la laine à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle. La fabrique cessa à la fin de ce siècle.

Quelques carrières et affleurements locaux étaient à dénombrer à Montignies-sur-Roc, surtout caractérisés par le grès rouge de pavés ou de moellons de gros œuvre.

On y trouvait des marbreries, briqueteries, une fonderie de cloches, des brasseries, une fabrique de cierges, un moulin à farine, un maréchal-ferrant, un charron.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le village doit son nom à sa situation sur un rocher, dominé par l’église. Il s’étend sur les deux rives de la Petite Honnelle et est traversé, sur sa hauteur, par la chaussée romaine joignant Bavay à la Flandre.

Le village longe l’escarpement rocheux formé par l’élévation du banc de grès rouge émergeant. Il occupe la crête et le flanc de la Petite Honnelle, qui trouve ici sa zone d’encaissement maximal. Son tracé est marqué par un épais rang d’arbres et de bosquets fendant les aires agricoles environnantes. Le village est tapi dans un écrin arboré. L’église surplombe le village, les prairies, les vergers et les bois dévalant doucement vers Audregnies et Quiévrain. Il est parcouru par la chaussée Brunehaut (Bavay-Gand) qui offre de beaux points de vue sur la localité.

La Petite Honnelle assure le partage historique entre les anciennes possessions de l’abbaye de Crespin (Ouest), dont l’imposante ferme Saint-Landelin reste un témoin privilégié, et la seigneurie du lieu dont le collateur était l’évêché de Cambrai. Le village présente toujours ses deux noyaux : l’un dans le centre proprement dit, l’autre le long de la chaussée Brunehaut. Seul le vieux chemin de la « Roquette » relie les deux, en enjambant la rivière.

Un moulin, installé autrefois dans le fond de la vallée, assurait le lien entre les deux parties. C’est au lieu-dit « Basse-Boulogne » que se développa une petite carrière, grâce aux affleurements rocheux.

Le village s’articule autour de la place Fulgence Masson. C’est un espace arboré remarquable par sa configuration, ses tilleuls et les anciennes habitations qui la bordent. D’autres places, le Trieu du Quesnoy et la Goutrielle, assurent aussi la respiration de la localité.

Place Masson
Place Masson

Le bâti s’implante librement le long des rues pavées, alternant avec les haies, talus herbeux ou rocailleux. Il est souvent dense. Ce sont surtout des fermes semi-clôturées, des maisons rurales basses et bourgeoises impressionnantes. La plupart de ces habitations remontent au XVIIIe siècle et ont été construites en brique calcaire et grès rouge.

Le village est inscrit au plan de secteur en tant que zone d’habitat à caractère rural. Il est cerné d’espaces verts, de zones naturelles et de bois. Le village, homogène, est souligné par un périmètre d’intérêt paysager.

Activité artisanale[modifier | modifier le code]

Montignies-sur-Roc est également un village où règne une activité artisanale importante. Entre autres, des « plaisirs de bouche » : une confiserie, des produits fermiers et la brasserie de l'Abbaye des Rocs. On y produit principalement trois bières : Abbaye des Rocs, Blanche de Honnelles et Montagnarde.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Jouret, Le Haut-Pays de Dour, dans Saint-Ghislain, Borinage, Haut-Pays. Un passé recomposé. Saint-Ghislain, 2013, p. 139-264 (Publication extraordinaire du Cercle d’histoire et d’archéologie de Saint-Ghislain et de la région, XIII).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 37
  2. https://archive.wikiwix.com/cache/20240104163434/https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10.
  3. www.beauxvillages.be