Mickaël Pagis

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Mickaël Pagis
Image illustrative de l’article Mickaël Pagis
Mickaël Pagis en avril 2014.
Biographie
Nom Mickaël Serge Pagis
Nationalité Français
Naissance (50 ans)
Angers (France)
Taille 1,81 m (5 11)
Période pro. 1994-1998
1999-2010
Poste Attaquant
Pied fort Droit
Parcours junior
Années Club
1982-1986 Teloché
1986-1988 SO Maine
1988-1989 Le Mans UC 72
1989-1993 Stade lavallois
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1992-1998 Stade lavallois 120 (17)
1995-1996 SO Châtellerault 026 (13)
1998-1999 Gazélec Ajaccio 033 (17)
1999-2001 Nîmes Olympique 059 (25)
2001-2004 FC Sochaux 118 (25)
2004-2006 RC Strasbourg 054 (22)
2006-2007 Olympique de Marseille 064 (18)
2007-2010 Stade rennais 084 (19)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1986 France minimes
1990 France cadets
1993 France -20 ans
2010-2014 France beach soccer
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).
Dernière mise à jour : 02/04/2020

Mickaël Pagis, né le à Angers, est un footballeur français des années 1990 et 2000.

Formé au Stade lavallois, il réalise tout son début de carrière en Division 2 et en National, et ne fait ses débuts en Ligue 1 qu'en 2001, âgé de 28 ans, avec le FC Sochaux-Montbéliard. Évoluant ensuite au RC Strasbourg, à l'Olympique de Marseille et au Stade rennais, il remporte deux fois la Coupe de la Ligue, et met un terme à sa carrière en 2010.

Il se tourne ensuite vers le beach soccer, discipline dont il intègre l'équipe de France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Angers, Mickaël Pagis grandit à Vern-d'Anjou dans le Segréen[1], avant de suivre ses parents qui partent au Mans pour raisons professionnelles. Il joue en pupilles à Teloché, et ne tarde pas à être repéré par la DTN, qui le présélectionne en équipe de France minimes en 1986. Il joue ensuite au SO Maine puis au Mans UC avant de rejoindre Laval en cadets en 1989[2], sous contrat apprenti[3].

Carrière de joueur[modifier | modifier le code]

Débuts au Stade lavallois[modifier | modifier le code]

International cadets en février 1990[4], présenté comme le nouveau van Basten par le président Jean Py[2], il poursuit sa formation au Stade lavallois et débute en Division 2 en octobre 1992. En mars 1993, il est retenu avec l'équipe de France des moins de 20 ans à un stage de pré-sélection à Clairefontaine en vue des Jeux de la Francophonie 1993, en compagnie notamment de David Sommeil[5]. Mais les Jeux étant reportés à 1994, le stage est annulé. Il signe son premier contrat professionnel en 1994. Avec le Stade lavallois il est demi-finaliste de la Coupe de France en 1997.

En 1998 il part en Corse au Gazélec Ajaccio, où il se révèle comme un efficace buteur (deuxième meilleur buteur de National lors de la saison 1998-1999).

La révélation[modifier | modifier le code]

Jean Fernandez, « tombé amoureux » de Pagis en 2000.

Recommandé par Laurent Strzelczak, qui l'avait connu à Laval, il signe au Nîmes Olympique[6]. Dans le Gard, il confirme son statut de buteur décisif, étant élu meilleur joueur de D2 aux trophées UNFP en 2000. Il attire l'œil de Jean Fernandez, alors entraîneur du FC Sochaux[7]. Cette rencontre est un déclic pour sa carrière[8]. D'abord en Division 2, puis en Ligue 1, il se fait connaître du grand public. Dès sa première saison dans l'élite il termine seizième au classement des étoiles du magazine France Football, devançant le Brésilien Juninho et l'Auxerrois Djibril Cissé, pourtant auteur de 22 buts cette saison-là[9]. La saison suivante il termine huitième de ce même classement et est nommé dans l'équipe type de Ligue 1[10]. Finaliste de la Coupe de la Ligue en 2003, il remporte la compétition en 2004. Mais en froid avec le nouvel entraîneur du FC Sochaux[11], Guy Lacombe, il quitte la Franche-Comté pour l'Alsace en s'engageant au RC Strasbourg. En deux saisons et demi, il devient un cadre du club alsacien, grâce notamment à sa victoire en Coupe de la Ligue en 2005 et à sa place de deuxième meilleur buteur français de Ligue 1 en 2005.

Droit au but[modifier | modifier le code]

Alors capitaine du RC Strasbourg, il signe à l'Olympique de Marseille en pour rejoindre son mentor Jean Fernandez. À l'OM, il réalise une saison et demi aux côtés de Franck Ribéry et Toifilou Maoulida. Malgré une bonne saison (34 matches, huit buts), il ne participe pas à la finale de Coupe de France contre Sochaux en 2007, remplacé par Djibril Cissé. Le statut de titulaire de celui-ci, avec qui il est en concurrence le pousse à quitter le club. Il quitte Capbreton, où l'équipe est en préparation d'avant-saison, et ses coéquipiers le au matin, pour partir à Rennes signer un contrat de deux ans.

Un trentenaire « pagistral »[modifier | modifier le code]

Photo de Mickaël Pagis en décembre 2008.
Pagis en 2008.

Après un début de saison en demi-teinte avec Rennes, Pagis est vite pris sous le feu de la critique. La seconde partie de saison est bien meilleure grâce à un repositionnement en tant qu'attaquant pivot, dans le nouveau plan de jeu de Guy Lacombe fraîchement nommé à la place de Pierre Dréossi. Guy Lacombe, qui remet les compteurs à zéro lui permet de devenir l'une des nouvelles coqueluches du Stade rennais aux côtés des Rod Fanni, Jimmy Briand et Jérôme Leroy. Son but face à l'Olympique lyonnais en octobre 2008, assorti d'un triplé, lui vaut d'être nommé pour le trophée UNFP du but de l'année. En il prolonge son contrat au Stade rennais, assurant sa présence en Bretagne jusqu'à la fin de la saison 2010[12]. En décembre 2008 il est élu membre du comité directeur de l'UNFP[13]. Il joue à nouveau une finale de Coupe de France en , mais c'est Guingamp qui soulève le trophée. Le 26 juillet 2010, Mickaël Pagis annonce officiellement mettre un terme à sa carrière de footballeur professionnel[14].

En 2022, le magazine So Foot le classe dans le top 1000 des meilleurs joueurs du championnat de France, à la 138e place[15].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Beach soccer[modifier | modifier le code]

Photo d'Eric Cantona en 2009.
Éric Cantona lance Pagis en équipe de France de beach soccer.

Avant même l'arrêt officiel de sa carrière de footballeur, Mickaël Pagis intègre l'équipe de France de beach soccer[16]. Il avait découvert cette discipline par Pascal Olmeta, son coéquipier au Gazélec Ajaccio en 1998-1999. Son agent Jean-Marie Cantona, le dirige vite vers ses frères, Éric, sélectionneur jusqu'en 2010, et Joël, désormais manager, qui l'entraînent dans cette aventure[17]. Capitaine pendant deux ans, il dispute le championnat d'Europe, et les qualifications pour la Coupe du monde, sans parvenir à s'y qualifier[18]. En 2018 et 2019, il remporte avec le SC Le Rheu le championnat régional de beach soccer en Bretagne et se qualifie pour les phases finales du National Beach Soccer, organisé par la FFF[19]. Installé dans la région rennaise, il travaille au développement du beach soccer en Bretagne, et met en place des stages à destination des plus jeunes[20].

Entraîneur[modifier | modifier le code]

À l'issue de sa carrière de joueur professionnel, il prépare le DEF (diplôme d'entraîneur de football), afin de devenir entraîneur de football. Il signe un contrat d'un an avec le Stade rennais FC sur la saison 2012-2013 en tant que préparateur de la réserve, qui évolue alors en CFA2. De novembre 2019 à juin 2022 il est entraîneur des attaquants de l'académie du Stade rennais[21].

Depuis 2014 il est membre du conseil d'administration de l'association des anciens joueurs du Stade rennais[22].

Famille[modifier | modifier le code]

Mickaël Pagis est le père de Pablo Pagis, lui aussi footballeur professionnel[23],[24].

Statistiques[modifier | modifier le code]

Statistiques de Mickaël Pagis[25]
Saison Club Pays Championnat Coupe d'Europe
Division Matchs Buts Cartons Type Matchs Buts
Carton jaune Carton rouge
1993 - 1994 Stade lavallois Drapeau de la France France Division 2 11 0 - - -
1994 - 1995 Stade lavallois Drapeau de la France France Division 2 20 4 - - -
1995 - 1996 SO Châtellerault Drapeau de la France France National 1 0 0 - - -
1996 - 1997 Stade lavallois Drapeau de la France France Division 2 37 6 - - -
1997 - 1998 Stade lavallois Drapeau de la France France Division 2 28 3 - - -
1998 - 1999 Gazélec Ajaccio Drapeau de la France France National 33 17 - - -
1999 - 2000 Nîmes Olympique Drapeau de la France France Division 2 30 16 - - -
2000 - 2001 Nîmes Olympique Drapeau de la France France Division 2 22 7 - - -
2001 FC Sochaux Drapeau de la France France Division 2 12 3 - - -
2001 - 2002 FC Sochaux Drapeau de la France France Division 1 30 6 - - -
2002 - 2003 FC Sochaux Drapeau de la France France Ligue 1 34 9 - - -
2003 - 2004 FC Sochaux Drapeau de la France France Ligue 1 25 3 C3 4 0
2004 - 2005 RC Strasbourg Drapeau de la France France Ligue 1 29 15 - - -
2005 - 2006 RC Strasbourg Drapeau de la France France Ligue 1 16 4 C3 4 2
2006 Olympique de Marseille Drapeau de la France France Ligue 1 13 6 - - -
2006 - 2007 Olympique de Marseille Drapeau de la France France Ligue 1 34 8 5 1 C3 3 0
2007 - 2008 Stade rennais Drapeau de la France France Ligue 1 31 12 3 0 C3 4 0
2008 - 2009 Stade rennais Drapeau de la France France Ligue 1 29 6 3 0 C3 3 0
2009 - 2010 Stade rennais Drapeau de la France France Ligue 1 3 0 0 0 - - -

Palmarès[modifier | modifier le code]

En club[modifier | modifier le code]

Distinction individuelle[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Mickaël Pagis, minot à Vern, star à l’OM » Accès libre, sur actu.fr, Haut-Anjou, (consulté le )
  2. a et b « Mickaël Pagis le nouveau-né », Ouest-France,‎
  3. France Football Officiel, 25 août 1989.
  4. « Mickaël Pagis (Stade Lavallois) en équipe de France cadets », Ouest-France,‎
  5. « Jeux de la Francophonie : treize jeunes du grand Ouest dans la pré-sélection. », Ouest-France,‎ 27-28 mars 1993
  6. « Laurent Strzelczak : « Tout m’a marqué à Nîmes » » Accès libre, sur Objectif Gard, (consulté le )
  7. David Pont, « Mickaël Pagis, pour le plaisir », sur Le Corner, (consulté le )
  8. Clément Lemaître, « Mickaël Pagis : « À l'époque, ça me paraissait impensable que l'OM me sollicite » », sur Foot d'avant, (consulté le )
  9. « Spécial Bilan 01-02 : Division 1 », France Football,‎ , p. 66
  10. « Spécial Bilan 02-03 : Ligue 1 », France Football,‎ , p. 33
  11. « On ne s'est plus parlé depuis Sochaux », sur rmcsport.fr
  12. Pagis prolonge à Rennes, sur francefootball.fr
  13. « Landreau et Boumsong dans le comité directeur de l’UNFP » Accès libre, sur RMC Sport, (consulté le )
  14. Pagis raccroche les crampons sur francefootball.fr
  15. « Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (140-131). #138 : Mickaël Pagis » Accès libre, sur SoFoot.com, (consulté le )
  16. Khaled Karouri, « Pagis sur les traces de Cantona » Accès libre, sur Foot Mercato, (consulté le )
  17. « Beach soccer. Mickaël Pagis, l'ensablé » Accès libre, sur Le Télégramme, (consulté le )
  18. Ludovic Lagasse, « Mickaël Pagis : "J’ai laissé une petite empreinte" », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne Accès libre)
  19. Fred Annin, « Mickaël Pagis : « Le maillot de l'équipe de France représente quelque chose de fort » » Accès libre, sur Foot Amateur, (consulté le )
  20. Fabien Rouschop, « Mickaël Pagis : « L’équipe de France ? Je ne la méritais pas » » Accès libre, sur lalsace.fr, (consulté le )
  21. « Mickaël Pagis revient à Rennes pour entraîner les attaquants de l'académie », L'Equipe,‎ (lire en ligne Accès libre)
  22. « Le Stade Rennais History club est lancé », Ouest-France,‎ (lire en ligne Accès libre)
  23. « Mickaël Pagis avant le match de son fils Pablo contre le FC Sochaux : « C’est un peu émouvant » », sur www.estrepublicain.fr,
  24. « Pablo Pagis : « Mon objectif est qu’on dise que Mickaël est le père de » », sur www.ligue2.fr,
  25. « Fiche de Mickaël Pagis », sur footballdatabase.eu

Liens externes[modifier | modifier le code]

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