Maison de Habsbourg-Iturbide

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Maison de Habsbourg-Iturbide
Description de l'image Coat of arms of Mexico (1864-1867).svg.
Type Maison impériale
Pays Mexique
Lignée Maison de Habsbourg-Lorraine
Maison de Iturbide
Titres Empereur du Mexique[1]
Prince(sse) mexicain(e)[1]
Prince(sse) impérial(e)[1]
Prince(sse) de Iturbide[1]
Chef actuel Maximilian von Götzen-Iturbide
Fondation
(Maximilien Ier)
Déposition

La Maison de Habsbourg-Iturbide est une branche de la Maison de Iturbide, issue de l'empereur Augustin Ier et née le de l'adoption[2] des petits-fils de ce dernier, Agustín de Iturbide y Green et Salvador de Iturbide y Marzán[2],[6], par l'empereur Maximilien Ier, lui-même membre de la Maison de Habsbourg-Lorraine[7].

Antécédents[modifier | modifier le code]

L'empereur Maximilien, fondateur de la branche de Habsbourg-Iturbide.

Après la Guerre de Réforme, une commission mexicaine conduite par José María Gutiérrez Estrada se rend à Miramar, la résidence de l'archiduc Maximilien pour l'inviter à occuper le trône du Mexique. L'archiduc pose comme condition l'organisation d'un plébiscite lui apportant le soutien du peuple mexicain. Il accepte finalement la couronne en et confie, jusqu'à son arrivée, la régence à Juan Nepomuceno Almonte. À l'origine de cet empire mexicain se trouvent des exilés conservateurs mexicains en Europe qui souhaitaient installer au Mexique un souverain européen catholique et conservateur. José-Manuel Hidalgo y Esnaurrizar, l'un d'entre eux, fit la connaissance de l'impératrice Eugénie et réussit à l'intéresser à sa cause. Napoléon III, qui avait déjà son idée chercha et trouva, après avoir essuyé le refus d'autres princes, l'archiduc Maximilien de Habsbourg-Lorraine qui venait de refuser d'être roi de Grèce. Après avoir hésité longtemps et encouragé par sa femme Charlotte, celui-ci accepta de devenir empereur du Mexique.

Maximilien arriva au Mexique le par le port de Veracruz. Il s'installa avec son épouse Charlotte dans le palais de Chapultepec sur une colline dans la banlieue de Mexico. Ce palais était autrefois utilisé par les Aztèques avant d'être transformé en académie militaire. Maximilien demanda que l'on trace une avenue du Château de Chapultepec jusqu'au centre de la capitale, devenue plus tard le Paseo de la Reforma. Maximilien commença à gouverner le . Il s'efforçait de défendre les intérêts français, oscillant entre les libéraux et les républicains, mais sans parvenir à exercer vraiment une domination sur le Mexique. Les mesures prises par son gouvernement ne s'appliquaient qu'aux parties du territoire contrôlées par les garnisons françaises. Ses difficultés avec le maréchal français François Achille Bazaine eurent pour conséquences que les troupes de Napoléon III (menacées par la Prusse en Europe) se retirèrent avant le temps prévu dans la Convention de Miramar. Les libéraux et les républicains, menés par Benito Juárez, purent alors s'opposer ouvertement à Maximilien.

En juin 1867, l’empereur Maximilien, qui, se considérant mexicain envers et contre tous et se croyant capable de maintenir l'Empire sans aide étrangère, avait refusé d’abdiquer, se réfugia dans Santiago de Querétaro. Bientôt cerné par les juaristes, il se rendit. Il pensait naïvement qu’il aurait le droit d’être conduit à Veracruz et rembarqué sur le premier navire en partance pour l’Europe. Tout au contraire, il fut fait prisonnier et condamné à mort. Le , à Santiago de Querétaro, il fut exécuté avec ses généraux Miramón et Mejía.

Régence de l'empire (1863-1864)[modifier | modifier le code]

Se prononça le 10 juillet de 1863 sur les questions de gouvernement

  • La nation mexicaine adopte pour forme de gouvernement la monarchie tempérée et héréditaire, sous un prince catholique.
  • Le souverain prendra le titre de l'empereur du Mexique.
  • La couronne impériale sera offerte à S.A.I. le prince Ferdinand-Maximilien, archiduc d'Autriche pour lui et ses descendants
  • Dans le cas où, par des circonstances qu'on ne peut prévoir, l'archiduc Ferdinand-Maximilien ne prendrait pas possession du trône qui lui est offert, la nation mexicaine s'en remet à la bienveillance de S.M. Napoléon III, empereur des Français, pour qu'il désigne un autre prince catholique à qui la couronne sera offerte.

Membres de la commission mexicaine[modifier | modifier le code]

Les membres de la commission mexicaine qui ont été envoyés à Miramar pour inviter Maximilien à occuper le trône du Mexique.

  1. José María Gutiérrez Estrada
  2. José Manuel Hidalgo
  3. Ignacio Aguilar y Marocho
  4. Francisco Javier Miranda
  5. Joaquín Velázquez de León
  6. Adrián Woll
  7. Tomás Murphy
  8. Antonio Escandón
  9. Antonio Suárez Peredo
  10. José Maria de Landa
  11. Angel Iglesias y Domínguez

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (es) ESTUDIOS GENEALÓGICOS, D. Ricardo Ortega y Pérez Gallardo, IMPR. EDUARDO DUBLAN, México, 1902
  2. a et b (es) Archivo General de la Nación
  3. a b et c (en) Wikisource link to Decreto Imperial del 16 de Septiembre de 1865. Wikisource. 
  4. (en) Burton Kirkwood (trad. du japonais), History of Mexico., Westport, CT, Greenwood Publishing Group, Incorporated, , 1re éd., poche (ISBN 978-1-4039-6258-4), p. 107
  5. (en) Burton Kirkwood (trad. du japonais), History of Mexico., Westport, CT, Greenwood Publishing Group, Incorporated, , 1re éd., poche (ISBN 978-1-4039-6258-4), p. 100
  6. Agustín de Iturbide y Green et Salvador de Iturbide y Marzán obtiennent le titre (vitalicio[3], soit non-héréditaire) de prince de Iturbide[3],[4],[5], avec le prédicat d'Altesse[3].
  7. (es) Maison Impériale du Mexique

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Lucas Alamán, Historia de México desde los primeros movimientos que prepararon su independencia en 1808 hasta la época presente, México D.F., Fondo de Cultura Económica,
  • (es) Carmen Blázquez Domínguez, Veracruz, una historia compartida, Mexico, Gobierno del Estado de Veracruz, Instituto Veracruzano de Cultura, , 369 p. (ISBN 968-6173-60-9)
  • (es) Francisco Bulnes, La guerra de Independencia, México, Distrito Federal, 1910.,
  • (es) Carlos María de Bustamante, Cuadro histórico de la Revolución mexicana, México D.F., INEHRM, (réimpr. 1985)
  • (es) Luis Garfias Magana, Guerrilleros de México : Personajes famosos y sus hazanas, desde la Independencia hasta le Revolución mexicana, México D.F., Panorama, , 138 p.
  • Alexander Von Humboldt, Essai politique sur le royaume de la Nouvelle-Espagne, Paris,
  • (es) Luis Pazos, Historia sinóptica de México : de los Olmecas a Salinas, México D.F., Diana, , 165 p. (ISBN 968-13-2560-5)
  • (es) Guillermo Prieto, Memorias de mis tiempos, Editorial Pátria, (réimpr. 1906)
  • Vicente Rivas Palacio (coord.), Julio Zárate, México a través de los siglos, vol. III : La guerra de independencia (1808 - 1821), México D.F., Cumbre, (réimpr. 1970)
  • Vicente Rivas Palacio (coord.), Juan de Dios Arias, Enrique de Olavarría y Ferrari, México a través de los siglos, vol. IV : México independiente (1821 - 1855), México D.F., Cumbre, (réimpr. 1970)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]